Sanubar Tursun

chanteuse chinoise

Sanubar Tursun est auteure-compositrice-interprète ouïghoure, née le à Yining (Chine) . Elle est formée au Conservatoire de musique de Shanghai.

Sanubar Tursun
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Biographie
Naissance
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YiningVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata

Albums: Arzu (Songs of the Uyghurs)

Influence musicale modifier

Sanubar Tursun née en 1971, est une auteure-compositrice-interprète ouïghoure, célèbre joueuse de dutar et chercheuse pour Uyghur Muqams [pas clair}. Dans sa famille on est musicien de générations en générations. Son père, comme son grand-père, est luthier. Ses frères sont musiciens. Sanubar chante depuis l’enfance et devient rapidement experte en dutar, le luth ouïghour. Elle s’approprie le répertoire traditionnel à l’origine masculin. C’est aujourd’hui l’une des rares femmes à chanter des poèmes épiques, récités et dansés, que l'on appelle des muqâms.

Premier succès modifier

Sanubar Tursun sort son premier album en 2000. Avec le soutien d'Aga Khan Music Initiative, elle donne des concerts en Turquie, en Suisse, en Belgique, en Italie, au Royaume-Uni et aux États-Unis. En France, elle se fait remarquer lors de son passage au Théâtre de la Ville à Paris en , où elle joue à guichets fermés[1].

L'artiste ouïghour internationale devrait vivre à Rennes, Angers et Nantes en . Artiste respecté dans la communauté ouïghoure, son travail a également été salué dans le monde entier.

Les opéras d'Angers et de Ringnes ont été annoncés[source ?] au printemps 2018, puis début en raison des difficultés de Sanubar Tursun à quitter la Chine.

Disparition modifier

Sanubar Tursun est une des victimes de la politique d'assimilation forcée de la Chine à l'encontre de la minorité musulmane et turcophone ouïghoure.

Après plusieurs tournées aux États-Unis et en Europe, et alors qu’elle devait venir en France, elle annule soudainement ses concerts et disparaît. Depuis fin , aucun de ces collaborateurs internationaux n'a pu la joindre[2]. Après de nombreux mois sans donner signe de vie, elle a enfin été revue par des proches, circulant dans l'espace public, fin .

Elle est juge de la langue ouïghoure "La Voix de la Route de la Soie" [pas clair]. Selon les rapports[source ?], elle a été condamnée à 5 ans de prison.

Les organisations chinoises officielles des journalistes de la RFA ou du New York Times ont refusé de commenter cette nouvelle ou de fournir l'emplacement exact de Sanubar Tursun. Jusqu'à présent, la seule certitude[source ?] est que les noms des universitaires, artistes et personnalités publiques décédés ces derniers mois ont été ajoutés sous le nom de Sanubar Tursun.

Durant la même période, à partir de 2018, le gouvernement chinois envoie massivement des Ouïghours dans les camps d'internement du Xinjang[3]. Cette répression de la minorité ouïghoure atteint un tel degré de violence qu'elle est qualifiée de génocide par un nombre croissant d'instances internationales[4].

Notes et références modifier

  1. Camille Renard, « Sanubar Tursun : la voix des Ouïghours libérée », sur franceculture.fr, (consulté le )
  2. « Sanubar Tursun, dispariation d'une musicienne ouïghoure », sur rts.ch.
  3. Nouveaux appels à la fermeture des "camps de rééducation" du Xinjiang Challenges, 19 septembre 2018
  4. (en) Lorraine Boissoneault, « Is China Committing Genocide Against the Uyghurs? », sur Smithsonian Magazine, (consulté le ).