Prison de Roumieh

prison au Liban

La prison centrale de Roumieh (en arabe : سجن رومية) est la plus grande et la plus célèbre prison du Liban, située à Roumieh, dans le district du Metn (Mont-Liban), à l'est de Beyrouth.

Prison centrale de Roumieh
(ar) سجن رومية
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau du Liban Liban
Gouvernorat Mont-Liban
District Metn
Municipalité Roumieh
Coordonnées 33° 53′ 09″ nord, 35° 35′ 32″ est
Géolocalisation sur la carte : Liban
(Voir situation sur carte : Liban)
Prison centrale de Roumieh
Architecture et patrimoine
Architecte(s) Pierre El-Khoury
Construction Années 1960
Installations
Type Prison
Capacité 1 500 places
Fonctionnement
Opérateur(s) Drapeau du Liban Ministère de l'Intérieur et des Municipalités (en)
Effectif 3 460 (2020)
Statut actuel En fonctionnement (d)

Caractéristiques

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Construite dans les années 1960 selon les plans de l'architecte Pierre el-Khoury et conçue pour accueillir 1 500 détenus, elle est aujourd'hui extrêmement surpeuplée à hauteur d'environ 300 % de sa capacité d'accueil et héberge près de la moitié des détenus du pays[1],[2]. Elle accueille tous types de détenus, prévenus ou condamnés, hommes, femmes et mineurs, dans ses sections distinctes[3].

Le fonctionnement pratique de cette prison est mis en cause. Ainsi, une aile de l'établissement accueille des détenus islamistes ou terroristes, avec un régime officieux de quasi-autonomie où certains détenus sont armés[4]. Inversement, l'emploi de la torture par les forces de sécurité intérieure sur des détenus a été admis par le gouvernement libanais[5].

Histoire

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La prison de Roumieh est construite à la fin des années 1960 et est inaugurée en 1970 pour accueillir 1500 prisonniers.

Le , une mutinerie éclate dans une aile de la prison et des prisonniers armés de couteaux de fortune ont pris en otage sept gardiens de prison[6]. Les responsables de la sécurité déclarent que la protestation initiale est alimentée à la fois par l'emprisonnement injuste d'un détenu reconnu innocent par la justice libanaise et par les mauvaises conditions de détention. La mutinerie est contenue après que les forces de sécurité soient parvenues à un compromis avec les détenus[réf. souhaitée].

Le , les forces de sécurité libanaises prennent d'assaut le bâtiment destiné aux prisonniers islamistes de la prison de Roumieh, où des affrontements ont lieu entre les deux parties. Selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, les prisonniers ont déclenché des émeutes et des incendies pour protester contre les mesures de sécurité mises en œuvre par les gardiens[7].

Notes et références

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  1. Idowu Biao, Strategic Learning Ideologies in Prison Education Programs, IGI Global, (ISBN 978-1522529101, lire en ligne), p. 166
  2. Chloé Lavoisard. Surpopulation, manque de nourriture et de médicaments : les prisons libanaises en crise. L'Orient - Le Jour, 23 aout 2023. Lire en ligne
  3. Van Dijk, Jan. World Prison Population: Facts, Trends and Solutions. United Nations Programme Network Institutes, Technical Assistance Workshop, May 10, 2001. Retrieved on 2008-02-08.
  4. Marine Pradel. Liban : la prison de Roumieh, un fief pour les jihadistes de l'EI. France 24, 1er mai 2015. Lire en ligne
  5. Alain Chémali. Liban: des fuites de vidéos de torture à la prison de Roumieh font polémique. France Info, 24 juin 2015. Lire en ligne
  6. Paul Khalifeh. Mutinerie dans une prison surpeuplée du Liban. RFI, 3 avril 2011. Lire en ligne
  7. (ar) « اقتحام أمني لمبنى الإسلاميين في رومية لارتباطه بانتحاريي جبل محسن » [archive du ], sur Al-Akhbar,‎

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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