Patrice Abeille

personnalité politique française
Patrice Abeille
Patrice Abeille en 2001.
Fonctions
Conseiller régional de Rhône-Alpes
-
Secrétaire général
Ligue savoisienne
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Annecy (d) (Haute-Savoie)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nationalité
Formation
École normale supérieure (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Parti politique

Patrice Abeille, né le à Annecy et mort le [1] à Sainte-Reine[2], est un homme politique indépendantiste de Savoie. En 1995, Jean de Pingon, fondateur de la Ligue savoisienne, forme le bureau de ce mouvement et demande à Patrice Abeille d'en devenir le secrétaire général. En 2007, Patrice Abeille devient le président de Savoie Europe Liberté, mouvement liant la Ligue au Mouvement Région Savoie.

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Fils de dentistes, d’un milieu plutôt aisé, Patrice Abeille fait sa classe préparatoire au lycée du Parc à Lyon avant d’intégrer l’École normale supérieure, où il étudie de 1973 à 1977.

Il adhère brièvement au PCF pendant ses études rue d’Ulm, se défendant ensuite d’avoir agi autrement que sous le coup de la contrainte du milieu (« c'était la mode, tout le monde y était, les profs comme les élèves »[3]). Il commence par enseigner les lettres classiques, au lycée franco-allemand de Berlin-Ouest puis à Charleville-Mézières[3], mais finit par renoncer à la carrière de professeur. Rentré à Annecy en 1981, il y transforme le chalet familial en pension louant des chambres d'hôtes[3].

Engagement pour la Ligue savoisienne modifier

À la suite d'un article de Jean de Pingon dans Le Faucigny, en 1993, il s’engage dans la création d’un mouvement indépendantiste (désannexionniste) savoisien, qui devient la Ligue savoisienne. Il en est secrétaire en 1995, puis secrétaire général en 1996 et deviendra le premier « chef du gouvernement provisoire de la Savoie »[4],[5], en exil à Genève.

Parcours politique modifier

Pour la première campagne électorale où s’engage la Ligue savoisienne, il est tête de liste en Haute-Savoie lors des régionales de 1998[6]. La liste obtient 6,09 % des voix, ce qui permet à Patrice Abeille de siéger au conseil régional de Rhône-Alpes comme unique représentant de son parti. Il n’est pas réélu en 2004.

Il se présente à d'autres élections pour défendre le projet savoisien. Candidat dans la 1re circonscription de la Haute-Savoie (Annecy), il rassemble 1,79 % des suffrages lors des législatives de 2002[7] et seulement 0,01 % en 2007[8].

En 2008, il est élu conseiller municipal de Sainte-Reine. Lors des élections cantonales de 2011 dans le canton du Châtelard[9], il n'obtient que 1,55 % des suffrages[10].

Enfin lors des législatives de 2012 dans la 4e circonscription de la Savoie (Chambéry-Bauges), il recueille 1.57 % des suffrages[11].

En , il déclare la suspension de la Ligue savoisienne, un an avant sa mort.

Œuvre modifier

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. La Rédaction, « Annecy: le Savoisien Patrice Abeille est décédé », Le Messager,‎ (lire en ligne).
  2. « Décès de Patrick Abeille », Le Dauphiné libéré (éd. de Chambéry),‎ , p. 2.
  3. a b et c Renaud Dély, « Patrice Abeille, le bourdon de Millon », Libération, édition du 5 janvier 1999.
  4. Xavier Crettiez et Isabelle Sommier, La France rebelle, Editions Michalon, , 569 p. (ISBN 978-2-84186-178-1), p.80.
  5. Emmanuel Le Roy Ladurie, Jacques Julliard, Histoire de France des régions : la périphérie française des origines à nos jours, Éditions du Seuil, coll. « Points », , 438 p. (ISBN 978-2-02-078850-2), p. 270.
  6. Michel Eggs, « La Ligue savoisienne sera présente aux élections de 1998 », édition du 11 novembre 1997 de la Tribune de Genève.
  7. Résultats sur le site de l'Assemblée nationale.
  8. Résultats sur le site du ministère de l'Intérieur.
  9. Franck Grassaud, « Alpes : Le retour de la Ligue Savoisienne » (Article et vidéo), France 3 Alpes, 16 mars 2011.
  10. Résultats sur le site du Dauphiné libéré.
  11. Résultats sur le site du Dauphiné libéré.