Porcelaine d'Isigny

La porcelaine d'Isigny était fabriquée à la manufacture d'Isigny, qui fut créée en 1839 par Frédéric Langlois à Isigny-sur-Mer (Calvados). Son activité ne dura que 6 ans, fermant en 1845. Les bâtiments existent toujours et ont été transformés en logements.

Paire de tasses patronymique en porcelaine d'Isigny

Histoire modifier

Frédéric Langlois (1802-1882) est issu d'une famille de porcelainiers de religion protestante[1]. Son père Joachim Langlois est le fondateur de la manufacture de porcelaine de Bayeux[2]. Après la mort de son père, sa mère ne supporte pas son mariage avec une catholique[1], ce qui le pousse à tenter sa propre chance et à s'installer route de Littry, à Isigny en 1839. Il existe encore des traces de son passage sur les murs d'une maison rue du Brésil (frise de carreaux sous la corniche).

Si les pièces fabriquées étaient de bonne qualité, elles avaient du mal à se vendre, en particulier à cause de la présence de la manufacture de Bayeux tenue par sa mère à quelques kilomètres de là[3].

La manufacture d'Isigny faisant face à de grandes difficultés financières, elle ferme finalement en 1845[4].

Frédéric Langlois dirige alors de 1846 à 1848 la Fabrique royale de faïence de La Moncloa près de Madrid[2],[5], puis revient en Normandie où il devient peintre de vitraux[1].

Notes et références modifier

  1. a b et c Bulletin de l´histoire du protestantisme français, chapitre consacré à la famille Langlois, consultable en ligne
  2. a et b Histoire des manufactures françaises de porcelaine, par X.R.M. Chavagnac et G.A. Grollier, 1906, Paris, article sur les manufactures de Valognes et Bayeux consultable sur Gallica
  3. Mémoires, par la société des sciences, arts et Belles-Lettres de Bayeux , publié en 1891 et consultable en ligne
  4. Documents sur l'industrie céramique à Caen et à Isigny (XVIIIe-XIXe s.) par Claude Jigan, article de 1992 dans les annales de Normandie, consultable en ligne sur la base Persée
  5. (es)Article de l´institut Cervantes sur la manufacture de La Moncloa, rédigé en espagnol et consultable en ligne