Terminus (Doctor Who)

épisode de Doctor Who

Terminus
Épisode de Doctor Who
Titre original Terminus
Numéro d'épisode Saison 20 (1re série)
Épisode 4 (ou 126)
Code de production 6G
Réalisation Mary Ridge
Scénario Stephen Gallagher
Production John Nathan-Turner
Durée 4 x 25 minutes
Diffusion au sur BBC One
Personnages Docteur :
5e
Compagnons :
Nyssa
Tegan
Turlough
Chronologie
Liste des épisodes

Terminus est le cent-vingt-sixième épisode de la première série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who. Deuxième épisode de la "trilogie du Gardien Noir" il fut originellement diffusé sur la BBC en quatre parties du 15 au et voit la dernière apparition du personnage de Nyssa incarnée par Sarah Sutton.

Synopsis modifier

Influencé par le Gardien Noir, Turlough sabote le TARDIS, obligeant le Docteur et ses compagnons à se rattacher à un vaisseau spatial. L'exploration du vaisseau en apparence vide va prendre un autre tournant lorsque celui-ci révélera sa vraie cargaison et sa destination : Terminus, une station spatiale au centre de la galaxie.

Distribution modifier

Résumé modifier

Conduit par les instructions du Gardien Noir, Turlough sabote le TARDIS dans le dos de Tegan ce qui amène le vaisseau à se dissoudre. Une vague d'instabilité s'engouffre dans la chambre de Nyssa et une porte apparaît face à elle. Le Docteur lui demande de la franchir, car il sait qu'en cas de catastrophe, le TARDIS à pour instruction de se matérialiser sur le vaisseau le plus proche afin de se protéger. Partis explorer l'intérieur du vaisseau-spatial, le Docteur et Nyssa tombent sur deux pillards, Kari et Olvir. Hélas, pour eux, il s'avère que le vaisseau transporte en réalité des Lazars, porteur d'une maladie proche de la peste, qui doivent être acheminée vers une station spatiale nommée Terminus afin d'être soignés. Olvir révèle alors que personne n'est jamais revenu de là bas.

Nyssa, séparée du Docteur est infectée par la maladie et se retrouve sur Terminus avec les Lazars. Là, elle est brutalisée par les gardes de l'organisation de Terminus Inc, les Vanirs. Ceux-ci sont insensibles à la maladie grâce à une drogue nommée l'hydromel. Elle est livrée au Garm, une créature géante à tête de chien qui l'expose à des radiations. De son côté, le Docteur se rend compte que Terminus est au milieu de l'univers connu, et avec l'aide de Kari, il découvre que Terminus est en réalité un vaisseau spatial dont l'explosion au sein d'un vortex temporel est à l'origine de la création de l'univers, l'envoyant par conséquent des milliards d'années en avant dans le temps. Ils découvrent qu'une seconde explosion, prévue par l'ordinateur risque de l'anéantir.

Nyssa découvre qu'elle n'est plus infectée. La cure par radiation prodiguée par le Garm, en réalité un robot ayant une forme de monstre et contrôlé par les Vanirs, l'a guérie. Toutefois la méthode brouillonne est à l'origine de la mort de nombreuses personnes. Toujours grâce au Garm, le Docteur réussi à détruire neutraliser l'ordinateur et en retour, le Docteur rend la liberté au robot. Nyssa passe un marché avec les Vanirs, en échange du secret de la synthèse de l'hydromel, tous peuvent se sortir de l'influence de la corporation et créer une planète hôpital. Comprenant que ses aptitudes scientifiques sont bien plus utiles ici, Nyssa décide de rester sur Terminus. Alors que Tegan et le Docteur reviennent dans le TARDIS, le Gardien Noir menace Turlough en lui ordonnant de tuer le Docteur.

Continuité modifier

  • C'est le deuxième épisode d'une trilogie intitulé "la trilogie du Gardien Noir" commencée avec Mawdryn Undead et se terminant avec Enlightenment.
  • Turlough se fait attribuer la chambre autrefois occupée par Adric à l'intérieur du TARDIS. On peut y trouver des clins d'œil à Kinda (la double hélice), The Visitation (le masque de l'Androïde) et Logopolis (la carte du ciel.)
  • On entend pour la première fois parler du "cœur du TARDIS" qui aura plus d'importance par la suite (L'Explosion de Cardiff)
  • Il s'agit du dernier épisode à faire apparaître Nyssa dans la série, même si le personnage est revenue dans des productions audios ainsi que dans un caméo dans Dimensions in Time.

