Prison centrale de New Bell

prison en Afrique

La prison centrale de New Bell à Douala est la principale prison de la province du Littoral au Cameroun. C'est une prison mixte, toutefois, les quartiers des hommes, des femmes et des enfants sont séparés.

Prison centrale de New Bell
Image de l'établissement
Prison centrale de New Bell
Localisation
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Région du Littoral
Localité Douala II
Coordonnées 4° 02′ 06″ nord, 9° 42′ 26″ est
Géolocalisation sur la carte : Douala
(Voir situation sur carte : Douala)
Prison centrale de New Bell
Géolocalisation sur la carte : région du Littoral
(Voir situation sur carte : région du Littoral)
Prison centrale de New Bell
Installations
Type Prison
Capacité 800 places
Fonctionnement
Date d'ouverture 1902
Effectif plus de 4 000 détenus (2015)

Histoire modifier

Le transfert du lieu de détention de Douala du plateau Joss vers New Bell intervient entre 1896 et 1902[1], pendant la période de mise en place des structures administratives de la colonisation allemande. La prison est édifiée dans le quartier indigène de New Bell dans le cadre du plan d'urbanisation allemand de ségrégation entre quartiers européens et villages indigènes[2]. Les allemands pensaient que la prison était perçue comme un luxe pour les indigènes éprouvant du plaisir à être incarcéré. Il est dès lors apparu indispensable de faire travailler les prisonniers pour qu'ils ressentent la détention comme une peine[3].

Héritant des prisons allemandes, l'administration coloniale française maintient les édifices et leur vocation répressive à partir de 1916.

Activités modifier

En , l'administration pénitentiaire camerounaise faisait état de 4.963 détenus[4] pour 800 places[5]. On y compte environ 250 gardiens[6].

Compte tenu de la surpopulation de la prison, une nouvelle prison devrait ouvrir à Douala au lieu-dit PK19.

Les "anti-gangs" modifier

Les anti-gangs sont des détenus qui collaborent avec l'administration pénitentiaire. Ils sont chargés par les gardiens de maintenir l'ordre dans la prison, de distribuer la nourriture et de récolter de l'argent pour les gardiens de prisons[7].

Afin de maintenir l'ordre, les anti-gangs ont recours à des formes de punition qui peuvent s'apparenter à la torture. Ils sont rémunérés par les gardiens qui leur rétrocèdent une partie du racket des prisonniers[7].

Le , une mutinerie a éclaté dans la prison à cause de ce régime jugé extrêmement sévère par les prisonniers. À la suite de cette mutinerie, le directeur de la prison a été remplacé et les anti-gangs ont été officiellement supprimés.

Détenus célèbres modifier

Articles connexes modifier

Notes et références modifier