Phare du cap Fréhel

phare français
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Phare du cap Fréhel
Les deux phares du Cap Fréhel.
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Histoire
Architecte
Construction
Mise en service
Électrification
Automatisation
Oui. Le phare est télécommandé depuis la subdivision de Lézardrieux.
Patrimonialité
Gardienné
Non (depuis septembre 2019)
Visiteurs
Oui (d'avril à octobre)
Architecture
Hauteur
32,85 m
Hauteur focale
85 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Élévation
85 m
Marches
145Voir et modifier les données sur Wikidata
Matériau
Granit
Couleurs
Équipement
Lanterne
Halogénure métallique 1 000 W, 2 éclats groupés toutes les dix secondes
Optique
Tournante BBT à 4 panneaux,
Focale de 0,50 m
Portée
29 milles
Feux
Aide sonore
Corne 2 sons 60 s
(2, 3, 2, 53)
Identifiants
ARLHS
Amirauté
A1698Voir et modifier les données sur Wikidata
List of Lights
MarineTraffic
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Le phare du cap Fréhel[a] est un phare maritime des Côtes-d'Armor (France). Le phare actuel, construit de 1946 à 1950 sur la pointe du cap Fréhel, à près de 70 m au-dessus des flots, succède à deux constructions plus anciennes implantées sur les mêmes lieux. Il éclaire et sécurise fortement le passage de la baie de Saint-Brieuc vers la rade de Saint-Malo très difficile d'accès car battue par les vents. Le phare fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Le Cap Fréhel a été le dernier phare gardé de France. Le gardien Henri Richard, dernier représentant de la profession en activité, en poste à cet endroit depuis 1993, est parti à la retraite le premier septembre 2019. Le phare est depuis inhabité.

Historique modifier

Le premier phare ou phare Vauban modifier

Construction du premier phare modifier

En mai 1694, Vauban inspecte les côtes nord de Bretagne et propose l'édification d'une tour pour avertir des attaques de la flotte anglaise. À cette époque, le commissaire général des fortifications de Louis XIV a déjà fait construire plusieurs phares (le phare du Stiff à Ouessant, le phare des Baleines sur l'île de Ré, le phare de Chassiron à Oléron).

L'ingénieur Siméon Garangeau reprend les plans du phare du Stiff pour construire ce premier phare allumé en 1702 (mais uniquement les mois d'hiver).

 
Premier phare de Fréhel.

Caractéristiques du premier phare modifier

  • Construction : 1701-1702
  • Allumage :
  • Hauteur : 15 m
  • Description : tour cylindrique accolée à une tourelle demi cylindrique en pierre maçonnée
  • Ingénieur : Siméon Garangeau
  • Entreprise : Gilles Martin Frémery
  • Coût : 6 890 livres

Histoire du premier phare modifier

De 1702 à 1774, l'éclairage est au charbon à l'air libre.

En 1717, la marine ordonne l'allumage du feu toute l'année. Les dépenses liées à cet allumage sont financées par une taxe, payée par les navires entrant dans les ports qui se situent entre le cap Fréhel et Regnéville.

En 1774, pour remplacer le brasier, sont mis en place des réverbères sphériques de Tourtille-Sangrain à 60 becs sur trois rangs superposés ; le combustible est de l'huile végétale. Placé dans une lanterne, ce système devient rotatif en 1821, et il s'agit de réverbères à 8 réflecteurs paraboliques de Bordier-Marcet, donnant en outre un éclat long toutes les 135 secondes. La portée du feu passe de 15 à 21 milles.

Le deuxième phare modifier

 
Le deuxième phare au début du XXe siècle.

Construction du deuxième phare modifier

Vers 1840, Léonce Reynaud, devant l'état de l'édifice, envisage de construire une nouvelle tour octogonale de 22 m de haut pouvant supporter une optique de Fresnel.

La portée du feu passe à 25 milles.

Caractéristiques du deuxième phare modifier

  • Construction : 1845-1847
  • Allumage :
  • Hauteur au-dessus de la mer : 79 m
  • Hauteur : 22 m
  • Description : tour octogonale en maçonnerie de pierre de taille centrée à la façade d'un bâtiment rectangulaire.
  • Ingénieurs : Boucher et Méquin
  • Architecte : Léonce Reynaud
  • Entreprise : Ramard et Mercier
  • Coût : 85 000 francs

Histoire du deuxième phare modifier

Le , un feu de 1er ordre à éclat long blanc toutes les 30 secondes est mis en fonctionnement, avec une optique de François Soleil à 16 demi-lentilles. En 1875, l'éclairage passe à l'huile minérale. Les projets d'électrification de 1880 sont abandonnés par une décision ministérielle du . Le , est installé un feu à deux éclats blancs toutes les 10 secondes. L'optique est de 0,70 m de focale à quatre panneaux. L'éclairage fonctionne alors aux vapeurs de pétrole.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le phare sert de poste d'observation pour l'armée allemande qui dynamite l'édifice le . Seule la vieille tour Vauban reste debout et supporte un feu provisoire jusqu'en 1950.

Le troisième phare ou phare actuel modifier

Construction du troisième phare modifier

Le deuxième phare ayant été détruit par l'occupant allemand avant de quitter les lieux, la construction d'un nouveau phare commence en 1946.

Les travaux de reconstruction du phare sont conduits par monsieur Jean Boyet, ingénieur TPE, responsable de la subdivision de Matignon.

L'électrification par le réseau de distribution est faite simultanément[2]. L'allumage du feu a lieu le .

 
Phare actuel.

Caractéristiques du troisième phare modifier

  • Construction : 1946-1950
  • Allumage :
  • Hauteur au-dessus de la mer : 67,70 m
  • Hauteur : 32,85 m
  • Hauteur de la focale : 29,60 m
  • Description : tour carrée en maçonnerie de pierre de taille centrée à un bâtiment en forme de U
  • Architecte : Yves Hémar
  • Entreprise : Peniguel
  • Fournisseur de granit : Eugène Cocheril (Carrière de Mégrit)
 
La pointe du cap Fréhel et ses phares.

Autre phare modifier

 

Un petit édifice est également construit tout au bout du cap, il s'agit de la sirène de brume.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Typographie correspondant à une dénomination descriptive.

Références modifier

  1. Notice no PA22000032.
  2. « Découverte du Fort-La-Latte et du Cap Fréhel - Vos Plus Belles Destinations », Vos Plus Belles Destinations,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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