Références culturelles modifier

  • Les noms des différents personnages font référence à la mythologie nordique : les Vanirs sont les dieux de la fertilité, Bor est le chef des dieux et père d'Odin, Sigurd est le héros nordique, Eirak s'inspire d'Éric Ier de Norvège, le Garm est le chien de l'enfer, nommé Garmr.
  • Les Lazars sont quant à eux une déformation du personnage biblique de Lazare.

Production modifier

Écriture modifier

L'idée originale de cet épisode est né de “Pandora drive” ("la conduite Pandore") un scénario de l'auteur de Warriors' Gate, Stephen Gallagher. Proposé en 1980 au script-editor (responsable des scénarios) de l'époque, Christopher H. Bidmead, l'épisode était censé raconter comment un vaisseau issue d'une autre dimension pouvait potentiellement détruire l'univers. Pourtant il fallut une année entière avant que Gallagher ne se manifeste enfin, et vers le mois d', l'épisode est choisi afin de se situer au centre d'une trilogie permettant d'introduire le personnage de Turlough, manipulé par le Gardien Noir. L'épisode devait comporter une tentative raté de Turlough pour détruire le Docteur pour laquelle il ne devait pas être découvert. L'épisode fut commissionné sous le titre de "Terminus" le .

Le , il est informé par le producteur John Nathan-Turner que son épisode devra inclure le départ de Nyssa, un personnage qu'il trouvait "en fin de course" et ce, malgré le désagrément de Peter Davison qui estimait que le personnage était en total adéquation avec sa façon de jouer le Docteur. S'inspirant des dieux nordiques pour ses noms, Gallagher avait originellement appelé Kari sous le nom de Yoni, jusqu'à ce que le script-editor Eric Saward ne lui fasse remarquer que "yoni" signifie vagin en sanskrit. Il s'agit du dernier épisode de la série scénarisé par Stephen Gallagher.

Casting modifier

  • Liza Goddard qui joue le personnage de Kari a été la femme de Colin Baker qui incarnera le 6e Docteur après Peter Davison.

Tournage modifier

La réalisatrice engagée pour cet épisode fut Mary Ridge qui avait réalisé des épisodes de nombreuses séries de la BBC comme Z-Cars, Dixon Of Dock Green, The Newcomers et Blake's 7. Le tournage connu de nombreux problèmes et ce, dès son étape de pré-production: les jours de studios prévus pour le tournage de l'épisode furent repoussés à cause d'un conflit entre la BBC et l'union des électriciens, les costumiers pensaient que les armures des Vanirs seraient purement décoratif et ne pensaient pas que les comédiens se battraient dedans, Kari et Olvir étaient originellement habillés en bleu ce qui posait des problèmes pour les effets d'incrustation sur fond bleu et de nouveaux costumes furent créés en catastrophe.

La production de l'épisode démarra le par des tournages de maquettes au Studio B du centre télévisuel de la BBC, puis dans les studios d'Ealing les 29 et afin de filmer les scènes dans les canalisations.

Le tournage en studio débuta par une première session les 11 et au studio 6 du Centre télévisuel de la BBC pour les scènes se déroulant dans le TARDIS et dans quelques couloirs du vaisseau. Le tournage fut plombé par de nouveaux problèmes. Le premier jour fut marqué par une panne d'électricité de plusieurs heures, le déplacement du décor en dehors des marques et les robots drones qui n'avaient pas été testés et dont un seul marchait correctement. Le second jour, on s'aperçut que les casques des deux pillards étaient trop petit pour la tête des comédiens et un des figurants jouant les Lazars fit tomber le haut de Janet Fielding, exposant sa poitrine. À la suite de tous ces problèmes, le tournage dû être délayé et bien souvent, les acteurs disposaient de peu de prise afin d'accélérer le tournage. Sarah Sutton dira être très déçue que son épisode final se termine ainsi et n'était pas très à l'aise avec le fait que son personnage se dénude tout à coup, passant une bonne partie de l'épisode dans des vêtements qui laissent voir sa poitrine. Celle-ci ne souhaitait d'ailleurs pas partir de la série et dira plus tard avoir pleuré au moment où elle étreint Tegan[1].

