The King's Demons

épisode de Doctor Who

The King's Demons
Épisode de Doctor Who
Titre original The King's Demons
Numéro d'épisode Saison 20 (1re série)
Épisode 6 (ou 128)
Code de production 6J
Réalisation Tony Virgo
Scénario Terence Dudley
Production John Nathan-Turner
Durée 2 x 25 minutes
Diffusion au sur BBC One
Personnages Docteur :
5e
Compagnons :
Tegan
Turlough
Kamelion
Chronologie
Liste des épisodes

The King's Demons (Les Démons du Roi) est le cent-vingt-huitième épisode de la première série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who. Originellement diffusé sur la BBC en deux parties les 15 au , il marque la première apparition du personnage de Kamelion.

Synopsis modifier

Le Docteur et ses compagnons, Tegan et Turlough se posent avec le TARDIS dans l'Angleterre de 1215 en pleine joute chevaleresque entre le prince Hugh Fitzwilliam et Sir Gillis Estram, champion du roi Jean. Pris pour des démons, le Docteur et ses compagnons sont accueillis chaleureusement par le roi. Mais pourtant quelque chose ne colle pas.

Distribution modifier

Résumé modifier

Année 1215, la cour de Jean sans Terre se retrouve au château de Ranulf Fitzwilliam afin de lui extorquer de nouvelles taxes qui sont refusées par celui-ci. Afin de défendre leur honneur, le fils de Ranulf, Hugh décide d'affronter le champion du roi, Sir Gilles Estram lors d'une joute. Celui-ci réussit à vaincre son adversaire, notamment à cause d'une distraction offerte par l'arrivée du TARDIS. Le Docteur, Tegan et Turlough sont accueillis par le roi comme des démons et accueillis favorablement.

S'étant assuré de la Date, le Docteur découvre que le prétendu roi est un imposteur (celui-ci devrait être à Londres) et le cousin de Sir Ranulf, Sir Geoffrey de Lacy, arrive de Londres et confirme qu'il a vu le roi ce matin là-bas. Sir Gilles cherchant à le contredire, le Docteur le provoque en duel et à l'issue de sa défaite, Sir Gilles s'avère être le Maître. Il tente alors de s'enfuir dans son TARDIS, déguisé sous la forme d'une Vierge de fer. Le roi adoube alors le Docteur comme chevalier et lui donne possession du château.

Après un enchaînement de quiproquos, incluant le meurtre de Sir Geoffrey par le Maître, le Docteur réussit à se confronter à celui-ci ainsi qu'au roi. Le monarque est en réalité, Kamelion, un robot de guerre découvert par le Maître sur Xeriphas qui peut prendre à volonté l'apparence et la psychologie d'une personne. Le Maître cherchait à ce que le cours de l'Histoire change et que la Magna Carta (texte qui fondera le régime parlementaire britannique) ne soit jamais créée. Le but étant d'empêcher l'arrivée d'idées progressistes sur Terre. Le Docteur réussit à battre le Maître dans un combat mental, au cours duquel le libre arbitre de Kamelion se révèle et que celui-ci finit par accompagner le Docteur dans le TARDIS. Celui-ci en revient à sa forme robotique et remercie le Docteur. Tous partent voir une galaxie appelée l'Œil d'Orion.

Continuité modifier

  • L'épisode voit un nouveau retour du Maître depuis l'épisode « Time-Flight » lors de la saison précédente. Le Maître explique d'ailleurs que Kamelion vient de Xeriphas. Encore une fois, son nom, Sir Gilles Estram est une anagramme de "Master."[2]
  • C'est la première apparition de Kamelion dont la voix est jouée par Gerald Flood.
  • C'est la dernière apparition régulière de la console du Docteur implémenté dans la série depuis « The Invisible Enemy. » Celle-ci réapparaîtra en tant que console du second Docteur dans l'épisode « The Two Doctors. »
  • Le Docteur est adoubé chevalier dans cet épisode et le sera une nouvelle fois par la Reine Victoria dans « Un loup-garou royal. »

Références culturelles modifier

  • L'intrigue de l'épisode tourne autour de la création de l'acte de la Magna Carta par le roi Jean sans Terre.
  • Le roi pense que Turlough et Tegan sont Lucifer et Lilith.
  • L'action se déroule au Château d'Odiham, près de Basingstoke dans le Hampshire, là où Jean sans Terre serait réellement parti avant de rejoindre Runnymede afin de signer la Magna Carta.
  • Le TARDIS du Maître est déguisé sous la forme d'une vierge de fer même s'il s'avère que cet instrument n'a jamais été utilisé et est un canular du XIXe siècle.

