Racine de l'unité modulo n

En arithmétique modulaire, une racine k-ième de l'unité modulo n, pour des entiers k, n ≥ 2, est une racine de l'unité dans l'anneau ℤ/n, c'est-à-dire une solution de l'équation . Si k est l'ordre de modulo n, alors est appelé racine k-ième primitive de l'unité modulo n[1].

Les racines primitives modulo n sont les racines -ièmes primitives de l'unité modulo n, où est l'indicatrice d'Euler.

Racines de l'unité

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Propriétés

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  • Modulo n, si x est une racine k-ième de l'unité, alors x est inversible (d'inverse xk – 1). Autrement dit, x et n sont premiers entre eux.
  • Modulo n, si x est inversible, alors c'est une racine k-ième primitive de l'unité modulo n, où k est l'ordre multiplicatif de x modulo n.
  • Si   est une racine k-ième de l'unité et   n'est pas un diviseur de zéro, alors  . En effet,
     .

Nombre de racines k-ièmes

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Nous désignons le nombre de racines k-ièmes de l'unité modulo   par  . Il satisfait un certain nombre de propriétés :

  •   pour   ;
  •   où λ désigne l'indicatrice de Carmichael et   l'indicatrice d'Euler ;
  •   est une fonction multiplicative[2] ;
  •   ;
  •    désigne le plus petit multiple commun ;
  • pour   premier,  . L'application   n'est pas précisément connue. Si elle l'était, alors avec le point précédent, elle fournirait un moyen d'évaluer   rapidement.

Racines primitives de l'unité

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Propriétés

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  • L'exposant maximum pour une racine primitive modulo n est λ(n), où λ désigne l'indicatrice de Carmichael.
  • Chaque diviseur k de λ(n) donne une racine k-ième primitive de l'unité. En effet, si k divise λ(n) et   une racine λ(n)-ième de l'unité (qui doit exister par définition de λ), alors   convient.
  • S'il existe une racine k-ième primitive de l'unité qui est également une racine ℓ-ième de l'unité (non nécessairement primitive), alors k divise ℓ.

Nombre de racines k-ièmes primitives

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Nous désignons le nombre de racines k-ièmes primitives de l'unité modulo n par  . Cette fonction satisfait les propriétés suivantes :

  •   ;
  •   ;
  •   pour  [2] ;
  •   pour   ;
  •   pour   et   suite A033948 de l'OEIS ;
  •   ;
  • Le lien entre   et   peut être écrit de manière élégante en utilisant une convolution de Dirichlet :
     , c'est-à-dire  .

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Root of unity modulo n » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Stephen Finch, Greg Martin et Pascal Sebah, « Roots of unity and nullity modulo n », Proc. Amer. Math. Soc., vol. 138, no 8,‎ , p. 2729-2743 (DOI 10.1090/s0002-9939-10-10341-4, lire en ligne).
  2. a et b Voir par exemple cet exercice corrigé sur Wikiversité.