Russes noirs

faction armée sous contrôle du groupe Wagner en Centrafrique

Russes noirs est une appellation non officielle donnée à un groupe de milices pro-gouvernementales en République centrafricaine, recrutées principalement parmi les anciens combattants des anti-balaka et de l'Unité pour la paix (UPC) par le groupe Wagner, organisation paramilitaire russe. Ces milices ont été accusées de multiples crimes de guerre et crimes contre l'humanité[1].

Russes noirs
Idéologie
Fondation
Organisation
Chefs principaux Multiples
Membres Sup. à 3000
Groupe relié Forces armées centrafricaines
Groupe Wagner
Deuxième guerre civile centrafricaine

Histoire

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En , les forces de sécurité approchent un ancien chef anti-balaka à Bambari et lui demandent de remobiliser ses combattants pour lutter contre les rebelles de l'UPC. Les opérations des FACA à Boyo (en) contre les éléments de l'UPC reprennent le , faisant de nombreux blessés et morts des deux côtés parmi les parties opposées. De nouveaux combats ont eu lieu à Boyo dans la nuit du 26 au . Les opérations se poursuivent sur les routes menant à Boyo, faisant plusieurs morts et blessés parmi les civils. En , environ 240 combattants anti-balaka à bord de six véhicules militaires russes quittent Bambari en direction de Tagbara. De là, ils continuent à pied à travers le village de Zoumoko et, le , Atongo-Bakari (en) avant d'atteindre Boyo, avec l'objectif de neutraliser les rebelles de l'UPC et leurs complices. Entre le 6 et le , les milices assassinent plus de 27 civils musulmans à Boyo et dans les villages voisins[2].

Le , ils attaquent le village de Goya près de Kouango, tuant dix civils[3]. Le , 18 personnes sont tuées et 29 blessées par la faction pro-gouvernementale des Anti-balaka à Lougba et dans le village de Mandjo sur l'axe Bambari-Bakala[4]. Ils sont également responsables de la mort de 23 personnes dans le camp peul près de Bokolobo (en) le [5].

En , les anti-balaka pro-gouvernementaux dirigés par le général Ayoloma affronté les anti-balaka pro-CPC dans le village de Ndjoukou[6].

Les Russes noirs sont accusés d'être responsables du massacre de Chimbolo (en) en 2023, l’exécution de neuf ressortissants chinois travaillant dans une mine d’or à Chimbolo, préfecture d'Ouaka[1].

Selon certains rapports, au moins 100 Russes noirs ont été déployés par le groupe Wagner en Ukraine, en particulier à Bakhmout[7]. Ils auraient également été recrutés au Mali[8].

Notes et références

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  1. a et b « L’incroyable constellation des groupes armés en Centrafrique », Mondafrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Rapport d'enquête sur l'attaque de Boyo » [PDF], sur le site ohchr.org (consulté le ).
  3. « Nouveau massacre des civils dans la sous-préfecture de Kouango, plus d’une dizaine des morts », Corbeaunews,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Centrafrique : nouvelle exaction de la milice Anti-Balaka faction Touadera aux villages Lougba et Mandjo, une dizaine des personnes tuées », Corbeaunews,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Centrafrique : nouveau massacre des civils dans le centre, au moins une vingtaine des personnes tuées par les miliciens Anti-Balaka et les soldats FACA », Corbeaunews,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Evaluation multisectorielle (MSA) des besoins - Centre Ndjoukou, Gbondo, Mourou-Fleuve, Galabadjia, commune : Galafondo/Galabadjia - Date de l'évaluation : du 25 au 27/11/ 2022 », reliefweb,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Philip Obaji Jr., « Russia’s Secret Recruits Allegedly Abandoned, Starving, and Missing in Action », The Daily Beast,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Philip Obaji Jr., « Putin’s Prison Recruiting Scheme Takes a Big, Desperate Turn », The Daily Beast,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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