Une SS-Helferin était une jeune femme en service dans la SS pendant la Seconde Guerre mondiale.

Tenue des SS-Helferinnen.

Historique

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SS-Helferin enseignante.

En principe, les femmes allemandes n'étaient pas admises dans la SS.

 
Insigne SS des unités de transmission.
 
Broche argentée HELL SS FEN

Néanmoins, à partir de [1], les femmes allemandes de 17 à 30 ans et ayant une taille d'au moins 165 cm[1], furent autorisées à s'engager volontairement dans la SS pour des travaux de secrétariat et de transmission[2].

Les candidates retenues suivaient une instruction de base de 8 semaines à l'école de formation d'Obernai en Alsace. Celles qui réussissaient l'examen en fin de parcours pouvaient soit devenir SS-Krieghelferinnen pour des tâches simples (nettoyage, secrétariat, ... notamment dans les Lebensborn), soit effectuer 6 à 24 semaines de cours supplémentaires d'opérateur radio, télex, téléphonie ... pour devenir SS-Helferinnen[3],[4],[5].

Ces dernières, en tant que membre à part entière de la SS, portaient un uniforme gris avec passepoil argenté au col et les runes SS sur la poche gauche de leur veste[6]. Elles avaient aussi parfois une bande en lettres argentées sur fond noir, sur la manche gauche à 14 cm du bas[7] avec la mention « Reichsschule-SS » pour les enseignantes de l'école d'instruction, ou « SS-Helferin » pour celles en services dans les unités SS. Elles n'avaient pas de képi mais un bonnet de police gris-bleu avec l'aigle à croix gammée. Cette tenue était aussi celle de sortie.

Sur certaines photos d'époque on peut voir parfois un badge noir avec un éclair argenté sur le bas de la manche gauche preuve de l'appartenance à une unité de transmission. En septembre 1943 le port de cet insigne fut interdit par le Reichsfürher-SS Himmler[7].

Il était interdit aux SS-Helferinnen en uniforme[8] :

  • d'entrer dans des lieux qui servent de l'alcool ;
  • d'entrer, même avec leur mari, dans un hôtel ou une auberge ;
  • de fumer et de danser en public ;
  • de porter des bijoux, à l'exception d'une montre-bracelet et d'une bague de fiançailles ou une alliance ;
  • d'avoir du vernis sur les ongles, du rouge aux lèvres ou tout maquillage ostentatoire ;
  • d'avoir une coiffure non adaptée au caractère sobre de l'uniforme.

2 168 SS-Helferinnen[8] servirent dans les états-majors et les centres de télécommunication de la SS, et ce dans 22 pays européens[1]. 65 d'entre-elles furent autorisées à porter la broche argentée (55 x 8 mm) « HEL SS FEN » sur leur veste pour « bonne performance et attitude »[8].

Elles ne doivent pas être confondues les 3 500 Aufsehrinen des camps de concentration habillées d'un uniforme gris de confection plus grossière et sans emblème SS, et d'un bonnet de police gris sans insigne. Considéré comme tenue de travail, elles ne pouvaient porter cet uniforme en dehors des camps.

Article connexe

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Notes et références

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  1. a b et c (de) Hayden Mueller, « Das SS-Helferinnenkorps: Drei Phasen, Drei Frauen. », Senior Theses, Trinity College, Hartford, CT 2019.,‎ , p. 7, 27 et 8 (lire en ligne  ).
  2. bmc, « Les femmes dans la SS. »  , sur Passion-Militaria, (consulté le ).
  3. (en) brandeburg, « SS-Helferinnen. »  , sur War Relics Forum, (consulté le )
  4. (en) Rachel Century, Female Administrators of the Third Reich., Londres, Palgrave Macmillan, , 274 p. (ISBN 978-1-137-54892-4), p. 36
  5. (en) Rachel Century, « Das SS-Helferinnenkorps: Ausbildung, Einsatz und Entnazifizierung der weiblichen Angehörigen der Waffen-SS 1942-1949. »  , sur Reviews in History, (consulté le )
  6. (en) Gordon Williamson, World War II German Women’s Auxiliary Services., Oxford, Osprey Publishing, , 49 p. (ISBN 978-1-84176-407-8), p. 40
  7. a et b (en) « SS-Helferinnenkorps. »  , sur D-DAY - Connehaut 1944 (consulté le )
  8. a b et c (de) Jutta Mühlenberg, Das SS-Helferinnenkorps, Hambourg, Hamburger Edition, (ISBN 978-3-86854-500-5, lire en ligne), p. 234, 235 et 239