Petite liste

(Redirigé depuis Petites listes)

En politique, les petites listes sont des listes de candidats qui se présentent aux élections mais qui n'ont pas d'élu ou une probabilité d'en avoir bien plus rare. L'expression est utilisée par les médias, déjà au XXe siècle.

Terminologie

modifier

Public Sénat croit savoir que l’appellation petite liste est due au faible poids de ces listes dans les sondages, au faible nombre d'adhérents, et/ou du faible nombre d'élus locaux. A contrario, une liste qui n'est pas petite peut être qualifiée de « grosse »[1].

En langue anglaise, l'expression small lists est utilisée pour parler des petites listes[2],[3].

Pour les élections européennes françaises des critères existent pour l'accès aux émissions radiotélévisées; les listes qui ne remplissent pas ces critères peuvent également être considérées comme des "petites listes"[4].

Histoire

modifier

En Nouvelle-Calédonie en 1979, pour le onzième conseil de gouvernement dit « Ukeiwé », le statut Dijoud[Quoi ?] conduit les petites listes à s’allier dans des « ententes »[5]. Par la suite, de 1989 à 2019, aucune des petites listes qui s'étaient présentées aux élections provinciales n'a réussi à obtenir suffisamment de voix pour être représentative[6].

En 1999-2000, Pierre Larrouturou s'est plaint d'une très grande inégalité dans l'accès des "petites listes" aux émissions radiotélévisées[4].

En 2003, un communiqué de presse du Conseil des ministres du 29 janvier 2003 indique que les petites listes ne sont pas écartées des conseil régionaux, car un seuil de 5% permet aux listes de fusionner même quand elles n'atteignent pas les 10% nécessaires pour être élues[7].

En 2021, une affaire oppose les petites listes à l’État[8].

Notabilité et notoriété

modifier

Des petites listes sont régulièrement présentes en France lors des élections européennes où elles disposent d'une vitrine médiatique sans nécessité de parrainage[9].

En France, en 2019, les 28 listes qui n'atteignent pas le seuil de 5 % captent 19,78 % des suffrages exprimés[1].

En 2019, Nicolas Dupont-Aignan rassemble 795 508 voix soit 3,51 %[1].

Les petites listes sont si nombreuses que 34 listes ont été présentées pour la seule année de 2019[1].

Les petites listes peuvent cibler les électeurs déçus par les partis politiques dits traditionnels[10].

Difficultés

modifier

En France, la difficulté pour les petites listes est le cout de l'impression de bulletins de votes et des professions de foi, alors qu'à l'étranger où les règles sont différentes, le cout de l'impression est calculé différemment[11].


Voir aussi

modifier

Références

modifier
  1. a b c et d François Vignal, « Européennes 2024 : tout savoir sur les « petites » listes », (consulté le )
  2. (en) « French legislative elections: Mixed results for the Parti Animaliste », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. https://shs.hal.science/halshs-01943903/document
  4. a et b Décision 2000-23 REF - 23 août 2000 - Décision du 23 août 2000 sur une requête présentée par Monsieur Pierre LARROUTUROU - Rejet, (lire en ligne)
  5. Isabelle Leblic, « Chronologie de Kanaky Nouvelle-Calédonie (1774-2018). Version revue et augmentée en 2018 », Journal de la Société des Océanistes, vol. 147, no 2,‎ , p. 529–564 (ISSN 0300-953X, DOI 10.4000/jso.9574, lire en ligne, consulté le )
  6. Hubert B, « Provinciales 2019 : analyses des résultats », (consulté le )
  7. « LOI n° 2003-327 du 11 avril 2003 relative à l'élection des conseillers régionaux et des représentants au Parlement européen ainsi qu'à l'aide publique aux partis politiques - Dossiers législatifs - Légifrance » (consulté le )
  8. Conseil d'État, 6ème - 5ème chambres réunies, 27/07/2022, 454133, Inédit au recueil Lebon, (lire en ligne)
  9. « Les élections européennes, une « vitrine médiatique » pour les « petites listes » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Européennes: les petites listes à l’épreuve d’une campagne sans moyens », (consulté le )
  11. « Élections européennes. Le vrai du faux : les petites listes sont-elles plus désavantagées en France qu’ailleurs ? », (consulté le )