Production modifier

Écriture modifier

L'introduction de Kamelion dans la série eut pour origine la démonstration d'un prototype de robot construit par une compagnie d'effets spéciaux en indépendant, Imagineering. Deux des designers, Richard Gregory et Mike Power firent en , une démonstration de leur dernier robot à John Nathan-Turner et Eric Saward, respectivement producteur et script-éditor (superviseur des scénarios) de la série Doctor Who. Impressionné par le mécanisme du robot qui pouvait articuler une phrase pré-enregistré, Nathan-Turner demanda au scénariste et réalisateur Terence Dudley une histoire faisant apparaître le robot, malgré l'opinion de Saward, qui n'aimait pas vraiment les scénarios de Dudley. Toujours, contre l'avis de Saward qui pensait qu'il n'était pas nécessaire de faire revenir le Maître tous les ans, il fut demandé de réintroduire le personnage dans l'histoire.

Dudley ressortit une idée qu'il avait eu avant d'écrire « Black Orchid » dans lequel le TARDIS emmenait le Docteur et ses compagnons à la cour du roi Jean sans Terre. Connaissant les limitations du robot, Dudley décida que celui-ci serait joué épisodiquement par un acteur dont il aurait pris l'apparence et le nomma Kamelion, le nom renvoyant à la prononciation anglaise du mot "Caméléon." L'épisode fut commissionné le sous le titre de "The Android" ("l'androïde".) Le script pris les titres de travail de "The Démons" ("les démons") “A Knight's Tale” ("un conte de chevalier") et “Demons Keeper” ("le gardien des démons") avant de prendre son titre final[3].

C'est le dernier épisode scénarisé par Terence Dudley pour la série[3].

Casting modifier

  • C'est le réalisateur Tony Virgo qui choisit Gerald Flood, un acteur vétéran pour offrir la voix de Kamelion et jouer le rôle de Jean sans Terre.
  • Afin de garder la surprise sur l'apparition du Maître dans cet épisode, Anthony Ainley fut crédité sous le pseudonyme de “James Stoker” ce qui est l'anagramme de “Master's joke” ("une blague du Maître.")

Tournage modifier

Le réalisateur choisit pour cet épisode fut Tony Virgo, ancien assistant de production sur des séries comme Blake's 7 qui avait, à l'époque, réalisé quelques épisodes du soap opéra Angels. L'épisode devait être à l'origine l'avant dernier épisode de la saison, mais à la suite d'un mouvement de grève en novembre, le tournage du dernier épisode de la saison “The Return”, qui devait voir la réapparition des Daleks, fut supprimé. Celui-ci devait se terminer par une fin à suspense permettant d'amorcer « The Five Doctors » et la fin de "The King's Demon" fut réécrite de sorte que le Docteur et ses compagnons arrivent à "l'Œil d'Orion." Peter Howell composera une chanson nommée "The King's Song" pour cet épisode.

De plus, quelques mois avant le début du tournage, Mike Power meurt dans un accident de bateaux et personne d'autre que lui n'a la connaissance nécessaire pour faire fonctionner le robot. Il faudra des semaines pour programmer ses dialogues et le robot ne pourra pas se déplacer.

Le château d'Odiham étant en ruine depuis le XVIIe siècle, Virgo décida de tourner au château de Bodiam dans le Sussex de l'Est, qui constituait le château le plus près de Londres pour tourner dans des conditions adéquates. Le tournage dans les abords du château eu lieu du 5 au [4].

La session de tournage en studio se déroula les 19 et au studio 1 du Centre télévisuel de la BBC. Au cours du tournage, les problèmes avec Kamelion s'avèrent bien plus sérieux que prévu, le mécanisme du robot tombe en panne sans arrêt et la synchro labiale avec les voix pré-enregistrées s'avère impossible. Tony Virgo tente alors de compléter du mieux qu'il peut, mais ne peut finir le tournage à temps. Une journée supplémentaire en studio fut accordé à la série le afin de compléter l'épisode avec des scènes dans la salle du roi et dans le TARDIS[3]. La scène de combat entre le Docteur et le Maître fut joué sans doublures par Peter Davison et Anthony Ainley eux-mêmes.

