Ski-Doo

marque de motoneige
(Redirigé depuis Ski-doo)

Ski-Doo est une marque de motoneiges fabriquées par Bombardier Produits récréatifs. Le premier Ski-Doo fut lancé en 1959. C'était la nouvelle invention de Joseph-Armand Bombardier et de son entreprise Auto-Neige Bombardier Limitée.

Ski-Doo

Description de cette image, également commentée ci-après
Ski-Doo MXZ 800
Type Motoneige
Pays d'origine Canada[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Date d'introduction 1959
Marché(s) Mondial
Propriétaire(s) actuel(s) Bombardier Produits récréatifs[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Ancien(s) propriétaire(s) Bombardier (entreprise)
Slogan « Chez nous c'est Ski-Doo ! »
Site officiel ski-doo.brp.com/ca/frVoir et modifier les données sur Wikidata

Le nom était originellement Ski-Dog[3],[4] mais selon une rumeur le « g » mal imprimé dans le texte envoyé à la maison de publicité s'est transformé en « o » dans la campagne publicitaire[5]. La confusion aurait été facilitée par l'existence du mot skidoo ou skiddoo, en argot newyorkais, lequel a une origine complètement différente mais porte le sens de « partir en coup de vent »[6]. Rien n'a été prouvé quant à la manière dont un g serait devenu un o.

 
Ski-doo Olympic 1969

Après la guerre, J.-Armand Bombardier doit élargir son entreprise. Il la diversifie en fabriquant des véhicules tous-terrains. Le Muskeg, véhicule créé pour l’industrie forestière et minière, en est un exemple.

Insatisfait des fournisseurs de caoutchouc, Bombardier commence à fabriquer ses propres chenilles. Ceci rend possible la production de petites motoneiges pour une ou deux personnes lorsque des petits moteurs fiables et légers à quatre temps apparaissent dans les années 1950[7]. Son fils Germain participe aussi à l’élaboration de ces véhicules. Le premier modèle de motoneige Ski-Doo fabriqué en série par Bombardier sort en 1959. Il est fait en acier et a un châssis d’une seule pièce. Sa transmission est manuelle, le moteur léger est à quatre temps et les skis sont en bois. Sa vitesse maximale est de 25 milles par heure (40 km/h) [7].

Durant les années suivantes, Bombardier apporte plusieurs modifications à ces modèles. En 1960, Bombardier ajoute un dossier pour assurer que le passager soit confortable. Puis, pour permettre une meilleure visibilité, J.-A Bombardier ajoute un phare à ses nouveaux modèles. Finalement, un premier modèle à transmission automatique avec des commandes sur le guidon et un réservoir d’essence de 4 gallons impériaux (18 litres) est produit[7]. En 1961, Bombardier perfectionne son Ski-Doo tout en réduisant le poids du véhicule et tout en gardant une bonne robustesse. Certains exemplaires expérimentaux seront équipés de skis en métal (les deux types de skis sont toutefois interchangeables)[7].

En 1962, le modèle A 62 permet aux utilisateurs d’avoir une meilleure prise sur la neige puisqu’il a une suspension plus flexible que les modèles précédents. De plus, le A 62 est plus maniable, puisqu’il est muni d’un frein. D’ailleurs, il est plus économique. À la suite des essais de 1961, les skis en métal deviennent la nouvelle norme[7].

Durant l’année 1963, Bombardier continue à raffiner ses modèles en modifiant le châssis et en ajoutant un coffre à gants. De plus, son nouveau châssis est plus léger. Puis, le Ski-Doo est muni d’un capot en fibre de verre[7]. Les modèles qui précèdent le RD 8 ne sont plus équipés d’un seul ski ce qui engendre plusieurs problèmes : les arbustes et les branches se coincent entre les skis. Pour lui donner plus d’autonomie, on lui pose un réservoir de six gallons. Puis, on lui ajoute un espace de rangement sous la banquette[7].

Modèles

modifier
Liste des modèles produits par Ski-Doo
Nom du modèle Années de production Moteur
K 1959-1962 Kohler
J 1961-1962 JLO
R6 1963 Rotax
R8 1963-1964
RD8 1963-1964
Olympique 1965-1979
Chalet 1965-1967
Alpine 1965-1995
Nordic/Nordik 1969-1974, 1981-1985, 1987-1991
TNT 1969-1978
Invader 1970
Élan 1971-1996
Valmont 1971-1973
Blizzard 1971-1973, 1978-1984
Skandic 1971-1973, 1982-1987, 1992-Auj.
Élite 1973-1975, 1978-1982, 2004-2005
Everest 1975-1983
RV 1976-1978
Citation 1978-1991
Safari 1984-1993
SS25 1984
Formula 1985-2001
Tundra 1985-Auj.
Escapade 1987-1989
Stratos 1987-1988
Cheyenne 1989-1991
Saga 1989
Mach[8] 1990-2003, 2005-2008-Auj.
Grand Touring 1993-2003, 2010-Auj.
MXZ 1994-Auj.
Summit 1994-Auj.
Touring 1995-2001
Mini Z 1997-2008 Honda
Legend 2002-2005, 2007-2009 Rotax
GSX 2004-2015
GTX 2005-2009
Expedition 2005-Auj.
Freestyle 2006-2009
Renegade 2010-Auj.
Freeride 2012-Auj.
Backcountry 2019-Auj.

Utilisateur

modifier
 
Un Ski-Doo XRS 800

Le véhicule trouve dès le début une clientèle auprès des missionnaires, des trappeurs, des prospecteurs, des arpenteurs et d'autres personnes appelées à se déplacer sur les neiges des régions isolées. Mais le grand succès est auprès des sportifs et des amateurs de randonnée, un marché qui lui ouvrira les portes de la production de masse[4].

Parce que ce véhicule a dominé le marché à ses débuts, skidoo (ou ski-doo et ski doo) est souvent employé comme terme quasi-générique quand l'utilisateur veut en réalité parler d'une motoneige[9].

Notes et références

modifier
  1. « http://www.museebombardier.com/fr/biographie »
  2. « https://www.ski-doo.com/ca/fr »
  3. (en) « Musée de l'ingéniosité J. Armand Bombardier », sur facebook.com (consulté le ).
  4. a et b « De 1959 à 1964 : La motoneige Ski-Doo », Biographie, Musée J-Armand Bombardier (consulté le ).
  5. (en) Jerry Bassett, « From the Ski-Dog to the RX-1, the milestones keep coming (section SKI-DOG —First Ski-Doo started a sport and an industry) », (version du sur Internet Archive).
  6. (en) Peter Jensen Brown, « Skedaddle, Skidoodle, Skidoo - the Vanishing History and Etymology of Twenty-three Skidoo », sur Early Sports 'n' Pop Culture History Blog (consulté le ).
  7. a b c d e f et g Fondation J. Armand Bombardier et Bombardier Inc., Ski-doo : Tant qu’il y aura des hivers…, , 100 p. (ISBN 9782921393409, OCLC 44795401), p. 10 -18.
  8. « Motoneiges les plus vendues en 2024 - Ski-Doo », sur www.ski-doo.com (consulté le ).
  9. Philip Lapin, « Perdre une grande marque », SBF, (version du sur Internet Archive).

Liens externes

modifier