Paul Tessier, né le à Londres (Royaume-Uni) et mort le à Clichy-sous-Bois (Seine), fut un agent du Special Operations Executive pendant la Seconde Guerre mondiale.

Paul Tessier
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

Identités modifier

  • État civil : Paul Raymond Elie Tessier
  • Comme agent du SOE :
    • Nom de guerre (field name) : « Théodore » (réseau MUSICIAN) puis « Christophe » (réseau SPIRITUALIST)
    • Nom de code opérationnel : COMEDIAN (en français COMÉDIEN)

Situation militaire :

  1. Reconnaissance Corps, R.A.C.
  2. SOE, section F ; grade : captain ; matricule : 262994.

Éléments biographiques modifier

Paul Tessier naît le , à Londres.

Il réside à Londres.

Première mission

Définition de la mission : Paul Tessier est membre du raid DRESSMAKER contre les tanneries de Graulhet et de Mazamet (Tarn), qui sont signalées comme travaillant pour les Allemands.

L'équipe est constituée : les quatre membres sont George Larcher, Paul Tessier, Albert Eskenazi et William Cunningham. Dans la nuit du 17 au , ils sont parachutés à l'aveugle au nord d'Escoussens. Ils constatent que les tanneries sont désaffectées. Plusieurs tombent malades après avoir bu de l'eau impropre. Ils décident d'aller à Lyon pour récupérer (). Ils vont dans une maison sûre que George Larcher connaît pour l'avoir déjà utilisée lors de sa première mission. Ils décident finalement de rentrer à Londres, via l'Espagne. Ils arrivent à Londres en septembre[1].

Deuxième mission

Définition de la mission : membre du réseau MUSICIAN, comme assistant de Gustave Biéler « Guy », le chef du réseau. Nom de guerre « Théodore ». Il vient aider à démolir les écluses du canal de Saint-Quentin.

Il est parachuté le [2] dans la région de Laon. Il est arrêté au bout d’une semaine, le [3]. La Gestapo le maltraite, et lui casse la main pendant les interrogatoires. Le , il s’évade du siège de la Gestapo, place des États-Unis, en perçant un mur avec une barre de fer dérobée et en faisant une corde avec ses draps.

Troisième mission

Il se réfugie chez Bertie Cane, une Anglaise demeurant à Lagny-sur-Marne. Il se met au service du réseau SPIRITUALIST de René Dumont-Guillemet « Armand ». Nom de guerre « Christophe ». Travaillant pour ce groupe, il trouve trois terrains pour des parachutages ; il organise douze parachutages et aide à l'armement de nombreux résistants. Il participe aux attaques de la ligne de chemins-de-fer Paris-Strasbourg et des câbles Paris-Metz et Paris-Strasbourg en plusieurs endroits. Lors de la libération de Paris, il participe aux combats. Le matin du , accompagné de trois hommes (Delabouloir, Auneau et Moreau), il veut se rendre à Paris pour récupérer d'autres armes. À Clichy-sous-Bois, il est arrêté par une patrouille allemande, et il est tué par un tir de mitraillette, devant le 229, allée de Montfermeil. Après le départ des Allemands, il est inhumé à Lagny-sur-Marne, le .

Reconnaissance modifier

 
Monument place Paul Tessier à Lagny-sur-Marne

Distinctions modifier

  • Royaume-Uni : Mentioned in Despatches.

Monuments modifier

Voie modifier

Une place de Lagny-sur-Marne porte son nom.

Annexes modifier

Notes modifier

  1. Source : Boxshall. Date : le 11 (sheet 60B) ou le 22 (sheet 20).
  2. Source Foot, p. 498.
  3. Le 12 décembre 1943, selon SFRoH. Cela pose une question de cohérence des dates, selon les sources.
  4. Source : SFRoH.

Sources et liens externes modifier

 
Tombe de Paul Tessier à Lagny.
  • Fiches Paul Tessier. Voir les sites :
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
  • Lt. Col. E.G. Boxshall, Chronology of SOE operations with the resistance in France during world war II, 1960, document dactylographié (exemplaire en provenance de la bibliothèque de Pearl Witherington-Cornioley, consultable à la bibliothèque de Valençay). Voir sheet 20, MUSICIAN CIRCUIT et sheet 60B, DRESSMAKER [R4].
  • J.D. Sainsbury, Le Mémorial de la section F, Gerry Holdsworth Special Forces Charitable Trust, 1992.