Ramsès VIII

7e pharaon égyptien de la XXème dynastie

Ramsès VIII (Sethherkhépeshef Méryamon) est le septième pharaon de la XXe dynastie du Nouvel Empire d'Égypte antique vers 1128 à 1125 AEC[1]. Il succède à Ramsès VII qui est peut-être un neveu et a pour héritier Ramsès IX qui est peut-être un neveu d'un autre frère. Il est le souverain le plus obscur de cette dynastie[2].

Ramsès VIII
Image illustrative de l’article Ramsès VIII
Le prince Séthiherkhépeshef II, futur Ramsès VIII, représenté dans le défilé des fils de Ramsès III à Médinet Habou.
Période Nouvel Empire
Dynastie XXe dynastie
Fonction septième pharaon de la dynastie
Prédécesseur Ramsès VII
Dates de fonction v. 1128 à 1125 AEC[1],[note 1]
Successeur Ramsès IX
Famille
Grand-père paternel Sethnakht ?
Grand-mère paternelle Tiyi-Meryaset ?
Père Ramsès III ?
Mère Tiyi ?
Fratrie Khâemouaset ?
Amonherkhépeshef ?
Mériamon ?
Ramsès IV ?
Ramsès VI ?
Parâherounemef ?
Montouherkhépeshef ?
Mériatoum ?
Pentaour ?
Séthiherkhépeshef ?
Douatentopet ?

Généalogie

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Son origine exacte reste encore sujette à discussion entre les spécialistes. Pour certains égyptologues, dont Nicolas Grimal, il est le fils de Ramsès III et de la reine Tiyi. Pour d'autres, il est le petit-fils de celui-ci, par un de ses deux fils, soit le prince Pentaour (le nom de la mère est inconnu), soit, comme le propose Christian Leblanc, le prince Sethherkhépeshef (le nom de la mère est aussi inconnu) et il aurait porté le même nom que son père. Cette hypothèse de Leblanc vient de la représentation des défilés de princes à Médinet Habou, Sethherkhépeshef y est représenté en quatrième place. Il est représenté sur l'Ostracon du prince Séthiherkhépeshef au Musée égyptologique de Turin. Pour Pierre Grandet, il est le prince Sethherkhépeshef, fils de Ramsès III[3].

Pratiquement rien n'est connu de son règne. Il n'était pas appelé à régner mais à la mort de Ramsès VII, il était peut-être alors le seul fils encore vivant de Ramsès III, dont il serait finalement le troisième (après Ramsès IV et Ramsès VI) et dernier à monter sur le trône d'Horus. Probablement très âgé à son avènement, il ne règne alors que brièvement. Il fait modifier sa représentation sur la liste des princes dans le temple des millions d'années de Ramsès III à Médinet Habou, y ajoutant un uræus et ses cartouches[4]. Peu de témoignages de son règne existent, corroborant l'impression d'un règne éphémère[2].

Une stèle trouvée en Abydos dédiée par Hori, scribe du roi, représente le souverain en adoration devant les divinités de la région ainsi que devant le dieu de Mendès, cité d'origine du dignitaire. Il prie les dieux d'accorder au roi de nombreuses fête-Sed[2],[5]. Cette stèle est conservée au Musée égyptien de Berlin. Une inscription dans la tombe du dignitaire Kynebou (TT113) mentionne l'an I, le premier mois de Peret, le deuxième jour, date du règne du roi la plus élevée connue à ce jour[2]. Des plaquettes en faïence d'origine inconnue portent également ses cartouches[2].

Après ce règne éphémère qui dura apparemment un peu plus d'une année, Ramsès VIII laisse sa place à Ramsès IX, qui serait le fils de Montouherkhépeshef, lui-même étant un autre fils de Ramsès III[6].

Sépulture

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Sa tombe est la seule, de tous les pharaons de la XXe dynastie, à ne pas avoir été retrouvée dans la vallée des Rois[2]. Certains égyptologues pensent que la tombe KV19, attribuée au prince Montouherkhépeshef fils de Ramsès IX, avait été creusée à l'origine pour Ramsès VIII. D'autres cherchent toujours sa tombe dans la vallée des Rois. Cette tombe, si elle est découverte, serait la soixante-cinquième tombe de la nécropole royale de Thèbes.

La tombe QV43 de la Vallée des Reines a été construite pour le prince Sethherképeshef, fils de Ramsès III, mais elle n'a jamais été utilisée. S'il s'agit bien de la même personne que le roi Ramsès VIII, alors cela expliquerait le fait que la tombe est restée inoccupée[2].

Titulature

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Notes et références

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  1. 1125 à 1123 AEC (selon A. D. Dodson)
    1134 AEC (selon A. H. Gardiner)
    1128 à 1125 AEC (selon N. Grimal)
    1128 AEC (selon H. W. Helck)
    1129 à 1127 AEC (selon E. Hornung)
    1130 AEC (selon R. Krauss)
    1129 à 1129 AEC (selon J. Málek)
    1141 à 1139 AEC (selon D. B. Redford)
    1129 à 1126 AEC (selon I. Shaw)
    1127 AEC (selon C. Vandersleyen)
    1126/23 à 1125/21 AEC (selon J. von Beckerath)

Références

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  1. a et b Tallet et al. 2023, p. 421.
  2. a b c d e f et g Vandersleyen 1995, p. 634-635.
  3. Grandet 1993, p. 62.
  4. Grandet 1993, p. 63.
  5. Brugsch 1859, p. 203-204.
  6. Vandersleyen 1995, p. 636.

Bibliographie

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  • Damien Agut et Juan Carlos Morena-Garcia, L'Égypte des pharaons : De Narmer à Dioclétien, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 847 p. (ISBN 978-2-7011-6491-5 et 2-7011-6491-5) ;
  • Heinrich Karl Brugsch, Histoire d'Égypte dès les premiers temps de son existence jusqu'à nos jours, vol. 10, Leipzig, Librairie J. C. Hinrichs,  ;
  • Jacques Pirenne, Histoire de la civilisation de l'Égypte ancienne, vol. 2, Neuchâtel, Éd. de la Baconnière,  ;
  • Nicolas Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne [détail des éditions], « Les Ramessides » ;
  • Pierre Grandet, Ramsès III Histoire d'un règne, Paris, Pygmalion,
  • Christian Leblanc, « La véritable identité de Pentaouret, « le prince maudit » », Revue d'Égyptologie, Paris, t. 52,‎ , p. 153-172, fig. 1-4 et pl. XXIV-XXVIII.
  • Christian Leblanc, « Une nouvelle analyse de la double théorie des princes du temple de Ramsès III, à Medinet Habou », Memnonia, Le Caire, t. XII/XIII,‎ , p. 191-218, fig. 1-9 et pl. XVIII A-B ;
  • Pierre Tallet, Frédéric Payraudeau, Chloé Ragazzoli et Claire Somaglino, L'Égypte pharaonique : Histoire, société, culture, Malakoff, Armand Colin, , 482 p. (ISBN 978-2-200-63527-5) ;
  • Claude Vandersleyen, L'Égypte et la Vallée du Nil : De la fin de l'Ancien Empire à la fin du Nouvel Empire, t. 2, Paris, PUF, coll. « Nouvelle Clio », , 710 p. (ISBN 978-2130465522).

Liens externes

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