Sainte Marguerite (musée du Louvre)

tableau de Raphaël et Giulio Romano conservé au Louvre

Sainte Marguerite
Version du musée du Louvre
Artiste
Date
1518 env.
Commanditaire
Type
Technique
huile sur toile
Dimensions (H × L)
178 × 122 cm
Mouvement
Propriétaire
No d’inventaire
INV 607
Localisation

Sainte Marguerite est une peinture à l'huile sur toile (178 × 122 cm) de Raphaël et de son disciple Giulio Pippi dit Giulio Romano, auquel fut en majeure partie confiée la réalisation de l'œuvre, d'après un dessin préparatoire de son maître. Le tableau est conservé au musée du Louvre de Paris. Une autre version par Raphaël et son atelier, avec quelques différences de composition, existe au Kunsthistorisches Museum de Vienne (Autriche).

Histoire modifier

L'œuvre a été commandée à Raphaël en 1518 par le pape Léon X. Elle représente sainte Marguerite d'Antioche foulant au pied un dragon et était destinée à Marguerite d'Angoulême, duchesse d'Alençon et sœur de François Ier.

Le dessin préparatoire est de Raphaël et l'exécution est principalement due à Giulio Romano, dont Vasari signale au château de Fontainebleau une sainte Marguerite « qu'il exécuta presque entièrement d'après le dessin de son maître ».

Thème modifier

La Légende dorée de Jacques de Voragine rapporte que sainte Marguerite d'Antioche vainquit le démon en le piétinant, d'autres récits qu'elle fut avalée par un monstre (il symbolise Satan) et qu'elle en transperça miraculeusement le ventre pour en sortir. C'est pourquoi elle est souvent représenté « hissée sur le dragon ». Ici elle tient une palme, attribut dans l'iconographie chrétienne, du martyre.

Description modifier

Sainte Marguerite d'Antioche est représentée en pied, habillée d'une tenue bleue lui collant aux corps, un linge rouge sur le bras droit dont la main tient une palme ; elle se tient sur une aile ouverte au sol du dragon entre la gueule ouverte à gauche et sa queue lovée à droite. Elle porte le regard devant légèrement à droite du spectateur.

La scène se déroule dans une sorte de crevasse au décor brun à l'orée d'une forêt. Un peu de lumière du ciel est visible en haut à droite au travers de branchages et un peu à gauche.

L'autre version du Kunsthistorisches Museum de Vienne modifier

 
La version du Kunsthistorisches Museum de Vienne.

Dans la version du Kunsthistorisches Museum de Vienne, la sainte tient un crucifix de la main gauche et sa posture est orientée différemment : de côté, les pieds dans la queue lovée du dragon, le regard orienté vers la gueule du monstre.

Interprétation en gravure modifier

Le tableau a été interprété au XIXe siècle par le graveur Jacques Étienne Pannier (1802-1869)[1].

Notes et références modifier

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier