Reconnaissance militaire

soldat mobile explorant le terrain inconnu

Dans le domaine militaire, la reconnaissance est une opération visant l'exploration, le recueil de renseignements et l'anticipation tactique et stratégique. Elle est effectuée par des unités rapides ou discrètes (éclaireur, avion, hélicoptère, blindé léger, drone ou satellite espion), ou par des unités capables d'engager immédiatement l'ennemi (on parle alors de reconnaissance blindée).

Reconnaissance militaire
Un FV-107 Scimitar, un CVR(T) de l'Armée de terre britannique.
Véhicule de reconnaissance technique russe IRM "Zhuk".

Description modifier

 
Officiers russes en reconnaissance
Photo Ivan Shagin (1941)

Certaines unités d'intervention peuvent être vouées aux opérations spéciales de reconnaissance (forces spéciales comme, en France, le 1er RPIMa), certaines unités de commandos marines ou de l'air ou du renseignement.

L'espionnage n'est normalement pas de la reconnaissance, cette dernière étant l'envoi d'une petite force militaire tandis que les espions sont des non-combattants opérant derrière les lignes ennemies.

Une reconnaissance peut également être menée a posteriori, afin de juger des résultats d'un bombardement, d'un sabotage ou du contre-terrorisme.

Reconnaissance technique modifier

La reconnaissance technique est une sorte de reconnaissance militaire organisée et menée pour extraire des informations sur les activités d’ingénierie de l’ennemi et du terrain. Les tâches de reconnaissance technique consistent à identifier les emplacements de l'installation de champs de mines et autres obstacles ; établir la nature et l'étendue d'une destruction, des débris, des incendies, des inondations, des obstacles naturels et trouver des moyens de les contourner; déterminer la perméabilité du terrain, l'état des routes et des ponts; obtenir des données sur l'obstacle d'eau; explorer des lieux propices au forçage; déterminer les propriétés de protection et de masquage du terrain; identifier les sources d'eau convenant à l'utilisation; déterminer la disponibilité des matériaux de construction locaux.

Pour la conduite de la reconnaissance technique, les unités de reconnaissance régulières des troupes du génie militaire et des autres unités sont impliquées. Pour mener des opérations de reconnaissance, il convient de nommer: des postes d’observation (INP); poteaux photographiques (PF); des patrouilles de reconnaissance technique (IRD) et des éclaireurs individuels - des éclaireurs (sous-unités) dans le cadre de la reconnaissance des armes combinées.

Les unités de reconnaissance technique sont équipées de véhicules de reconnaissance technique (en Russie IRM "Zhuk", IPR, etc.), de dispositifs de surveillance des ennemis et du terrain, de reconnaissance des champs de mines, de reconnaissance des obstacles et des ponts, des télémètres pour déterminer les distances, des appareils pour photographier, des capteurs de radio-activités, etc.

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

Bibliographie modifier

Sur les objectifs généraux :

Sur les reconnaissances militaires du XVIIIe siècle en France, voir :

  • Fonck (Bertrand), Roucaud (Michel), « De l’œil à la plume. Les reconnaissances, aux sources des pratiques du renseignement militaire au XVIIIe siècle », dans Drévillon (Hervé), Guinier (Arnaud) [dir.], Les lumières de la Guerre. Mémoires militaires du XVIIIe siècle conservés au service historique de la Défense. Sous-série 1 M-Reconnaissance. Vol. 2, Paris, Publications de la Sorbonne, 2014, pp. 7-18.
  • Fonck (Bertrand), Roucaud (Michel), « Les Mémoires et reconnaissances du dépôt de la Guerre », dans Drévillon (Hervé), Guinier (Arnaud) [dir.], Les Lumières de la Guerre, Mémoires militaires du XVIIIe siècle conservés au service historique de la Défense, Sous-série 1 M- Mémoires techniques. Vol. 1, Paris, Publications de la Sorbonne, 2014, pp.11-21.

Sur la reconnaissance navale :

Liens externes modifier

Sur la reconnaissance terrestre :

Sur la reconnaissance aéro-spatiale :

Sur la reconnaissance interarmées :