SMS Cöln (croiseur, 1916)

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SMS Cöln
illustration de SMS Cöln (croiseur, 1916)
Le Cöln en 1919.

Type Croiseur léger
Classe Cöln
Histoire
A servi dans  Kaiserliche Marine
Constructeur Blohm + Voss
Chantier naval Hambourg, Empire allemand
Quille posée 1915
Lancement
Commission
Statut Sabordé à Scapa Flow le
Équipage
Équipage 17 officiers, 542 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 155,5 m
Maître-bau 14,2 m
Tirant d'eau 6,01 m
Déplacement 5 620 tonnes
Port en lourd 7 486 tonnes
Propulsion 14 chaudières à vapeur
2 turbines à vapeur
2 arbres
Puissance 31 000 ch (23 000 kW)
Vitesse 27,5 nœuds (50,9 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 18–60 mm
Pont : 20–60 mm
Cloison d'abordage : 40 mm
Hiloires : 20 mm
Château : 20–100 mm
Bouclier : 50 mm
Armement 8 × canons de 15 cm SK L/45
3 × canons antiaériens 8,8 cm L/45
4 × tubes lance-torpilles de 600 mm
200 × mines
Rayon d'action 5 400 milles marins (10 000 km) à 12 nœuds (22 km/h)
Pavillon Reich allemand
Localisation
Coordonnées 58° 53′ 32″ nord, 3° 03′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Orcades
(Voir situation sur carte : Orcades)
SMS Cöln
SMS Cöln

Le SMS Cöln est un croiseur léger, navire de tête de sa classe construit pour la Kaiserliche Marine pendant la Première Guerre mondiale. Il a été nommé d'après le croiseur léger SMS Cöln, coulé lors de la bataille de Heligoland en .

Construit par le constructeur naval Blohm & Voss de Hambourg, le premier navire de sa classe est lancé le et mis en service plus d'un an plus tard, en . Il est avec le Dresden le seul croiseur de sa classe construit pour la Kaiserliche Marine ; ses huit autres sister-ships sont mis à la casse avant leurs achèvements. Ils ont été conçus et améliorés d'après les navires de la classe Königsberg.

Après sa mise en service et une campagne d’essais à la mer, il est affecté au 2e groupe de reconnaissance en et y restera jusqu'à la fin de la guerre[1]. Après l’armistice, le Cöln va partager le sort de bien des navires allemands de la Kaiserliche Marine et être interné à Scapa Flow. Le , sur les ordres du Konteradmiral Ludwig von Reuter, il se saborde avec les autres unités de la Hochseeflotte et coule. Le navire gît toujours au fond de la mer et n'a pas été renfloué, contrairement à d'autres navires allemands.

Historique modifier

Après leur mise en service sous le commandement d'Erich Raeder ( - octobre 1918), les Cöln et Dresden rejoignent la Hochseeflotte. Ils ont été affectés au 2e groupe de reconnaissance le , aux côtés des croiseurs Königsberg, Pillau, GraudenzNürnberg et Karlsruhe. Le Cöln prend part aux opérations majeures de la flotte en Norvège du 23 au , notamment en traquant les navires alliés transitant dans l'Atlantique. Les 1er et 2e groupe de reconnaissance chargés de localiser un convoi britannique ont fini par interrompre l'opération après s'être aperçu qu'aucun convoi ne transitait dans la zone.

Le , il participe à l’attaque contre les forces de protection du porte-aéronef HMS Furious qui se solde par un échec[1]. Le mois suivant, il mouille des mines, avant de subir des réparations entre mi-septembre et mi-octobre[1]. Le même mois, les deux sister-ships et le reste du groupe de surveillance devaient mener une dernière attaque contre la marine britannique. Les Cöln, Dresden, Pillau et Königsberg avaient pour objectif d'attaquer la marine marchande dans l'estuaire de la Tamise, tandis que le reste du groupe devait bombarder des cibles en Flandre pour attirer la Royal Navy. Le Großadmiral Reinhard Scheer, commandant en chef de la flotte, avait l'intention d'infliger le plus de dégâts possible à la marine britannique, afin de garantir une meilleure position de négociation pour l'Allemagne, quel que soit le coût pour la flotte. Le matin du , l'ordre fut donné de quitter Wilhelmshaven le lendemain. À partir de la nuit du , une mutinerie éclate, obligeant Hipper et Scheer à annuler l'opération.

Après la capitulation de l'Allemagne en , la plupart des navires de la Hochseeflotte, sous le commandement du contre-amiral Ludwig von Reuter, ont été internés dans la base navale britannique de Scapa Flow. Malgré un problème de turbine signalé par son commandant de bord, le Cöln atteint la base britannique, accompagné d'un croiseur léger venu l'assister si nécessaire d'un remorquage. Il est le dernier navire allemand a atteindre Scapa Flow. L'ordre lui est donné par l'amiral von Reuter de se saborder le à 11 h 20. Le navire sombre à 13 h 50.

Le navire gît toujours au fond de la mer et n'a pas été renfloué, contrairement à d'autres navires allemands. Le Cöln est l’épave la mieux conservée des grosses unités présentes à Scapa Flow[1]. Elle repose sur tribord par 34 mètres de fond[1].

En 2017, des archéologues sous-marins du Orkney Research Center for Archaeology ont mené des enquêtes approfondies sur le Cöln et neuf autres épaves de la région, dont six autres navires de guerre allemands et trois britanniques. Les archéologues ont cartographié les épaves à l'aide d'un sonar et les ont examinées à l'aide d'un ROV dans le cadre d'une étude visant à déterminer le degré de détérioration des épaves.

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Conway's All the World's Fighting Ships : 1906–1922, Annapolis, MD, Naval Institute Press, , 439 p. (ISBN 0-87021-907-3)
  • Erich Gröner, German Warships : 1815–1945, Annapolis, MD, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-790-9)
  • Paul G. Halpern, A Naval History of World War I, Annapolis, MD, Naval Institute Press, , 591 p. (ISBN 1-55750-352-4)
  • Holger Herwig, "Luxury" Fleet : The Imperial German Navy 1888–1918, Amherst, NY, Humanity Books, , 316 p. (ISBN 1-57392-286-2)
  • Hans H. Hildebrand, Albert Röhr et Hans-Otto Steinmetz, Die Deutschen Kriegsschiffe, vol. 2, Ratingen, Mundus Verlag, (ASIN B003VHSRKE)
  • V. E. Tarrant, Jutland : The German Perspective, Londres, Cassell Military Paperbacks, , 350 p. (ISBN 0-304-35848-7)
  • Dan van der Vat, The Grand Scuttle, Worcester, Billing & Sons Ltd, , 240 p. (ISBN 0-86228-099-0)
  • David Woodward, The Collapse of Power : Mutiny in the High Seas Fleet, Londres, Arthur Barker Ltd, , 240 p. (ISBN 0-213-16431-0)

Liens externes modifier