Théâtre des Arts (tramway de Rouen)

station du tramway de Rouen

Théâtre des Arts est une station du tronc commun des lignes Technopôle et Georges Braque du tramway de Rouen (localement nommé « métro »). C'est une station souterraine située rive droite de la Seine, au centre-ville de Rouen, en bas de la rue Jeanne-d'Arc et au niveau du théâtre des Arts et de l'Espace Métrobus (l'agence commerciale du réseau Astuce), dans le quartier Vieux-Marché – Cathédrale. À proximité se trouve le palais des Consuls, qui est le siège de la chambre de commerce et d'industrie de Rouen.

Théâtre des Arts
Quais de la station.
Quais de la station.
Localisation
Pays France
Ville Rouen
Quartier Vieux-Marché / Cathédrale
Adresse Rue Jeanne-d'Arc
Coordonnées
géographiques
49° 26′ 24″ nord, 1° 05′ 22″ est
Géolocalisation sur la carte : Rouen
(Voir situation sur carte : Rouen)
Théâtre des Arts
Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 2
Quais 2
Historique
Mise en service
Architecte(s) Yves Couloume
Artiste(s) Jean-Pierre Bourquin
Denis Godefroy
François Perrodin
Gestion et exploitation
Propriétaire Métropole Rouen Normandie
Exploitant Transdev Rouen
Correspondances
TEOR T1T2T3
FAST F5F9
Autobus  27  33  529  530 
Tramway de Rouen

La station abrite des œuvres de Jean-Pierre Bourquin[1], Denis Godefroy[2] et François Perrodin[3].

Situation

modifier

Sur le réseau du tramway de Rouen, la station Théâtre des Arts est établie à l'extrémité sud de la portion souterraine du tronc commun après la station Palais de Justice - Gisèle Halimi. À la sortie sud de la station le parcours rejoint le niveau du sol avant de traverser la Seine sur le pont Jeanne-d'Arc et redescendre en souterrain pour l'accès à la station suivante de Joffre-Mutualité[4].

Géographiquement, la station Théâtre des Arts est située rive droite de la Seine, dans le centre-ville de Rouen et le quartier Vieux-Marché – Cathédrale, au sud de la rue Jeanne d'Arc au carrefour avec la rue du Général Giraud et la rue du Général Leclerc[5].

 
Rame sortant de la station pour s'engager sur le pont Jeanne d'Arc.

Histoire

modifier

Le chantier du « Métrobus[6] » , sur la rive droite de la Seine, débute en juillet 1993 par le creusement des tunnels[7]. Le site de la future station Théâtre des Arts est considéré comme sensible par les archéologues du fait de sa situation à proximité des berges du fleuve et du centre ancien de la ville. Une surveillance du chantier a permis l'organisation d'une fouille de prévention dirigée par Marie-Clotilde Lequoy. La fouille est fructueuse : des restes végétaux (graines, noyaux…) trouvés dans des ensembles clos ; un quai, de l'époque antique, fait de bois de chêne et de pierres calcaires ; et des structures de l'époque médiévale[8].

L'inauguration du réseau se déroule le 16 décembre 1994 sur la place Bernard Tissot[7]. La mise en service de la station Théâtre des Arts a lieu le lendemain 17 décembre comme l'ensemble du réseau[9].

En 2012, les rames bleues Alsthom TFS sont remplacées par des rames blanches Alstom Citadis série 402[7].

Service des voyageurs

modifier

Accueil

modifier

La station Théâtre des Arts est une station souterraine accessible par plusieurs escaliers et ascenseurs[5]. Ses deux quais d'une longueur de 60 mètres, équipés de valideurs de titres de transport, sont accessibles aux personnes à la mobilité réduite.

Desserte

modifier

La station, située sur le tronc commun du réseau, est desservie par les rames à destination des trois terminus, avec une première desserte à h 4 (h 49 le dimanche) et la dernière desserte à h 15 (23 h 15 le dimanche).

Intermodalité

modifier

À proximité immédiate de la station se trouvent :

Archéologie préventive

modifier

La fouille préventive de 1993 et l'étude des éléments récoltés ont donné lieu à des communications précisant notamment : que les débris végétaux comprenaient des « noix, noisettes, prunelles, prunes, pépins de pommes et de noisettes... »[12] et de dater de l'an 15 av. J.-C. « un petit bâtiment en bois », et entre 5 et 3 av. J.-C. « un premier aménagement des berges de la Seine »[13]. Pour Marie-Clotilde Lequoy cette fouille de la « station de métro Théâtre des Arts » permet d'avancer dans la connaissance du « port de la ville antique de Rouen »[14].

