Selim Mouzannar

joaillier franco-libanais

Selim Mouzannar, né le à Beyrouth, est un joaillier et un militant des droits civiques franco-libanais. Il est le président-fondateur de la Maison Selim Mouzannar, une maison de joaillerie et d'artisanat basée à Beyrouth.

Selim Mouzannar
Selim Mouzannar en 2022
Biographie
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Bijoutier, modélisteVoir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie modifier

Issu d'une famille d'artisans renommés originaires de Damas, Selim Mouzannar a appris le métier aux côtés de son père, dans une joaillerie des anciens souks de Beyrouth, lorsque le cosmopolitisme de la capitale était à son apogée[réf. souhaitée].

En 1980, il quitte le Liban en pleine guerre civile pour poursuivre ses études à l'Institut National de Gemmologie de Paris, où il obtient en 1983 une maîtrise en minéralogie et en gemmologie, en y associant un stage dans le marché du diamant d'Anvers, en Belgique[réf. souhaitée].

À partir de 1984, Selim Mouzannar travaille comme directeur de la production et des achats pour un bijoutier de renom basé en Arabie saoudite. En 1989, il s’installe à Bangkok, en Thaïlande, où il dirige un atelier international. À la fin des années 1980, il travaille pendant six mois au sein d’une mine de rubis à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge avant de prendre la décision de quitter l’Extrême-Orient[réf. souhaitée].

En 1990, il revient à Paris pour peaufiner son savoir-faire au sein de l’Institut National de Gemmologie. De retour à Beyrouth en 1993, il fonde sa propre marque de joaillerie, la Maison Selim Mouzannar[1],[2].

Cinq ans après l’ouverture de son atelier, il inaugure dans la capitale libanaise sa principale vitrine[3],[4].

Au lendemain de la guerre contre le Liban en 2006, Selim Mouzannar lance une nouvelle stratégie afin d’étendre sa marque à l’international et participe à de nombreuses expositions à travers le monde[5].

En 2012, l’Institut américain de gemmologie (Gemological Institute of America) lui décerne un certificat en création de joaillerie. En 2014, l’École supérieure des affaires de Beyrouth lui remet à son tour un certificat en marketing de luxe[réf. souhaitée].

Parmi les clients de marque de Selim Mouzannar figurent la chanteuse Rihanna[6], ainsi que les actrices Gwyneth Paltrow[7], Emma Stone[8], Jennifer Lawrence [9].

En 2016, Selim Mouzannar crée le collier 'Amal', vainqueur du prix "Best in colored Gemstone" aux Couture Awards à Las Vegas[10] . En 2017, l'actrice française Isabelle Adjani, de passage à Beyrouth, a porté le collier Amal [11].

Distinctions modifier

 
Selim Mouzannar en 2012

En 2010, Selim Mouzannar figure parmi les cinq joailliers-créateurs du Moyen-Orient présentés aux enchères chez Christie's[12].

En 2011, il est classé parmi les cinq meilleurs joailliers-créateurs de l'année par Elle Style Awards au cours d'une cérémonie à Istanbul[13].

En 2012, Selim Mouzannar est classé parmi les dix meilleurs designers dans le cadre du Prix des Grands designers du Conseil mondial de l'or[14]

En 2014, il est classé parmi les 30 personnalités libanaises émergentes les plus influentes de l'année au Liban[15].

Prix et récompenses modifier

En 2016, Mouzannar remporte la catégorie "Best in Colored Gemstones" du prix Couture Design à Las Vegas pour son collier "Amal" [16]. "Amal" (qui signifie espoir en arabe)[17] met en scène 47 émeraudes en cabochons issues de la mine colombienne de Muzo, serties sur des assises hexagonales, ainsi que 8 émeraudes trapiches [18].

Engagement citoyen modifier

En tant que membre du comité exécutif d’Achrafieh 2020 – initiative citoyenne visant à réinventer le quartier historique d’Achrafieh de Beyrouth à travers une meilleure prise en compte du bien-être et de l’environnement[19] - et cofondateur de l’ONG Droit à la non-violence (Right to Nonviolence), basée à Beyrouth, spécialisée dans l’action par le droit et le plaidoyer[20], Selim Mouzannar a développé son engagement dans la continuité de son métier.

Selim Mouzannar a joué un rôle actif dans la révolution du Cèdre qui, par la non-violence, a poussé les troupes syriennes à se retirer du Liban[21].

Un portrait paru dans l’édition internationale du New York Times Herald Tribune titrait "La violence en beauté à porter" (Translating violence into wearable beauty) et mettait en exergue l’éclectisme interculturel de la collection de Selim Mouzannar[22].

Notes et références modifier

  1. "Roi du Diamant", article du 11 août 2014 publié par Nabila Rahhal dans le magazine libanais Executive Magazine.
  2. Métiers d'art, Métiers de luxe: Joaillier, Selim Mouzannar sur bfmtv.com
  3. "Un caractère unique", paragraphe dédié à Selim Mouzannar dans l'article "Le retour de la taille ancienne" d'Élodie Baërd paru le 08 février 2011 dans le LeFigaro.fr.
  4. "Le Beyrouth des arts", reportage du 25 octobre 2014 sur Selim Mouzannar diffusé sur la chaîne d'infos France 24.
  5. "Les joailliers-créateurs libanais font des vagues", Selim Mouzannar cité dans un article paru le 6 février 2011 dans le magazine émirati The National.
  6. (en) "Rihanna aime Selim Mouzannar", sur le site officiel de la Maison Selim Mouzannar
  7. Gwyneth Paltrow en couverture de Red, sur le site officiel de Selim Mouzannar.
  8. Edward Barsamian, « Emma Stone in Giambattista Valli at the Venice Film Festival »  , sur vogue.com, (consulté le ).
  9. (en) « Every Outfit Jennifer Lawrence Wore on Passengers’ Press Tour », sur Us Weekly (consulté le )
  10. « The winners of the Couture Design Awards are... », sur www.thejewelleryeditor.com (consulté le ).
  11. [1]
  12. Mouzannar au Christie's, des ouvrages de la Maison Selim Mouzannar vendues aux enchères au Salon de Christie's
  13. "L’ode à Istanbul de Selim Mouzannar", article d'Alara Kap paru le 19 février 2013 dans le magazine The Guide Istanbul.
  14. "Selim Mouzannar dans le Top 10 des meilleurs designers", cité dans le magazine spécialisé en joaillerie The National Jeweler le 19 mars 2012.
  15. "Le Liban en 2014: Les 30 Libanais(e)s qui ont (dé)fait 2014", Selim Mouzannar cité dans un article du quotidien libanais L'Orient-Le Jour rédigé par Ziyad Makhoul le 5 janvier 2015.
  16. [2].
  17. [3]
  18. Transparency Amal trapiche emerald necklace
  19. et membre du comité exécutif d’Achrafieh 2020.
  20. Cofondateur et membre du conseil d’administration de l’ONG Droit à la non-violence, sur le site de Right to Nonvilence
  21. (en) Michael Young, Les fantômes de la place des Martyrs (The ghosts of Martyrs Square) : Un témoignage de la vie de lutte au Liban (an eyewitness account of Lebanon's life struggle), New York, Simon & Schuster, coll. « 1st Simon & Schuster hardcover ed. » (ISBN 9781416598626).
  22. De la violence à la beauté.

Liens externes modifier

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