Rutherford Alcock

diplomate britannique
Rutherford Alcock
Fonctions
Président de la Royal Geographical Society
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Ambassadeur du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande auprès de la Chine impériale (d)
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Ambassadeur du Royaume-Uni au Japon (d)
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Church of St Katharine, Merstham (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Bureau des Affaires étrangères (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Distinction
signature de Rutherford Alcock
Signature

Rutherford Alcock, né en 1809 et mort le à Londres, est le premier diplomate britannique au Japon.

Rutherford Alcock

Enfance modifier

Alcock est le fils du docteur en médecine Thomas Alcock, qui exerce à Ealing, près de Londres. En grandissant, Alcock suit les traces de son père pour la médecine. En 1836, il devient chirurgien de marine et prend part à la bataille de Carlist en Espagne. Il y gagne ses galons. Alcock devient par la suite inspecteur général des hôpitaux. Il quitte l'armée en 1837.

Service en Chine modifier

En 1844, il est nommé consul à Fuchow en Chine. Fuchow est l'un des ports ouverts au commerce par le traité de Nankin. Alcock joue un rôle entièrement nouveau au regard des autorités chinoises. Ce faisant, il gagne une promotion au consulat de Shanghai. Il y travaille jusqu'en 1846 et crée des conditions favorables au développement des échanges économique entre la Chine et l'Empire britannique.

Service au Japon (1858-1864) modifier

En 1858[1], il devient consul général pour le Japon et par la suite ministre plénipotentiaire en ouvrant la première légation britannique au Japon au sein du Tōzen-ji à Takanawa, Edo (à présent Tokyo).

« J'ai vu la paix, l'abondance apparente et un pays plus parfaitement conservé et cultivé, avec plus d'ornements en bois partout, que l'on ne peut même s'imaginer en Angleterre », Sir Rutherford Alcock, 1860[2].

À cette époque, les résidents étrangers au Japon doivent faire face à certains dangers, avec une notable hostilité du peuple japonais envers les étrangers (voir Sonnō jōi). En 1860, l'interprète d'Alcock est assassiné à la porte de la légation, et l'année suivante la légation est envahie par un groupe de rōnin du domaine de Mito. Cette attaque est repoussée par Alcock et ses employés.

En 1860 il est le premier étranger à escalader le mont Fuji.

Fin de vie modifier

Peu après ces événements, il revient en Angleterre profitant d'un congé en . Il est remplacé par le colonel Neale. Alcock est distingué par l'Ordre du Bain. En 1862 il devient chevalier de cet ordre et en 1863 il reçoit un doctorat honorifique en droit de l'université d'Oxford.

En 1864, il retourne au Japon. Puis au bout d'un an il est transféré à Pékin, où il représente le gouvernement britannique jusqu'en 1871, moment où il prend sa retraite.

Il est pendant quelques années président de la Royal Geographical Society, et il sert dans plusieurs commissions.

Il s'est marié deux fois. En il épouse Henrietta Mary Bacon (la fille de Charles Bacon), qui meurt en 1853, et se remarie avec la veuve du révérend John Lowder le ). Sa seconde épouse meurt le .

Alcock est l'auteur de plusieurs ouvrages, et est l'un des premiers à éveiller en Angleterre un intérêt pour l'art japonais. Son ouvrage le plus connu est The Capital of the Tycoon, qui parut en 1863.

De 1882 à 1893, Rutherford Alcock assure la présidence de la North Borneo Chartered Company.

Il est mort à Londres le .

Voir aussi modifier

  • Cortazzi, Hugh 1994, 'Sir Rutherford Alcock, the first British minister to Japan 1859-1864: a reassessment', Transactions of the Asiatic Society of Japan (4th series) 9: p. 1–42.
  • Michie, Alexander. The Englishman in China During the Victorian Era: As Illustrated in the Career of Sir Rutherford Alcock. 2 vols. Edinburgh, London: W. Blackwood & sons, 1900.

Références modifier

  1. Jules Rouch, Époque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 133
  2. Perrin, p. 90

Sources modifier

  • Perrin, Noel (1979). Giving up the gun. Boston: David R. Godine. (ISBN 0-87923-773-2).

Liens externes modifier