Section de la Halle-aux-Blés
La section de la Halle-aux-Blés était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne[1].
ReprésentantsModifier
Elle était représentée à la Commune de Paris par :
- Jacques-Louis Cresson (1745-1794), ébéniste, officier municipal, administrateur de police, guillotiné le 11 thermidor an II,
- René-Toussaint Daubancourt (1756-1794), coffretier, officier municipal, guillotiné le 11 thermidor an II,
- Benoist, (17..-1794), il se suicide en thermidor an II.
TerritoireModifier
Il correspondait au secteur entre le Palais-Royal et les Halles centrales.
LimitesModifier
La rue des Bons-Enfants et Neuve-des-Bons-Enfants, à droite, depuis la rue Saint-Honoré jusqu’à la rue Neuve-des-Petits-Champs : la rue La Feuillade, à droite, jusqu’à la Place des Victoires : la Place des Victoires, à droite de la rue La Feuillade, à la rue Croix-des-Petits-Champs : la rue Croix-des-Petits-Champs, à droite, jusqu’à la rue Coquillière : la rue Coquillière, à droite, jusqu’à la rue du Four, la rue du Four, à droite, jusqu’à la rue Saint-Honoré : la rue Saint-Honoré, à droite, depuis la rue du Four, jusqu’à la rue des Bons-Enfants[2].
IntérieurModifier
Les rues Baillif, de la Vrillière, Croix-des-Petits-Champs, du Bouloi, du Pélican, de Grenelle, d'Orléans, des Deux-Écus, Babile, de Varenne, de Vanne, Oblin, de Sartine, Mercier, de la Nouvelle-Halle, etc. ; et généralement toutes les rues, culs-de-sacs, places, etc. enclavées dans cette limite.
LocalModifier
La section de la Halle-aux-Blés se réunissait dans la collégiale Saint-Honoré qui était située à hauteur du n° 182 rue Saint-Honoré, sur l'emplacement de l'actuelle annexe du ministère de la Culture.
PopulationModifier
11 640 habitants, dont 620 ouvriers et 20 économiquement faibles.
9 Thermidor an IIModifier
Lors de la chute de Robespierre, la section de la Halle-aux-Blés resta fidèle à la Convention nationale le 9 thermidor an II, hormis ses trois représentants à la Commune de Paris qui lui prêtèrent serment, deux furent guillotinés le 11 thermidor an II, le troisième se suicida en juillet 1794.
Rapport d’Edme-Bonaventure Courtois :
« L’invitation de la Commune et la proclamation de la Convention parviennent presque au même instant. Elle envoie des commissaires à la Convention pour l’assurer de son loyalisme, la force armée est envoyée avec un canon à sa défense.
Daubancourt, membre du conseil général, revêtu de l’écharpe tricolore, parle en faveur de la Commune. Son arrestation est décidée et il est envoyé au Comité de sûreté générale. Elle est approuvée par les représentants du peuple qui, après, paraissent à l’assemblée.
Le comité civil était dans d’excellents principes. Le comité révolutionnaire s’est conduit d’une manière très énergique.
Les officiers municipaux Alexandre Louvet, Louis Pâris et Nicolas Jérôme, et quelques autres, sont arrêtés et envoyés au Comité de sûreté générale (Tous les trois seront guillotinés le 11 thermidor an II.)
Benoist, adjudant de Boulanger se donne la mort dans la cour de la section. »
ÉvolutionModifier
Après le regroupement par quatre des sections révolutionnaires par la loi du 19 vendémiaire an IV () qui porte création de 12 arrondissements, la présente section est maintenue comme subdivision administrative, puis devient, par arrêté préfectoral du , le quartier de la Banque (4e arrondissement de Paris)[3].
Lien externeModifier
Notes, sources et référencesModifier
- Plan avec les sections révolutionnaires de Paris
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 54-55.
- Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, de Félix et Louis Lazare, 1855.