Philippe de Gunzbourg

résistant pendant la Seconde Guerre mondiale

Philippe de Gunzbourg[2] ( - ) est un résistant pendant la Seconde Guerre mondiale qui travailla dans le sud-ouest de la France successivement pour deux réseaux Buckmaster[3]: le réseau Eugène-PRUNUS de Maurice Pertschuk, de à  ; le Réseau Hilaire-Wheelwright de George Starr, d' à la Libération. Il fut connu sous les pseudonymes de « Philibert » dans le réseau PRUNUS, puis « Edgar » dans le réseau Wheelwright[4].

Biographie modifier

Philippe est le fils du banquier Pierre de Gunzburg et d'Yvonne Deutsch de La Meurthe, et le petit-fils de Horace Günzburg et d'Émile Deutsch de la Meurthe.

Il fait ses études à Paris et à Oxford.

Il termine second au 24 Heures du Mans 1933.

Lors de la démobilisation en 1940, il achète le château de Pont-du-Casse, près d'Agen (Lot-et-Garonne).

En , lors du débarquement allié en Afrique du nord, il prend contact, par l'intermédiaire de son cousin Raymond Leven, avec Maurice Pertschuk, chef du réseau PRUNUS à Toulouse, et travaille avec lui sous le pseudonyme « Philibert ».

En , après le démantèlement du réseau, auquel il échappe, il passe sous les ordres de George Starr, chef du Réseau Hilaire-Wheelwright, sous le pseudonyme « Edgar ». Il développe son action dans le Gers, le nord des Landes, le Lot-et-Garonne et la Dordogne.

Après la guerre, il se consacre à l'agriculture, l'agro-alimentaire, aux pruneaux. Il est, entre autres, l'un des pionniers de France-Prune, et son premier président. Il assure aussi la fonction de liquidateur du Réseau Hilaire-Wheelwright.

Il meurt le . Il est inhumé au cimetière de Saint-Léon.

Il avait été marié à Marguerite de Gramont, initiatrice du réseau « Margot ».

Œuvre modifier

  • Tourisme et milieu rural. Un débouché rentable pour l'agriculture, écrit avec H. Farcy, collection « La Terre », Flammarion, 1969

Hommages et distinctions modifier

Distinctions modifier

Postérité modifier

À Losse (quartier de Lapeyrade) (Landes), une stèle cite Philippe de Gunzbourg, dans le cadre d'un hommage rendu à sept autres agents amenés en France lors de cinq parachutages réalisés entre et sur les terrains d'alentour. La stèle, érigée à l'initiative de l’amicale du réseau Hilaire-Buckmaster (c'est-à-dire du réseau Hilaire-WHEELWRIGHT), a été inaugurée le [5].

La ville de Bergerac a donné le nom de Philippe de Gunzbourg à une place.

Références modifier

  1. « http://archivesenligne.haute-garonne.fr/FrmFicheIRDoc.asp?idtitreir=551327&idFiche=1029862 » (consulté le )
  2. Certaines sources lui donnent le titre de « baron ».
  3. Les réseaux Buckmaster désignent familièrement les réseaux action britanniques formés en France par le Special Operations Executive, section F. Le nom Buckmaster vient de celui du chef de la section F, Maurice Buckmaster.
  4. Dans son livre Moondrop to Gascony, Anne-Marie Walters l’appelle Colomiers.
  5. Source : Libre Résistance, n° 7, p. 5.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Fiche Philippe baron deGunzbourg [sic]: voir le site Special Forces Roll of Honour.
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8) / (EAN 9782847343298). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
  • Lt. Col. E.G. Boxshall, Chronology of SOE operations with the resistance in France during world war II, 1960, document dactylographié (exemplaire en provenance de la bibliothèque de Pearl Witherington-Cornioley, consultable à la bibliothèque de Valençay). Voir sheet 41, PRUNUS CIRCUIT et sheet 42, WHEELWRIGHT CIRCUIT.
  • (en) Anne-Marie Walters, Moondrop to Gascony, prix John Llewellyn Rhys (1947).
    • édition originale : Macmillan & Co Ltd, 1946 ;
    • réédition : Moho Books, 2009 ; avec une préface du professeur Michael R. D. Foot et une abondante documentation rédigée par David Hewson, (ISBN 978-0-9557208-1-9).
  • Max Hastings, La Division "Das Reich" et la Résistance, - , éditions Pygmalion/ Gérard Watelet, 1983, (ISBN 2-85704-150-0).
  • Articles nécrologiques :
    • Sud-Ouest,
    • Le Petit Bleu, Agen,
    • (en) The Times,  ;

Articles connexes modifier

Liens externes modifier