Place du Sanitat

place de Nantes, France

La place du Sanitat est une place de Nantes, en France.

Place du Sanitat
Image illustrative de l’article Place du Sanitat
Place du Sanitat à Nantes
vue depuis l'angle de la rue d'Alger et de la rue Mascara
Situation
Coordonnées 47° 12′ 36″ nord, 1° 34′ 07″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
Morphologie
Type Place
Forme Rectangle et hémicycle
Histoire
Création 1837
Monuments Église Notre-Dame-de-Bon-Port
Géolocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Place du Sanitat
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Place du Sanitat
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Place du Sanitat

Situation et accès modifier

Située dans le Centre-ville de Nantes, la place, en forme d'hémicycle, est au débouché des rues de Constantine, Damrémont, Mascara, d'Alger et Mazagran.

Origine du nom modifier

La place doit son nom à l'hospice nantais appelé le Sanitat, sur l'emplacement duquel le quartier a été construit après sa destruction.

Historique modifier

Un lazaret est créé en 1569, dans un manoir près du quai de la Fosse, dans un endroit alors à l'écart de la ville[1]. Il devient le Sanitat en 1612, après la construction de nouveaux bâtiments dont une chapelle. Les épidémies se raréfiant, le lieu ne remplit plus sa fonction initiale. Utilisé comme prison occasionnelle, le site accueille ensuite des mendiants et vagabonds, puis des prostituées, des aliénés (à partir de 1676) et des enfants abandonnés ou orphelins[2]. Lors de la Révolution, le Sanitat est utilisé comme prison, entre 1793 et 1795[3].

Au début du XIXe siècle le Sanitat retrouve sa fonction d'hospice pour indigents, orphelins, aliénés, prostituées. Mais il est considéré comme vétuste. Les bâtiments du Sanitat sont mis en vente par lots le . Sous la conduite de Louis-François de Tollenare, trésorier des hospices de Nantes, les services et les pensionnaires sont transférés vers le nouvel hôpital Saint-Jacques de Nantes en [4]. Les plans de la place en forme d'hémicycle sont dessinés par les frères Louis-Prudent et Constant Douillard, et les travaux de destruction commencent en 1835[5],[6].

L'inauguration de la place a lieu le , date à laquelle son nom lui est attribué[3].

La place du Sanitat est percée au sud-ouest des bâtiments, en grande partie sur les jardins situés à l'ouest des logements. Elle empiète sur les locaux détruits destinés aux hommes et aux « artisans ». À l'origine, il n'y a pas d'église au nord de la place. Celle-ci est construite à partir de 1846.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'église est légèrement endommagée par les bombardements de 1943[7].

En 1946, les travaux d'aménagement du tunnel ferroviaire de Chantenay sont entamés, au nord de la place, le long de la façade de l'église. Cette partie est souterraine, et achevée en 1950[8].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

L'église Notre-Dame-de-Bon-Port, construite entre 1846 et 1856[9] par les architectes locaux Saint-Félix Seheult et Joseph-Fleury Chenantais, occupe le côté nord de la place. Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [10] et la partie instrumentale de son orgue, construit par le facteur nantais Louis Debierre en 1891, est classé au titre objet des monuments historiques par arrêté du [11].

Notes et références modifier

  1. Annales de Nantes et du pays Nantais, 1982, p. 19.
  2. Sigot 1999, p. 10-11.
  3. a et b Pied 1906, p. 261.
  4. Annales de Nantes et du pays Nantais, 1982, p. 23.
  5. Place publique, Patrimoine | Dictionnaire, novembre décembre 2009, p. 57-58
  6. Pied 1906, p. 262.
  7. « La reconstruction de Nantes p. 24 », sur le site des archives municipales de Nantes (consulté le ).
  8. Renault 2012, p. 23-24.
  9. Bonnet, 2008, p. 197.
  10. « Église Notre-Dame-du-Bon-Port », notice no PA00108660, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 14 avril 2012.
  11. Notice no PM44000882, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 14 avril 2012.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Alain Bonnet, « Notre-Dame-de-Bon-Port », dans Hélène Rousteau-Chambon (dir.) et al., Nantes religieuse, de l'Antiquité chrétienne à nos jours : actes du colloque organisé à l'université de Nantes (19-20 octobre 2006), Département d'histoire et d'archéologie de l'université de Nantes, coll. « Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique » (no hors série), , 268 p. (ISSN 1283-8454).
  • J. Guenel, « Un hôpital nantais disparu : le Sanitat », Les Annales de Nantes et du pays nantais, Nantes, Société académique de Nantes et de la Loire-Atlantique, no 204,‎ , p. 19-23 (ISSN 0991-7179, lire en ligne).
  • Claude Kahn et Jean Landais, Nantes et les Nantais sous le Second Empire, Nantes, Ouest éditions et Université inter-âges de Nantes, , 300 p. (ISBN 2-908261-92-8).
  • Jean-Louis Renault, Le tunnel ferroviaire de Chantenay. Un point noir au cœur de Nantes., Nantes, Groupement d'analyse et d'étude de Loire-Atlantique, , 144 p. (lire en ligne).
  • Jacques Sigot (dir.) et société d'histoire des hôpitaux de l'Ouest, Nantes, l'hôpital Saint-Jacques, Montreuil-Bellay, Éditions CMD, coll. « Mémoire d'une ville », , 108 p. (ISBN 978-2-909826-98-1).

Articles connexes modifier

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