Résolution 1680 du Conseil de sécurité des Nations unies

résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies

La résolution 1680 du Conseil de sécurité des Nations unies fut adoptée le . Après avoir rappelé les résolutions précédentes sur le Liban, notamment la 425 (de 1978), la 426 (de 1978), la 520 (en) (de 1982), la 1559 (de 2004) et la 1655 (de 2005), le Conseil a encouragé la Syrie à répondre positivement à la demande du Liban de délimiter les frontières et d'établir des relations diplomatiques, dans le but d'affirmer la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance politique du Liban[1].

Conseil de sécurité
des Nations unies

Résolution 1680
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Liban (en vert) et la Syrie (en rouge)
Caractéristiques
Date 17 mai 2006
Séance no  5 440
Code S/RES/1680 (Document)
Vote Pour : 13
Abs. : 2
Contre : 0
Sujet La situation au Moyen-Orient
Résultat Adoptée

Membres permanents

Membres non permanents

La résolution, coparrainée par la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, a été adoptée par 13 voix pour, aucune contre, et deux abstentions de la Chine et de la Russie; les deux pays ont estimé que la résolution constituait une ingérence dans les relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie[2].

Contexte modifier

Le , le Secrétaire général Kofi Annan a transmis son troisième rapport semestriel sur la mise en œuvre de la résolution 1559, adoptée le . La résolution 1559 appelait au "retrait de toutes les forces étrangères restantes du Liban; la dissolution et le désarmement de toutes les milices libanaises et non libanaises; l'extension du contrôle du gouvernement libanais sur tout le territoire libanais; et le strict respect de la souveraineté, de l'intégrité territoriale, de l'unité et de l'indépendance politique du Liban sous la seule et exclusive autorité du Gouvernement libanais dans tout le pays".

Le rapport du Secrétaire général indiquait que le Liban était toujours dans un état fragile et vulnérable[3]. Cela a conduit à l'adoption de la résolution 1680.

Résolution modifier

Observations modifier

Le Conseil de sécurité a commencé par réaffirmer son soutien à l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'indépendance politique du Liban à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues. En outre, il a noté que des progrès positifs avaient été accomplis grâce au dialogue national, tout en regrettant que certaines dispositions de la résolution 1559 n'aient pas encore été pleinement appliquées, à savoir la dissolution et le désarmement des milices libanaises et non libanaises, l'extension du contrôle du gouvernement libanais sur tout son territoire, le strict respect de la souveraineté, de l'intégrité territoriale, de l'unité et de l'indépendance politique du Liban, et des élections présidentielles libres et équitables conduites selon les règles constitutionnelles libanaises, sans ingérence étrangère.

Le Secrétaire général a fait état d'un mouvement d'armes vers le territoire libanais pour des milices au cours des six derniers mois, source d'inquiétude pour le Conseil. Il a exprimé son plein appui au dialogue national et a félicité toutes les parties libanaises pour leur conduite.

Contenu modifier

Le Conseil de sécurité a appelé à la pleine mise en œuvre de la résolution 1559, appelant tous les États et parties à coopérer pleinement avec le gouvernement libanais, le Conseil de sécurité et le Secrétaire général. Il a encouragé le gouvernement syrien à répondre positivement à la demande faite par le Liban de délimiter leur frontière commune (en particulier dans les zones contestées), tout en notant que de telles mesures constitueraient un pas vers l'amélioration des relations entre les deux pays ainsi que l'affirmation de l'indépendance du Liban, ce qui contribuerait positivement à la stabilité de la région[4].

La résolution a félicité le Liban d'avoir pris des mesures contre les mouvements d'armes et de milices sur le territoire libanais et a appelé la Syrie à adopter des mesures similaires[5]. Enfin, il s'est félicité de la décision de désarmer les milices palestiniennes à l'extérieur des camps de réfugiés dans les six mois.

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

  1. « Security Council strongly encourages Syria to respond to Lebanon's request to delineate border, establish diplomatic relations », United Nations,‎ (lire en ligne)
  2. « UN presses for Syria-Lebanon ties », BBC News,‎ (lire en ligne)
  3. Kofi Annan, « Third semi-annual report of the Secretary-General to the Security Council on the implementation of Security Council resolution 1559 (2004) », United Nations,
  4. Bahgat Korany et Ali E. Hillal Dessouki, The Foreign Policies of Arab States: The Challenge of Globalization, Cairo, American University in Cairo Press, (ISBN 978-977-416-360-9), p. 289
  5. Leila Hatoum, « Security Council warns Damascus to make up with Beirut », The Daily Star (Lebanon),‎ (lire en ligne)

Lien externe modifier