Spipoll[1], acronyme pour Suivi photographique des insectes pollinisateurs, est un dispositif de sciences participatives créé en 2008 par le Muséum national d'histoire naturelle et l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE). Il fait partie du programme Vigie-Nature co-porté par le Muséum et l'Office français de la biodiversité. Il vise à accumuler des photographies d’interactions plantes/insectes de façon standardisée[2]. L’objectif scientifique du Spipoll est de collecter des données permettant d’étudier les mécanismes de la pollinisation à grande échelle (du territoire au national) et dans leur ensemble (pas de présélection ni du groupe d’insectes pollinisateurs suivi ni du groupe de plantes à fleur concerné)[3]. La contribution à ce programme ne nécessite pas de connaissances naturalistes.

Protocole modifier

 
Le programme en 2012.
 
Bourdon pollinisant une fleur.

Le participant photographie pendant 20 minutes tous les insectes qui viennent butiner la plante en fleur de son choix. Cette collection est complétée par une photographie en gros plan de la fleur et une photographie de la plante dans son contexte permettant de visualiser l’environnement proche. Les photographies sont ensuite recadrées en gros plan sur les insectes et postées sur le site internet du programme. Le participant détermine les espèces ou groupes d’espèces grâce à une série de questions qui permettent de restreindre progressivement les espèces possibles (clé de détermination interactive). Ces identifications sont ensuite validées par des experts en entomologie.

Résultats scientifiques modifier

Les résultats obtenus[Quand ?] concernent les grands patrons[Quoi ?] et les grands mécanismes régissant la pollinisation et les pollinisateurs. Ont pu par exemple être caractérisées les relations entre les divers grands groupes d’insectes pollinisateurs et le milieu urbain[4], ou encore les préférences en termes d’habitats des divers cortèges[Quoi ?] de pollinisateurs[5].

Les données validées alimentent également le système d'information de l'inventaire du patrimoine naturel.

Notes et références modifier

  1. « Devenir un paparazzi des insectes pollinisateurs avec le SPIPOLL - Magazine GoodPlanet Info », Magazine GoodPlanet Info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Spipoll, le Facebook des insectes pollinisateurs », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Clément Imbert, « Des entomologues citoyens épinglent les insectes sur le Web », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Nicolas Deguines, Romain Julliard, Mathieu de Flores et Colin Fontaine, « Functional homogenization of flower visitor communities with urbanization », Ecology and Evolution, vol. 6, no 7,‎ , p. 1967–1976 (ISSN 2045-7758, PMID 27066219, PMCID PMC4767875, DOI 10.1002/ece3.2009, lire en ligne, consulté le )
  5. Nicolas Deguines, Romain Julliard, Mathieu de Flores et Colin Fontaine, « The Whereabouts of Flower Visitors: Contrasting Land-Use Preferences Revealed by a Country-Wide Survey Based on Citizen Science », PLOS ONE, vol. 7, no 9,‎ , e45822 (ISSN 1932-6203, PMID 23029262, PMCID PMC3446938, DOI 10.1371/journal.pone.0045822, lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier