Rue de Cléry

rue de Paris, en France

La rue de Cléry est une rue du 2e arrondissement de Paris.

2e arrt
Rue de Cléry
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Situation
Arrondissement 2e
Quartier Mail, Bonne-Nouvelle
Début 106 rue Montmartre
Fin 5 boulevard de Bonne-Nouvelle
Morphologie
Longueur 600 m
Largeur 10,7 m
Historique
Création XVIIe siècle
Ancien nom Chemin des Gravois
Géocodification
Ville de Paris 2110
DGI 2110
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Cléry
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 2e arrondissement de Paris)
Rue de Cléry
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Situation et accès

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Les stations de métro les plus proches sont :

Origine du nom

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Son nom lui vient de l'hôtel de Cléry, dont il est fait mention en 1540, et dont les dépendances aboutissaient alors aux fossés de la ville.

Historique

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La rue de Cléry correspond au chemin longeant les fossés côté campagne de l'enceinte de Charles V, et permettait d'aller de la porte Montmartre à la porte Saint-Denis. Le chemin se prolonge dans le même axe vers le sud-ouest par l'actuelle rue du Mail (en direction de la porte Saint-Honoré).

Lors de la démolition du mur (l'actuelle rue d'Aboukir en longeait le pied) et le comblement des fossés (espace entre la rue de Cléry et la rue d'Aboukir) en 1633-1634, le chemin est transformé en rue, rue qui est reliée au reste de la Ville par des perpendiculaires (rue Chénier, rue Saint-Philippe, rue des Petits-Carreaux et rue Thévenot).

La rue a d'abord été appelée au XVIIe siècle le « chemin des Gravois » (la Butte-aux-Gravois était un dépotoir de déchets), la partie orientale (du croisement avec la rue Poissonnière jusqu'au boulevard de Bonne-Nouvelle) s'est d'ailleurs appelée la « rue Mouffetard » (à cause de l'odeur des ordures) au début du XVIIIe siècle.

Bâtiments remarquables, et lieux de mémoire

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No 19, plaque Vigée-Lebrun.
 
No 29, niche avec statue de sainte Catherine.
  • No 4 bis : fut le siège de l'hebdomadaire Samedi Soir, aujourd'hui disparu.
  • Nos 19-21 : ici s'élevait au XVIIe siècle l'hôtel particulier de Robert Poquelin (v.1630-1715), dit Le Jeune, prêtre et docteur en Sorbonne, curé de l'Église Saint-Sauveur, docteur en théologie de la maison de Navarre, doyen de la Faculté de Paris[2], dont le jardin de son hôtel particulier allait jusqu'à la rue du Gros-Chenet à hauteur du no 4. En 1700, l'abbé Robert Poquelin fait donation de son hôtel à Louis de Lubert (1676-1740), Président à mortier au Parlement de Paris, et amateur de musique [3], qui le divise en appartements qui y verront entre autres: monsieur le marquis de Pezay, le peintre François-Guillaume Ménageot, et le marchand de tableau Lebrun. En 1775, Élizabeth Vigée s’installe avec sa mère, son frère et son beau-père dans l’ hôtel de Lubert[4].. Elle y fait la connaissance de Pierre Lebrun (1748-1813), marchand de tableaux, qui lui fait découvrir sa galerie d’art. Le , elle épouse dans l’intimité Pierre Lebrun. En 1778, le couple Lebrun achète l’ hôtel de Lubert aux héritiers de cette famille. De 1784 à 1785, le couple décide d'agrandir leur hôtel en faisant construire un second bâtiment au fond du jardin par l'architecte Jean-Arnaud Raymond (1739-1811) qui va prendre le nom d' hôtel Lebrun et ouvrira au no 4 de la rue du Gros-Chenet. L'architecte Jean-Arnaud Raymond est également chargé d’agrandir l’ancien hôtel de Lubert et réalise une salle destinée à la vente de tableaux. L’hôtel est relié par un escalier à une salle circulaire couverte d’une coupole lui offrant ainsi un éclairage zénithal. Des gradins surmontés d'arcades en plein cintre, elles-mêmes surmontées de rideaux entourent cette grande salle, lui donnant un aspect de théâtre antique. Pendant la Révolution, l’Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Paris étant fermée, la salle Lebrun est réquisitionnée pour la célébration de mariages et de baptêmes. Puis elle sert de salle de concert et disparait finalement au cours du XIXe siècle. Plus aucune trace n’en subsiste aujourd’hui[5] , [6]
  • No 23 : Bibliothèque juive contemporaine
  • No 29 :
  • No 56 : sur la façade, les médaillons représentant Napoléon III sont la reproduction des médailles reçues par la coutellerie Hamon lors de l’exposition universelle de 1855. L’enseigne de l’établlissement, spécialisé dans le matériel destiné aux coiffeurs et aux barbiers, subsiste sous la forme d’une paire de ciseaux[8].
  • No 97 : maison du poète André Chénier (1762-1794)[9]. L'édifice, est situé au croisement avec la rue Beauregard ; une plaque sur la façade indique « pointe Trigano »[10]. Il est considéré comme l'immeuble d'habitation le plus étroit de Paris[11].


Notes et références

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  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, p. 356.
  2. Poquelin
  3. Source : BnF
  4. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, p. 356 et 357.
  5. Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995. Leborgne (Dominique), Guide du promeneur 2e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995. Forum Marie-Antoinette
  6. Les vestiges de l'hôtel Lebrun
  7. Dominique Leborgne et Thomas Dupaigne, 2e arrondissement, Parigramme, coll. « Le guide du promeneur », (ISBN 978-2-84096-042-3).
  8. Nicolas Bruno Jacquet, Curiosités du Paris haussmannien, Paris, Parigramme, , page 39.
  9. « La maison d’André Chénier », sur terresdecrivains.com, (consulté le ).
  10. « TOP 10 des maisons insolites à Paris », pariszigzag.fr, consulté le 12 juillet 2021.
  11. [https://arcanum.paris/insolite/572/la-silhouette-de-trigano/l-immeuble-le-plus-fin-de-paris Anecdotes du Paris insolite, la silhouette du Trigano, l'immeuble le plus fin de Paris]

Bibliographie

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  • Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris, promenade au long des murs disparus, Éditions Parigramme, Paris, 2004 (ISBN 2-84096-322-1).
  • Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, rive droite, rive gauche, les îles & les villages, Éditions Payot & Rivages, Paris, 1993 (ISBN 2-86930-648-2).

Article connexe

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