Seema Verma

conseillère politique américaine spécialiste de la politique de santé

Seema Verma
Illustration.
Portrait officiel de Seema Verma
Fonctions
Administratrice des centres de services Medicare et Medicaid
En fonction depuis le
(6 ans, 2 mois et 25 jours)
Président Donald Trump
Gouvernement Administration Trump
Prédécesseur Andy Slavitt (intérim)
Biographie
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Portsmouth, (Virginie, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Diplômé de Université du Maryland
Université Johns-Hopkins

Seema Verma, née le )[1] est une conseillère politique américaine spécialiste de la politique de santé.

Depuis , elle est administratrice des services Medicare et Medicaid au sein de l'administration Trump[2].

Elle est également la fondatrice et ancienne PDG de SVC Inc., une société de conseil en matière de politique sanitaire, acquise par Health Management Associates (HMA) avant sa nomination[3].

Biographie modifier

Éducation modifier

Verma effectue une maîtrise en Sciences de la vie de l'Université du Maryland, College Park en 1993.

Elle obtient un master de santé publique avec une spécialisation en politique et gestion sanitaires de la Johns Hopkins School of Public Health en 1996[4]. Diplômée au sein de la catégorie d'excellence en service public Richard G. Lugar, elle est sélectionnée pour participer à l'American Enterprise Institute Leadership Network.

Carrière modifier

Début de carrière modifier

Verma travaille comme vice-président chargé de la planification de l'Health & Hospital Corporation de Marion County[5] ainsi qu'à l' Association of State and Territorial Health Officials, association qui rassemble les personnels publics chargés de la santé[2].

SVC Inc. modifier

En 2001, Verma fonde la société de conseil en politique de la santé, SVC Inc.[6].

Elle assure la présidence de l'entreprise, laquelle travaille avec plusieurs agences publiques pour la préparation de la mise en œuvre de l'Affordable Care Act, et collabore avec les États de l'Indiana et du Kentucky, entre autres, pour concevoir leur expansion de Medicaid dans ce cadre[2].

Au cours de sa collaboration avec les États de l'Indiana, de l'Ohio et du Kentucky, elle développe des réformes de Medicaid utilisant le statut de dérogation 1115[7],[8]. SVC fournit une assistance technique à l'État du Michigan dans la mise en œuvre de la dérogation 1115 à Medicaid, aide l'État du Tennessee dans sa proposition d'extension de la couverture de soin et assiste la transition de Medicaid vers des soins gérés dans l'État de l'Iowa[9].

En 2014, le double rôle de Verma, qui conseille l'État de l'Indiana tout en étant employée par une division de Hewlett-Packard qui figure parmi les plus grands fournisseurs de Medicaid Indiana suscite des accusations de conflits d'intérêts[5]. Jusqu'en 2014, SVC Inc. reçoit plus de 3,5 millions de dollars provenant de contrats avec l'État de l’Indiana, dans une période où Verma travaille simultanément pour Hewlett-Packard. Elle y gagne plus d’un million de dollars, tandis que la société obtient cinq cents millions de dollars de contrats avec l'État[10].

Centres de services Medicare et Medicaid modifier

 
Le président Trump et les membres du groupe de travail sur le coronavirus au sein de la Maison Blanche tiennent un point presse le 16 mars 2020

Le , Donald Trump, en sa qualité de président élu, nomme Verma administratrice de l'agence des centres de services Medicare et Medicaid, chargée de la supervision de ces deux programmes et des marchés de l'assurance-santé[11]. Le , le Sénat des États-Unis confirme sa nomination lors d'un vote de 55 voix contre 43[12].

L'une de ses premières actions est d'envoyer une lettre aux gouverneurs des Etats qui les exhorte à imposer des primes d'assurance pour Medicaid, à facturer aux bénéficiaires de Medicaid leur visites aux urgences et à encourager les bénéficiaires à obtenir un emploi ou une formation professionnelle[13].

Le , Verma prononce un discours à San Francisco où elle critique les projets de Medicare pour tous. Elle y affirme que les systèmes de soins à payeur unique détruiraient Medicare qui fournit une assurance-santé aux personnes âgées, et mèneraient à Medicare pour personne[14]. Le discours et ses attaques répétées contre les propositions d'assurance-maladie pour tous ont conduit à une action en justice alléguant que ses actions violaient la loi Hatch[15].

Controverse modifier

En , Politico révèle que dans son rôle d'administratrice, Verma a validé des sous-contrats de communication d'une valeur de plus de 2 millions de dollars, sur de fonds publics de contribuables, et dont les bénéficiaires sont des consultants liés aux élus républicains, et d'autres dépenses destinées à accroître sa visibilité et son image publique. Le travail des consultants incluait des propositions pour que Verma apparaisse dans des magazines tels que Glamour et qu'elle soit invitée à des événements prestigieux pour accroître sa notoriété[16],[17].

Politico rapporte également que Verma est entrée en conflit avec le secrétaire des Health and Human Services par intérim, Alex Azar, sur la question du plan de remplacement d'Obamacare et à qui en reviendrait le mérite, selon des responsables anonymes au sein de l'administration américaine[18]. Il semble que ce ne soit pas le premier affrontement entre Verma et ses responsables hiérarchiques et Politico rapporte que Verma a engagé un avocat pour déposer une plainte contre le secrétaire Tom Price pour avoir créé un « environnement de travail hostile »[19].

Le , Verma dépose une demande selon laquelle elle doit obtenir sur des fonds publics le remboursent de bijoux qui lui auraient été volés lors d'un déplacement professionnel à San Francisco. Après avoir demandé 47 000 $, dont 325 $ pour une crème hydratante et 5 900 $ pour un pendentif de la marque Ivanka Trump, elle reçoit finalement un remboursement de 2 852,40 $[14].

En , le journaliste Michael Hiltzik du Los Angeles Times déclare : « Seema Verma est la plus grande menace pour les programmes de santé publique dans l'administration Trump, exception faite d'Azar lui-même »[20].

Vie privée modifier

Née en Virginie, Verma a déménagé plusieurs fois aux États-Unis avec sa famille et a vécu à Taïwan pendant cinq ans avant de s'installer dans la grande région d'Indianapolis[21]. Son mari, Sanjay, est un pédopsychiatre qui dirige un cabinet médical via l'Indiana Health Group [22]. Le couple a deux enfants, Maya et Shaan[23]. Depuis 2017, Verma et sa famille vivent à Carmel, dans l'Indiana.

Notes et références modifier

  1. « Nomination of Seema Verma, to be Administrator, Centers for Medicare and Medicaid services, Department of Health and Human Services », congress.gov
  2. a b et c Rachana Pradhan, « Trump picks Seema Verma to head Centers for Medicare and Medicaid Services », Politico,‎ (lire en ligne)
  3. « Verma sells consulting firm following CMS confirmation », Axios
  4. (en) « Nomination of Seema Verma - hearing before the committee on finance, United States Senate », sur senate.gov, (consulté le ).
  5. a et b Tony Cook, « Seema Verma, powerful state health-care consultant, serves two bosses », The Indianapolis Star,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « Who's on the U.S. Coronavirus Task Force », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  7. Vann R. Newkirk, II (17 février 2017), Seema Verma’s Austere Vision for Medicaid, The Atlantic.
  8. Jessica Glenza (4 décembre 2016), Trump's pick for key health post known for punitive Medicaid plan, The Guardian.
  9. « Our Team: Seema Verma, MPH », SVC, Inc. (consulté le )[réf. à confirmer]
  10. (en) Tony Cook, « 5 loopholes in Indiana's ethics laws », sur Indianapolis Star (consulté le )
  11. (en) Margot Sanger-Katz, « A Trump Pick, and Why Indiana’s Strict Medicaid Rules Could Spread », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  12. « On the Nomination PN49: Seema Verma, of Indiana, to be Administrator of the Centers for Medicare and Medicaid Services », GovTrack, (consulté le )
  13. (en) « On first day in office, new Medicaid chief urges states to charge premiums, prod recipients to get jobs », sur Washington Post, (consulté le )
  14. a et b (en) Diamond, « Medicare chief asked taxpayers to cover stolen jewelry », Politico (consulté le )
  15. (en-US) « CREW Files Hatch Act Complaint Against CMS' Seema Verma », Crew (consulté le )
  16. « Exclusive: Key Trump health official spends millions on GOP-connected consultants », Politico,‎ (lire en ligne)
  17. « Contractor proposed Glamour magazine profile for Medicaid chief », Politico,‎ (lire en ligne)
  18. (en) « Clashes among top HHS officials undermine Trump agenda », sur POLITICO (consulté le )
  19. (en) « Medicare chief sought to bring complaints against previous boss, as well », sur POLITICO (consulté le )
  20. (en) Hiltzik, « Medicare boss Seema Verma is a threat to public health », Latimes (consulté le )
  21. « Seema Verma: A Carmel Resident in Charge of American Healthcare », Carmel Monthly Magazine, Carmel, Indiana, (consulté le )
  22. « Senate Finance Committee Hearing on Seema Verma Confirmation », Policy and Medicine, (consulté le )
  23. (en) « 10 Things You Didn't Know About Seema Verma », sur US News & World Report, (consulté le )

Liens externes modifier