La seconde session eu lieu du 25 au au studio 8 et se concentra sur les scènes dans les stations spatiales de Terminus ainsi que dans le vaisseau. À l'origine, le pilote devait être recouvert de toiles d'araignées mais Davison disait que cela donnait l'impression qu'il bougeait lentement. À l'origine, Nyssa et le Docteur devaient juste se serrer la main avant de partir, mais Davison et Sarah Sutton décidèrent pour un baiser sur la joue. Le tournage devait normalement durer une heure de plus afin de rattraper le retard le 27, mais cette heure ne fut pas accordée par le producteur, forçant l'épisode à être retourné.

Il fut un temps question à ce que la fin de l'épisode puisse être tournée lors du tournage d'« Enlightenment », mais celui-ci accusa aussi un retard à cause de la grève des électiciens. L'épisode fut finalement bouclé le durant le tournage de The King's Demons par des scènes dans le TARDIS. Assez furieuse de son expérience, Mary Ridge ne réalisa plus d'autres épisodes de Doctor Who.

Diffusion et Réception modifier

Épisode Date de diffusion Durée Téléspectateurs
en millions
Archives
Épisode 1 24:58 6,8 Bandes couleurs PAL
Épisode 2 24:40 7,5 Bandes couleurs PAL
Épisode 3 24:39 6,5 Bandes couleurs PAL
Épisode 4 24:49 7,4 Bandes couleurs PAL
Diffusé en quatre parties du 15 au , l'épisode fit un score d'audience moyen[2].

Juste après sa diffusion, l'épisode reçu des lettres de protestations d'associations luttant contre la lèpre accusant l'épisode de propager des croyances archaïques autour de cette maladie[1].

Critiques modifier

En 1995 dans le livre « Doctor Who : The Discontinuity Guide », Paul Cornell, Martin Day, et Keith Topping trouvent qu'en dehors des mauvaises raisons (comme le fan-service sur Nyssa) l'épisode est une bonne histoire de SF pure et sans blabla-technologique[3]." Les auteurs de « Doctor Who : The Television Companion » (1998) estiment que l'épisode part d'une bonne idée mais souffre de nombreux problèmes de longueurs et que les acteurs secondaires ne sont pas très bons. Ils dénoncent eux aussi Nyssa qui se dénude sans raisons apparentes et le manque de suspens de l'épisode[4].

En 2012, Patrick Mulkern de Radio Times apprécie que contrairement à d'autres compagnons, le départ de Nyssa soit préparé au début de l'épisode. Il trouve néanmoins que Turlough est mal écrit et que celui-ci passe son temps piégé sous une trappe avec Tegan. Il trouve aussi mal écrit les personnages de Kari et Olvir ainsi que l'intrigue avec le Gardien Noir[1].

Novélisation modifier

L'épisode fut romancé par Stephen Gallagher lui-même sous le pseudonyme de "John Lydecker" et publié en . Le roman porte le numéro 79 de la collection Doctor Who des éditions Target Books[5]. Ce roman n'a jamais connu de traduction à ce jour.

Éditions commerciales modifier

L'épisode n'a jamais été édité en français, mais a connu plusieurs éditions au Royaume-Uni et dans les pays anglophones.

  • L'épisode est sorti en VHS en .
  • L'épisode fut édité en DVD le dans un coffret intitulé "Black Guardian Trilogy" avec les épisodes Mawdryn Undead et Enlightenment. L'édition contient les commentaires audios de Peter Davison, Mark Strickson, Sarah Sutton et du scénariste Stephen Gallagher ainsi qu'un making-of, une discussion autour du "Big-Bang", les storyboards, des scènes coupées et d'autres bonus. L'épisode fut réédité le dans le cadre des Doctor Who Files.

Liens externes modifier

Références modifier

  1. a b et c (en) Patrick Mulkern, « Doctor Who: Terminus », Radio Times, (consulté le )
  2. « Terminus »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Doctor Who Reference Guide (consulté le )
  3. (en) Paul Cornell, Martin Day et Keith Topping, The Discontinuity Guide, Londres, Virgin Books, , 357 p. (ISBN 0-426-20442-5, lire en ligne), « Terminus »
  4. (en) Howe, David J & Walker, Stephen James, Doctor Who : The Television Companion, Londres, BBC Books, , 1re éd., 557 p. (ISBN 978-0-563-40588-7, lire en ligne)
  5. (en) « Terminus », On Target (consulté le )