Conception artistique

modifier

Comme les autres stations souterraines, la conception et la réalisation de la station Théâtre des Arts ont été confiées à l'architecte-urbaniste Yves Couloume qui a produit « des volumes ouverts, des surfaces animées (pierre et métal perforé au lieu du carrelage habituel) et surtout une lumière du jour abondante dotent ces lieux de passage et d'attente d'une vraie qualité esthétique qui encadre magistralement toutes les interventions artistiques »[15].

Un an avant la livraison des stations, le Syndicat intercommunal de l'agglomération rouennaise a mandaté la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) de Haute Normandie pour créer un groupe de travail, piloté par Victoire Dubruel, dont l'objet était de réaliser un parcours artistique financé par du mécénat d'entreprises[15]. Pour cette station, le choix s'est porté sur Wagner sur le toit, de Jean-Pierre Bourquin[1], Angéliques du métro de Denis Godefroy[2] et 25. 11. de François Perrodin[3].

Notes et références

modifier
  1. a et b Caroline Cros, Laurent Le Bon, L'art à ciel ouvert: commandes publiques en France, 1983-2007, Flammarion, 2008, p. 233 (extrait)
  2. a et b Rouen Musée des beaux arts, « Denis Godefroy 1949-1997 », Somogy, 2003, p. 134-135 (extraits)
  3. a et b Caroline Cros, Laurent Le Bon, L'art à ciel ouvert: commandes publiques en France, 1983-2007, Flammarion, 2008, p. 246 (extrait)
  4. Site crea-astuce.fr, plan du réseau, zoom sur Rouen voir (consulté le 22 juin 2013).
  5. a b c et d Site crea-astuce.fr, Station Théâtre des Arts : plan du quartier et transports en commun voir (consulté le 23 juin 2013)
  6. Site lepoint.fr, « Le tram caché », par Jean Liou et Stéphane Siret, dans Le Point du 22 janvier 2007 lire (consulté le 22 juin 2013).
  7. a b et c Site la-crea.fr, Historique : Le métro en dates intégral (consulté le 23 juin 2013).
  8. « Résultats scientifiques significatifs - Histoire : ROUEN (76) - « station Théâtre des Arts » », dans "Bilan Scientifique 1993", Ministère de la Culture et de la Communication, Direction régionale des affaires culturelles de Haute-Normandie, Service régional de l'archéologie, 1994, p. 9-16 (extrait)
  9. Site christophe.lachenal.free.fr, Réseau m-é-t-r-o-b-u-s Tcar : Historique lire (consulté le 23 juin 2013)
  10. Site cyclic.rouen.fr, Carte des stations voir (consulté le 23 juin 2013)
  11. Site crea-astuce.fr, Transports en commun : Halte Routière de Rouen voir (consulté le 23 juin 2013).
  12. Jean-Paul Hervieu, « Les paysages ruraux en Normandie : actes du 37e Congrès organisé par la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Normandie », Pont-Audemer, 17-20 octobre 2002, dans Annales de Normandie, 2003, page 133 (extrait)
  13. Nancy Gauthier, Jean-Charles Picard, Noël Duval, « Topographie chrétienne des cités de la Gaule, des origines au milieu du VIIIe siècle », Volume 9, De Boccard, 1996, page 24 (extrait)
  14. Marie-Clotilde Lequoy, « Rouen : Le port de la ville antique de Rouen », dans L'Archéologue, no 102, juin-juillet, 2009, p. 28-29 (article)
  15. a et b Site liberation.fr, Culture : « Rouen, l'art prend le tram. En quinze interventions artistiques, voyage en «Métrobus» », par Rosen Miriam, dans Libération, 5 janvier 1996 lire (consulté le 23 juin 2013)

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Arielle Pellenc (réd), Victoire Dubruel et Pierre Leguillon (collab.), Quentin Bertoux (photogr.), m-é-t-r-o-b-u-s : art contemporain, Rouen : Connaissance du Patrimoine de Haute-Normandie, Direction régionale des affaires culturelles de Haute-Normandie, Rouen, 1995 (ISBN 2-912947-22-7) (présentation).
  • Carline Cros et Laurent Le Bon, L'art à ciel ouvert: commandes publiques en France, 1983-2007, La Création contemporaine, Flammarion, (lire en ligne), p. 233 et 246.

Articles connexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

modifier