Scarfolk
Adresse http://www.scarfolk.blogspot.com/
Slogan For more information please reread
(Pour de plus amples informations, veuillez relire)
Créé par Richard Littler
Lancement Début 2013

Scarfolk est une ville fictive dystopique du Nord de l'Angleterre, créée par l'écrivain et designer Richard Littler, qui se présente parfois comme son maire. La ville est représentée par un blog sur le Web[1] et par le roman Discovering Scarfolk[2].

Description modifier

La ville de Scarfolk est une dystopie où le temps s'est figé dans les années 1970. Le blog présente différents aspects de la vie quotidienne, en introduisant les thèmes du totalitarisme, de la vie de banlieue industrielle, de l'occultisme et de la religion, de l'école et de l'enfance, ainsi que des traits sociaux comme le racisme ou le sexisme. Scarfolk se dévoilait à l'origine à travers un blog prétendant publier des éléments des archives du conseil municipal. Les publications comprenaient des messages de service public, des livres épuisés, des enregistrements et des pochettes de cassettes, des publicités, des extraits de programmes de télévision, des produits ménagers, ainsi que des vidéos et enregistrements audio, dont beaucoup évoquent des marques et une esthétique typique de l'époque. De plus, les pièces s'accompagnent le plus souvent de vignettes ironiques, elles aussi présentées comme authentiques, qui illustrent les habitants de Scarfolk. Les messages de service public contiennent souvent la phrase "For more information please reread" ("Pour de plus amples informations, veuillez relire").

J'ai tout le temps peur, enfant, peur de ce que je voyais. (...) On rentrait chez WHSmith... et on tombait sur des livres avec des visages de gens en train de fondre. La télévision pour enfants comprenait des choses comme Children of the Stones, une série vraiment bizarre qu'on ne passerait plus de nos jours. Je me souviens d'un film de service public[3] produit par une organisation de chemins de fer, où une journée de sports pour enfants se tenait sur les rails d'un train et où, un par un, ils se faisaient tuer. C'était fou. (...) Je vais juste à l'étape suivante. (...) Qu'est-ce qui se passerait si les gens apprenaient que c'est une bonne idée de se faire amputer les jambes, ou de soumettre les enfants à un lavage de cerveau ? Je pousse la réalité dans l'horreur absurde mais, parce que la vie était déjà absurde et terrifiante, ça ne demande qu'une pichenette[4].

Livre modifier

Un livre intitulé Discovering Scarfolk, qui raconte l'histoire d'une famille échouée à Scarfolk, est sorti en chez Ebury Press[5].

Réception modifier

Des éléments de Scarfolk ont été loués pour leur vraisemblance, et plusieurs images, dont la couverture d'une parodie de Penguin Books intitulée "Children & Hallucinogens: The Future of Discipline" ("Enfants et hallucinogènes : l'avenir de la discipline")[6] ont connu un succès viral. Le , le London Evening Standard a publié un article de Charles Saatchi où la couverture un livre Scarfolkien intitulé "Eating Children: Population Control & The Food Crisis" ("Manger des enfants : contrôle de la population et crise alimentaire") s'est accidentellement substituée à celle de A Modest Proposal, de Jonathan Swift, ainsi qu'il était prévu[7].

Scarfolk est suivi par un lectorat peu nombreux mais enthousiaste, et a reçu des critiques élogieuses du public et des médias au Royaume-Uni et à l'étranger. GQ Magazine l'a inclus dans sa liste des « 100 choses les plus amusantes de l'histoire d'Internet »[8]. À l'été 2014, le site avait reçu un million de visiteurs depuis son lancement début 2013. Des critiques de Scarfolk et des interviews de Littler sont parues dans Creative Review[9], The Independent[10], The Telegraph[11], Stylenoir[12] et The Honest Ulsterman[13], ainsi que sur des sites en ligne comme Boing Boing[14] et 'Dangerous Minds[15].

Design Week a qualifié Scarfolk de "ville de province écœurante et inquiétante"[16]

Sources modifier

Liens externes modifier