Rue du Dauphiné

rue de Lyon, France

La rue du Dauphiné est une voie située dans le 3e arrondissement de Lyon, en France, dans le quartier de Sans Souci - Dauphiné.

Rue du Dauphiné
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La rue du Dauphiné, direction ouest (mars 2019)
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Situation
Coordonnées 45° 45′ 09,29″ nord, 4° 52′ 01,96″ est
Ville Lyon
Arrondissement 3e
Début Avenue Lacassagne
Fin Cours Albert-Thomas
Morphologie
Type Rue
Histoire
Anciens noms rue Charlet
Géolocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Rue du Dauphiné

Situation et accès modifier

La rue débute avenue Lacassagne et aboutit cours Albert-Thomas. Elle se caractérise par plusieurs virages importants. Elle est orientée est/ouest jusqu'à la rue Jean Renoir, puis nord-est/sud-ouest jusqu'à la rue Saint-Maximin, de nouveau est/ouest jusqu'à la rue du général Mouton-Duvernet, et enfin nord/sud pour sa dernière portion, qui rejoint le cours Albert-Thomas.

Origine du nom modifier

Cette voie était "l'une des principales routes vers le Dauphiné"[1]. Le nom actuel a été attribué le 13 juin 1905, par délibération municipale. Auparavant, elle était dénommée rue Charlet[1].

Histoire modifier

Points d'intérêt et lieux de mémoire modifier

Plusieurs lieux situés dans la rue du Dauphiné sont en lien avec la Seconde guerre mondiale et la Résistance à Lyon.

La rue longe le mur d'enceinte sud de la prison Montluc. Cet édifice carcéral a joué un rôle important pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre d'Algérie. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 25 juin 2009[2] et est devenu Mémorial national de la prison Montluc en 2010.

Une fresque monumentale de 800 m², réalisé par CitéCréation, est présente sur ce même mur d'enceinte. Elle contient plusieurs séquences illustrées : deux enfants des années 1940 (en noir et blanc), un portrait de Jean Moulin, des noms de femmes et hommes résistants (Marc Bloch, Gilbert Dru, Daisy Martin), les prénoms de victimes anonymes, le décompte des jours des prisonniers de Montluc, deux enfants des années 1990 (en couleur). Le décor de fond est inspiré du tableau de Vincent Van Gogh, Champ de blé aux Corbeaux[3],[4]. Devant le mur se trouve un mémorial rendant hommage aux internés de Montluc. Il est constitué d'une stèle centrale et d'un mur contenant des inscriptions, et d'un parterre de fleurs. Des cérémonies commémorant la Résistance ont lieu à cet endroit chaque année[4],[5].

Au n° 25, une plaque commémorative est dédiée à la mémoire de deux résistants, Robert Rabatel et René Tuberga, arrêtés à Lyon, internés à la prison Saint-Paul, puis déportés le 29 juin 1944. Robert Rabatel est décédé le 3 février 1945 à Leitmeritz (République Tchèque) et René Tuberga est mort au camp de concentration de Dachau le 18 février 1945[6].

À l'angle du n° 34 et de la rue Roger-Bréchan, se trouve une plaque commémorative dédiée au lieutenant Roger Bréchan. Ce cheminot communiste, devenu résistant et chef de groupes francs de Lyon-Paris, est arrêté par la milice à Paris le 5 mai 1944. Déporté au camp de concentration de Dora le 16 août 1944, il y décède le 10 février 1945[7].

Aux n° 47-49, un ensemble de bâtiments industriels construit par l'architecte Blein a abrité successivement plusieurs entreprises au cours du XXe siècle (chaussures, fontaines à gaz et brevets, chapeaux, vêtements, cartonnage). Le site été reconverti en logements[8].

Au n° 82 est située la Maison des Italiens, achetée dans les années 1950 par la communauté italienne de Lyon pour servir de lieu collectif regroupant diverses activités (œuvres sociales italiennes, associations, anciens combattants)[9].

Notes et références modifier

  1. a et b Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, (ISBN 2841471268), p. 98.
  2. Notice no PA69000040, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. « Fresque de Montluc, rue du Dauphiné : un mur de mémoires », sur Le Progrès, (consulté le )
  4. a et b Michel Salager, La fresque de la prison Montluc. « Fresque Jean Moulin » (dossier de la Société Lyonnaise d’Histoire de la Police), Lyon, sans date (lire en ligne [PDF])
  5. « Le 70e anniversaire du Conseil national de la Résistance commémoré à la stèle Montluc », sur Le Progrès, (consulté le )
  6. « Transport parti de Lyon le 29 juin 1944 (I.234.) », sur Fondation pour la mémoire de la déportation (Livre-Mémorial), (consulté le )
  7. Daniel Grason, « BRÉCHAN Roger Alexis dit Georges puis Gaston », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne).
  8. Marion Lanniaux et Nadine Halitim-Dubois, « Usine de chaussures S. Pras puis société des fontaines à gaz et des brevet Achard et Le Soudan chapellerie puis Le Soudan S.A. chapellerie puis Société du Vêtement Lyonnais puis Demaison et Cie cartonnerie actuellement logements », dossier d’œuvre architecture IA69001264, Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, 2010, dernière mise à jour: 2020 (Lire en ligne. Page consultée le .)
  9. « La Maison des Italiens, témoin de l’histoire d’une communauté », sur Le Progrès, (consulté le )

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier