Pierre Decouz

général de division français et baron de l'Empire

 Pierre Decouz
Pierre Decouz

Naissance
Annecy Duché de Savoie
Décès (à 38 ans)
Ancien 4e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la Savoie Duché de Savoie
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17931814
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 17e colonne

Pierre Decouz, né le à Annecy en Savoie et mort le Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire, originaire de Savoie.

Biographie modifier

 
Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Est, 17e et 18e colonnes.
 
Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Origines modifier

Pierre Decouz — que l'on trouve parfois sous la forme Decoux — naît le à Annecy, dans le duché de Savoie[1],[2]. Il est le fils de Jacques Joseph Decouz et de Jeanne Françoise Chabal[2]. Il a pour frères Joseph, Sigismond et Etienne, tous trois également militaires et morts au combat[1].

Carrière militaire modifier

Il s'enrôle dès, sa première jeunesse dans le 2e bataillon de volontaires du Mont-Blanc[1], le , et il est élu sous-lieutenant le . De septembre à , il sert au siège de Toulon, et il est nommé lieutenant le à l'armée d'Italie. Le , il est incorporé dans la 19e demi-brigade de bataille, devenu par tirage au sort 69e de Ligne le .

Le , il devient adjoint à l'adjudant-général Rambeaud, et il passe en cette qualité à l'armée d'Orient en 1798. Le , il est nommé capitaine adjoint à l'état-major du général Lannes, et il se distingue le à la bataille d'Aboukir. Il est élevé au grade de chef de bataillon provisoire par le général Bonaparte, chargé des détails de la division Lannes le puis il devient aide de camp du général Friant en . Il reçoit son brevet d'adjudant-commandant le , des mains du général Menou, et à son retour d'Égypte, il est nommé chef d'état-major de la 7e division militaire le .

Le , il fait la campagne d'Autriche en qualité de sous-chef d'état-major du 5e corps de la Grande Armée, et le , à la bataille d'Austerlitz il a deux chevaux tués sous lui, et montre tant de valeur que Napoléon Ier le nomme colonel du 21e de ligne le . C'est à la tête de ce corps qu'il combat à Iéna le , et à Pułtusk le suivant. Le , il sert à l'armée d'Allemagne. Il obtient une rente de 4 000 francs sur les biens réservés en Westphalie le , et il est créé baron de l'Empire le .

Le , il est employé à la brigade Petit, et le , il chasse l'ennemi de l'île Stadt-Aue dans laquelle il s'empare d'un grand nombre de pièces d'artillerie et de 600 prisonniers, parmi lesquels se trouve le commandant d'un régiment d'artillerie de marine, le colonel de Saint-Julien. L'Empereur le nomme alors général de brigade le , et commandeur de la Légion d'honneur, ainsi que chevalier de la Couronne de fer le de la même année. Le , il est employé à l'armée de Naples et Murat lui confie en , la surveillance du port d'Otrante et de la côte voisine. Le , il prend le commandement de la 3e brigade du corps d'observation de l'Italie méridionale sous Grenier, et le , il est employé à la 1re division du corps d'observation d'Italie.

Le , il est nommé major du 1er régiment de chasseurs à pied de la Vieille Garde, et le , il commande la 1re brigade de la 2e division d'infanterie de la Jeune Garde du général Barrois. Sa conduite à Lützen et à Bautzen le fait nommer général de division le . Le suivant, il prend le commandement de la 51e division d'infanterie du 14e corps de la Grande Armée sous Gouvion-Saint-Cyr, et il sert à Dresde le . Le même jour, il prend le commandement de la 3e division de la Jeune Garde à la place de Delaborde, puis le il sert sous Oudinot, et il participe à la bataille de Leipzig du 16 au . Commandant la 2e division de la Jeune Garde le , il passe sous le commandement de Ney le .

Il défend avec non moins de courage le sol français en 1814, mais blessé grièvement de 2 coups de feu en pleine poitrine à Brienne le , il se fait transporter mourant à Paris, où il meurt le suivant. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (22e division)[3].

Famille Decouz modifier

Pierre Decouz épouse à Grenoble, la fille d'un ancien juge de paix de Paris. Il est propriétaire du château de Carron à Francin, en Savoie. La demeure appartient toujours à ses descendants.

La famille Decouz fait partie des Familles subsistantes de la noblesse française depuis 1860, à la suite de l'Annexion de la Savoie à la France, sous le Second Empire[4].

La famille Decouz est admise à l'ANF , le ,

Armoiries modifier

Figure Blasonnement
Armes du baron Decouz et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Camp impérial d'Aranda de Duero)

Écartelé, le premier d'argent au croissant de sable surmonté d'un cœur de gueules, au comble d'azur chargé de trois étoiles d'or posées en fasce ; le deuxième des barons militaires ; le troisième d'azur à la forteresse d'or maçonnée et brêchée de sable, baignée d'une mer d'argent ; le quatrième à la momie d'or en rencontre, posée en pal, accompagnée à dextre de six fers de lance, deux, deux et deux, d'argent, et à sénestre de même.[5],[6],[7].

Livrées : blanc, rouge, bleu et noir nuancé[5].

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Jules Philippe, Manuel biographique de la Haute-Savoie et de la Savoie, Annecy, J. Dépollier, , 123 p. (lire en ligne), p. 16-17.
  2. a et b Michel Germain, Personnages illustres des Savoie, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 179.
  3. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 259
  4. Mentionnée dans Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, édition Robert Lafont, 2007, p.72
  5. a et b PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
  6. Classement hiérarchique des personnages présentés sur napoleon-monuments.eu
  7. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne) et ses Compléments sur www.euraldic.com