Saumur (épave)

cargo français

Saumur
Autres noms Tolentino, Valentino
Type Cargo vraquier
Histoire
Chantier naval Alloa
Lancement 1920
Statut Épave depuis 1944
Caractéristiques techniques
Longueur 99 m
Maître-bau 13.5 m
Puissance 234 nhp
Vitesse 9,5 nœuds (17,6 km/h)
Localisation
Coordonnées 42° 31′ 31″ nord, 3° 08′ 01″ est

Le Saumur est l'épave d'un cargo français naviguant sous pavillon allemand, coulé en 1944 au large de Port-Vendres.

Histoire modifier

Le Saumur est construit en 1920 à Alloa en Écosse pour la Forth Shipbuilding & Engineering Company[1].

C'est un cargo vraquier qui navigue d'abord comme navire charbonnier pour la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, géré par la Société Maritime Auxiliaire de Transport, de Nantes. Quand la compagnie met sa flotte en adjudication en 1929, la compagnie Delmas-Vieljeux la rachète et affecte le Saumur aux lignes coloniales.

Réquisitionné par les autorités maritimes en 1940, il participe à la campagne de Norvège. Après cela, il effectue cinq voyages depuis l’Afrique pour le ravitaillement de la zone libre.

Le Saumur est immobilisé à Marseille puis à Port-de-Bouc de à .

Le , à la suite de l’accord Laval-Kaufmann, il fait partie des navires de la marine marchande française réquisitionnée par les Allemands. Transféré aux Italiens, il est renommé Tolentino[2] ou Valentino[3],[4],[5] suivant les sources.

Naufrage modifier

Le , alors qu’il arrive en vue de Port-Vendres chargé de minerai de fer, le Saumur est torpillé et coulé par le HMS Upstart (P65), sous-marin de la Royal Navy.

Plongée modifier

  • Profondeur mini : 35 m (en haut du château)
  • Profondeur maxi : 48 m (au pied de l'étrave)

L’épave repose droit sur sa quille. Malgré les impacts des deux torpilles à la poupe et à l’avant du château, le navire a coulé en un seul morceau. La seconde cale avant s’est écroulée, mais la première cale ainsi que le gaillard d’avant sont relativement bien conservés. Sur ce dernier subsiste l’une des deux mitrailleuses d’origine. Elle tourne encore sur sa tourelle et c’est l’emblème de cette épave. Avec l’Alice Robert et l’Astrée, le Saumur est l'une des épaves les plus plongées de la Côte Vermeille.

Le château, partie centrale du navire, est très dégradé. La cuisine avec ses fourneaux est la seule pièce encore en bon état. À côté sur tribord, la baignoire, un lavabo et un petit radiateur rappellent l’existence d’une salle de bain au carrelage à damier noir et blanc. La troisième cale est bien conservée. À son extrémité, les bases du mât et des aérateurs forment une structure en trident comparable à celle se situant entre les deux cales à l’avant. Une grosse hélice de secours est posée à côté des treuils. La poupe est vrillée sur tribord et les deux mitrailleuses qu’elle portait sont tombées.

La faune habituelle est constituée de congres logeant souvent entre les engrenages des treuils à côté de petites rascasses. Il est fréquent d’observer des nudibranches comme les flabellines mauves sur le château. À partir du printemps, il est possible de croiser un poisson lune de passage.

Les conditions de plongée sont parfois rendues difficiles par le courant et la faible visibilité.

Dans son livre La mer sauvage, Frédéric Dumas affirme que l’épave était à l’époque couverte de langoustes[6].

Galerie modifier

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. Les Épaves de la Côte Vermeille, Histoire et exploration par Hervé Levano (ISBN 2-9513339-0-0)
  2. « Saumur cargo ship 1920-1944 », sur wrecksite.eu (consulté le ).
  3. Marine marchande française 1939-1945
  4. La flotte SNCF et les cars-ferries français
  5. Port-Vendres : Camp retranché allemand sur la Méditerranée, La Wehrmacht à Port-Vendres, du 12 novembre 1942 au 19 août 1944, par Christian Xancho, 2004 (ISBN 978-2908476361)
  6. Frédéric Dumas, La mer sauvage, Pais, France Empire, 281 p., p. 29-40