Papillite linguale familiale

La papillite linguale éruptive familiale (PLF) est une hypertrophie bénigne[1] des papilles fongiformes de la pointe et du dos de la langue[2].

Papillite linguale familiale
Papillite linguale familiale éruptive

Cette affection peut toucher à la fois des enfants et des adultes.

C'est une inflammation de la langue associée à une infection virale.

Symptômes modifier

D'apparition brutale, la gêne ne passe pas inaperçue en raison de la présence d'une stomatite douloureuse.

On observe des papilles fongiformes hypertrophiées, associées à une glossite plus ou moins importante.

On va retrouver dans la moitié des cas, la présence d'adénopathies cervicales (gonflement des ganglions de la nuque notamment)[2] et sous-maxillaires[3].

Une difficulté à manger, un état légèrement fébrile et une fatigue seraient associés[4].

Origine et physiopathologie modifier

L'origine n'est pas complètement élucidée. Elle semble en majorité déclenchée par un virus sans qu'une association claire ne soit établie entre un virus en particulier et la PLF[3].

La transmission intrafamiliale de l'infection sous-jacente a été confirmé par la multiplication des cas familiaux[1].

L'étude histologique de la lésion fait apparaitre une infiltration de neutrophiles et une dilatation des vaisseaux. Des cellules inflammatoires sont observées mais aucun indice de la présence bactérienne, virale ou fongique[4].

Ces éléments coïncideraient avec la notion d'exanthème post-infection virale définie comme révélatrice d'une infection sous-jacente qui peut n'avoir aucun lien avec le lieu d'éruption [2].

Il s'agit donc de ne pas confondre les symptômes liés à l'infection virale et l'expression inflammatoire linguale associée, mais qui peut être décalée dans le temps[2].

Traitement modifier

La guérison semble spontanée en maximum 15 jours[2].

La PLF est généralement bénigne.

Le traitement symptomatique conseillé est généralement celui de l'hygiène buccale. Des bains de bouche de solution de bicarbonate de sodium 1,4 % semblent atténuer l'irritation ressentie[1].

Diagnostic différentiel modifier

La PLF n'est pas associée à des vésicules (herpès, etc.), ni à des érosions ou encore à une langue géographique.

A la différence de la mycose buccale (muguet), le PLF ne fait pas apparaitre de dépôt blanc caractéristique.

Liens externes modifier

Références modifier

  1. a b et c Manal Ahmed Halwani, « Non-painful severe variant form of eruptive lingual papillitis: A case report and literature review », Dermatology Reports, vol. 13, no 2,‎ (ISSN 2036-7406 et 2036-7392, PMID 34659672, PMCID PMC8451071, DOI 10.4081/dr.2021.9020, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d et e C. Fleuret et P. Plantin, « Exanthèmes viraux », Journal de Pédiatrie et de Puériculture, vol. 29, no 3,‎ , p. 158–168 (ISSN 0987-7983, DOI 10.1016/j.jpp.2016.04.001, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Dr Calza Leysin, « Les exanthèmes classiques et éruptions inhabituelles de l'enfant »   [PDF], sur pedworld.ch, (consulté le ).
  4. a et b O. Roux et J.P. Lacour, « Eruptive lingual papillitis with household transmission: a prospective clinical study », British Journal of Dermatology, vol. 150, no 2,‎ , p. 299–303 (ISSN 0007-0963 et 1365-2133, DOI 10.1111/j.1365-2133.2004.05703.x)