Robert Noorduyn
Robert Bernard Cornelis Noorduyn ( - ) est un ingénieur aéronautique né le à Nimègue, aux Pays-Bas, et décédé le à South Burlington, Vermont, aux États-Unis.
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Ingénieur aéronautique, ingénieur, dessinateur |
Enfance et formation
modifierVictime très jeune d’un accident de circulation, il perdit une jambe, ce qui l’obligea à marcher toute sa vie avec un membre artificiel[1]. Après avoir reçu une formation technique aux Pays-Bas puis en Allemagne, Robert Noorduyn, dont la mère était anglaise[1], gagna la Grande-Bretagne en 1913. Apprenti chez Sopwith, où il se forma à la construction aéronautique, il rejoignit ensuite son compatriote Frederick Koolhoven chez Armstrong Whitworth[1], devenant successivement chef de projet puis inspecteur.
En 1917, Noorduyn et Koolhoven participèrent à la création de British Aerial Transport (BAT). Le premier y devint inspecteur d’essais après avoir appris à piloter sur un Caudron G-II malgré son handicap. BAT disparut peu après l’Armistice de 1918 et Robert Noorduyn regagna les Pays-Bas alors qu’Anthony Fokker constituait une nouvelle usine dans son pays d’origine. C’est donc tout naturellement que Fokker engagea Noorduyn.
Fokker comme tremplin
modifierEn 1921, Anthony Fokker demanda à Noorduyn de l’accompagner aux États-Unis et de l’assister auprès des autorités américaines en raison de son excellente pratique de la langue anglaise[1]. Il resta finalement sur place et supervisa en 1924 la création d’Atlantic Aviation Corporation tout en commençant à participer à la conception d’avions en collaboration avec Anthony Fokker[1]. Il fut directement responsable du développement du Fokker Universal, robuste monomoteur à aile haute particulièrement bien adapté aux besoins de l’aviation canadienne. Il a également collaboré à la conversion en bimoteur du monomoteur Fokker F.VIII.
Début 1929, Noorduyn quitta Fokker pour la firme Bellanca, installée à Wilmington, dans le Delaware. Après avoir dessiné le Bellanca Skyrocket, il contribua très largement à l’amélioration du Pacemaker, qui connut également un succès indéniable au Canada.
En 1932, on retrouve Robert Noorduyn à la Pitcain-Cierva Autogiro Company of America, où il dessina le premier autogire quadriplace à cabine fermée, le Pitcairn PA-19.
Le Norseman
modifierDébut 1933 Robert Noorduyn créa avec Walter Clayton à Montréal la Noorduyn Aircraft Limited, qui devait se transformer en Noorduyn Aviation deux ans plus tard. Après avoir dessiné des avions pour les autres, Noorduyn se décidait donc à produire ses propres appareils[2].
À partir de son expérience avec les Fokker Universal et Bellanca Pacemaker, Noorduyn estimait que le marché canadien avait besoin d’un avion monoplan à aile haute, ce qui facilitait les opérations de chargement et de déchargement, utilisable sur flotteurs, skis ou roulettes, robuste et offrant une capacité suffisante pour permettre à tout opérateur de gagner de l’argent en utilisant les terrains sommairement aménagés du bush. Divers appareils existaient déjà, restait donc à réaliser un appareil meilleur que tous les avions existants dans ce créneau. S’inspirant fortement des productions Fokker, le Noorduyn Norseman, qui effectua son premier vol en 1936, avait un fuselage à structure métallique supportant des cadres en bois, une voilure en bois et des ailerons et volets en tubes d’acier soudés. Cet avion à revêtement était entoilé fut apprécié par les civils comme par les militaires, devenant une référence dans sa catégorie. 903 Norseman ont été produits et utilisés dans 68 pays[3].
Le dernier Norseman construit fut livré à son utilisateur civil le . Malade, Robert Noorduyn décéda chez lui à South Burlington, dans le Vermont, le .
Références
modifier- http://www.norsemanhistory.ca/
- Larry Milberry p.110
- Larry Milberry p.111
Sources
modifier- Larry Milberry, Aviation in Canada, McGraw-Hill Ryerson, Toronto (1979) (ISBN 0-07-082778-8)