Xérostomie

sécheresse bucale
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La xérostomie est une sensation de sècheresse de la bouche, lié à un manque de salive autrement dit à une hyposialie. La quantification de la production salivaire étant peu facile, on se contente souvent de constater le symptôme[1].

Xérostomie
Description de cette image, également commentée ci-après
Exemple de xérostomie : bouche et langue sont sèches.
Causes AsialieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CISP-2 D20Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-10 K11.7, R68.2
CIM-9 527.7
DiseasesDB 17880
MeSH D014987
Patient UK Dry-mouth-xerostomia

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Épidémiologie modifier

Elle est présente dans près d'un quart de la population générale[2], essentiellement chez la personne âgée[3]. Elle peut être associée à une soif, une sensation de lèvres sèches et est plus fréquentes chez les porteurs de prothèses dentaires amovibles[4].

Elle peut être isolée ou dans le cadre d'un syndrome sec, atteignant plusieurs organes dont les yeux.

Causes modifier

Les causes peuvent être[5] :

  • dysfonctionnement des glandes salivaires ;
  • médicamenteuse[6],[7],[8],[9] :
    • anorexigènes,
    • anti-hypertenseurs,
    • atropiniques,
    • antidépresseurs, surtout ceux de deuxième génération[10],
    • antispasmodiques,
    • sédatifs,
    • antiparkinsoniens,
    • antipsychotiques anticholinergiques (ex: cyamémazine)
    • antihistaminiques,
    • diurétiques,
    • anti-migraineux,
    • amphétamines, méthamphétamine,
    • cannabis,
    • certaines chimiothérapie dont les inhibiteurs de pointe de contrôle[11] ;
  • syndrome de Goujerot-Sjögren ;
  • sarcoïdose ;
  • dysfonctionnement immunitaire : sida
  • diabète ;
  • problèmes rénaux ;
  • radiothérapie cervicale[12] ;
  • mauvaise hygiène bucco-dentaire, prothèses inadaptées ;
  • tabagisme ;
  • dormir la bouche ouverte, sous l'effet de certains psychotropes ;
  • mécanisme de la soif.

Risque modifier

Il existe un risque accru de survenue d'une candidose buccale[13].

Traitements modifier

Une hydratation correcte est nécessaire. Un humidificateur peut être intéressant. Une stimulation des glandes salivaires peut être obtenue en suçant des bonbons ou en mâchant des chewing-gum[1].

Le traitement symptomatique consiste en l'administration de sialagogues (anétholtrithione : Sulfarlem), substituts salivaires (Oral balance), dispositifs médicaux (Triesters de glycerol oxydés : Aequasyal). L'acide malique à 1 % en spray a une certaine efficacité[14].

Le Salagen (5 mg de pilocarpine) est également un traitement efficace.

Quand cela est possible l'arrêt du médicament en cause améliore les symptômes.

L'efficacité de l'électrostimulation ou de l'acupuncture n'est pas établie[15].

Notes et références modifier

  1. a et b Stoopler ET, Villa A, Bindakhil M, Díaz DLO, Sollecito TP. Common Oral Conditions: A Review, JAMA, 2024;331:1045–1054
  2. Agostini BA, Cericato GO, Silveira ERD et al. How common is dry mouth? systematic review and meta-regression analysis of prevalence estimates, Braz Dent J, 2018;29:606-618
  3. Pina GMS, Mota Carvalho R, Silva BSF, Almeida FT. Prevalence of hyposalivation in older people: a systematic review and meta-analysis, Gerodontology, 2020;37:317-331
  4. Villa A, Abati S, Risk factors and symptoms associated with xerostomia: a cross-sectional study, Aust Dent J, 2011;56:290-295
  5. Lilian Liebaut, Xerostomie et implications odontostomatologiques, université Henri-Poincaré-Nancy 1 faculté d’odontologie, , 205 p. (lire en ligne)
  6. Célia Davy, Hyposialie et xérostomie : le point sur les étiologies, les conséquences bucco-dentaires et la prise en charge : rôle du pharmacien d’officine, , 127 p. (SUDOC 197151752, lire en ligne)
  7. Xavier Cnokaert, Xérostomie et médicaments: Un effet indésirable pas si anodin, , 117 p. (SUDOC 194190064, lire en ligne)
  8. (en) « Meds Cause Xerostomia », Clinicians Report,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  9. (en) P. A. Versteeg, D. E. Slot, U. van der Velden et G. A. van der Weijden, « Effect of cannabis usage on the oral environment: a review », International Journal of Dental Hygiene, vol. 6, no 4,‎ , p. 315–320 (ISSN 1601-5037, PMID 19138182, DOI 10.1111/j.1601-5037.2008.00301.x, lire en ligne, consulté le )
  10. Cappetta K, Beyer C, Johnson JA, Bloch MH, Meta-analysis: risk of dry mouth with second generation antidepressants, Prog Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry, 2018;84(pt A):282-293
  11. Harris JA, Huang K, Miloslavsky E, Hanna GJ, Sicca syndrome associated with immune checkpoint inhibitor therapy, Oral Dis, 2022;28:2083-2092
  12. Jensen SB, Vissink A, Limesand KH, Reyland ME, Salivary gland hypofunction and xerostomia in head and neck radiation patients, J Natl Cancer Inst Monogr, 2019;2019(53):lgz016
  13. Molek M, Florenly F, Lister INE, Wahab TA, Lister C, Fioni F. Xerostomia and hyposalivation in association with oral candidiasis: a systematic review and meta-analysis, Evid Based Dent, 2022
  14. Liu G, Qiu X, Tan X, Miao R, Tian W, Jing W, Efficacy of a 1% malic acid spray for xerostomia treatment: a systematic review and meta-analysis, Oral Dis, 2023;29:862-872
  15. Furness S, Bryan G, McMillan R, Worthington HV, Interventions for the management of dry mouth: non-pharmacological interventions, Cochrane Database Syst Rev, 2013;(8):CD009603

Voir aussi modifier

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Liens externes modifier