Diffusion et Réception modifier

Épisode Date de diffusion Durée Téléspectateurs
en millions
Archives
Épisode 1 24 min 48 s 5,8 Bandes couleurs PAL
Épisode 2 24 min 27 s 7,2 Bandes couleurs PAL
Diffusé en deux parties les 15 et , l'épisode fit un score d'audience moyen[3].

À la même époque dans le magazine Doctor Who Monthly, le comic book continue de relater des histoires inédites du 5e Docteur, dans des aventures scénarisées par Steve Parkhouse et dessinée par Paul Neary, puis par Mick Austin et ce, durant le hiatus entre la vingtième et la vingt-et-unième saison[5].

Critiques modifier

En 1995 dans le livre « Doctor Who : The Discontinuity Guide », Paul Cornell, Martin Day, et Keith Topping trouvent que l'épisode a de bons dialogues et une mise en scène convaincante, néanmoins le plan du Maître manque d'envergure[6]." Les auteurs de « Doctor Who : The Television Companion » (1998) estiment que l'épisode souffre des mêmes problèmes que le premier épisode de la saison, « Arc of Infinity » c'est-à-dire que la forme prime sur le fond. Les décors et costumes sont superbes, le casting secondaire est bon et les scènes tournées en extérieur sont excellentes. Mais, selon eux le Maître semble avoir été mis dans une histoire dans laquelle il n'a rien à faire et l'histoire est bourré d'incohérence. De plus, ils sont déçus par le manque d'utilisation de Kamelion dans les futurs épisodes[7].

En 2012, Patrick Mulkern de Radio Times apprécie l'épisode dont la durée "préfigure ce que deviendra la série." Il apprécie la réalisation de l'épisode, ses décors, les acteurs secondaires. Il trouve néanmoins que le Maître a un plan "proche du Moine" et que les compagnons du Docteur ne servent à rien dans cet épisode. Il trouve toutefois que l'épisode se termine de façon abrupte et n'apprécie pas l'apport de Kamelion qu'il trouve trop proche de C3PO[8].

Novélisation modifier

L'épisode fut romancé par Terence Dudley lui-même et publié en avec une couverture d'Andrew Skilleter. Le roman porte le numéro 108 de la collection Doctor Who des éditions Target Books[9]. Ce roman n'a jamais connu de traduction à ce jour.

Éditions commerciales modifier

L'épisode n'a jamais été édité en français, mais a connu plusieurs éditions au Royaume-Uni et dans les pays anglophones.

  • L'épisode est sorti en VHS en novembre 1995 dans un coffret comprenant « The Five Doctors » et un livre de carte postale.
  • L'épisode fut édité en DVD le dans une version restaurée sur un coffret nommé "Kamelion Tales" avec l'épisode « Planet of Fire. » L'édition contient les commentaires audios de Peter Davison, d'Isla Blair, du script-éditor Eric Saward et du réalisateur Tony Virgo, ainsi que les pistes sonores de l'épisode, un documentaire sur le rôle joué par Kamelion dans la série, un documentaire sur l'importance de la "Magna Carta" dans l'histoire de l'Angleterre et d'autres bonus.

Liens externes modifier

Références modifier

  1. (en) « Doctor Who - Classic Series - Companions - Kamelion », BBC (consulté le )
  2. (en) David J. Howe et Stephen James Walker, Doctor Who : The Television Companion, Londres, BBC Worldwide, , 437–8 p. (ISBN 0-563-40588-0, lire en ligne), « The King's Demons »
  3. a b c et d (en) « The King's Demons », A Brief History of Time (Travel) (consulté le )
  4. (en) « The King's Demons - Story Locations », Doctor Who The Location Guide (consulté le )
  5. (en) « In The Comics - The Fifth Doctor - The Stockbridge horror », Altered Vistas (consulté le )
  6. (en) Paul Cornell, Martin Day et Keith Topping, The Discontinuity Guide, Londres, Virgin Books, , 357 p. (ISBN 0-426-20442-5, lire en ligne), « The King's Demons »
  7. (en) Howe, David J & Walker, Stephen James, Doctor Who : The Television Companion, Londres, BBC Books, , 1re éd., 557 p. (ISBN 978-0-563-40588-7, lire en ligne)
  8. (en) Patrick Mulkern, « Doctor Who: The King's Demons », Radio Times, (consulté le )
  9. (en) « The King's Demons », On Target (consulté le )