Ouled Aoun

tribu tunisienne

Les Ouled Aoun (arabe : اولاد عون) sont une tribu tunisienne d'origine arabe[1] issue des Banu Sulaym et installée dans la région de Siliana[2].

Ouled Aoun
Description de cette image, également commentée ci-après
Ibn Abi Dhiaf, historien et politicien issu des Ouled Aoun.

Populations importantes par région
Autres
Régions d’origine Tunisie
Langues Arabe
Religions Islam
Ethnies liées Arabes

Histoire modifier

Origines modifier

Les Ouled Aoun descendraient d'un certain Aoun originaire du Yémen et dont les fils se seraient installés en Tunisie durant l'invasion hilalienne[1]. Ils dépossèdent, à l'aide de la tribu voisine des Ouled Yahia, le territoire aux Banu Hudhayl (en) qui occupaient auparavant la plaine[1].

De nombreux Ouled Aoun sont installés à l'extérieur de leur territoire, notamment chez les Ouled Yahia, à Kairouan, au Sahel et à Tunis[3].

Époque moderne modifier

Durant l'occupation espagnole[Quand ?], le cheikh des Ouled Aoun pouvait réunir près de 200 lances pour l'armée du royaume[4].

Lors de la révolte d'Ali Pacha[Quand ?], ils prennent part au clan husseinite[1], réunissant 12 000 hommes, contre le double pour la tribu adverse des Ouled Ayar qui prend part au clan d'Ali Pacha[5]. Partisans du clan husseinite, ils ne prennent pas part à l'insurrection des Ousseltia[1].

En 1864, ils entrent en conflit avec leurs voisins, les Ouled Ayar, au sujet d'une contestation de territoire et, en 1866, avec les Hamama qui voulaient les piller[3].

Par ailleurs, ils prennent part à la révolte de 1881 aux côtés d'autres tribus mais abandonnent rapidement[1].

L'historien et homme politique Ibn Abi Dhiaf est issu de cette tribu[6].

Historiquement, ils sont proches des Hamama[7] et des Ouled Yahia[8].

Culture modifier

Le club de football de l'Union sportive de Siliana s'appelait auparavant « Étoile sportive aounienne », en référence à la tribu.

La tribu est adepte de la confrérie religieuse de la Rahmaniyya[3].

Démographie modifier

Sous le protectorat français, la tribu est composée de 5 500 personnes[3].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f « Notes sur les tribus de la régence », Revue tunisienne, no 33,‎ , p. 18 (lire en ligne, consulté le ).
  2. (de) Afrika-Kartenwerk, Berlin, Borntraeger, , 46 p. (ISBN 3-443-28004-8).
  3. a b c et d La Tunisie : histoire et description, t. I, Paris, Berger-Levrault, , 495 p. (lire en ligne), p. 440.
  4. Élie de la Primaudaie, Documents inédits sur l'histoire de l'occupation espagnole en Afrique (1506-1574), Alger, A. Jourdain, , 323 p. (lire en ligne), p. 212.
  5. Jean Ganiage, « La population de la Tunisie vers 1860 : essai d'évaluation d'après les registres fiscaux », Population, vol. 21, no 5,‎ , p. 877 (ISSN 0032-4663, lire en ligne, consulté le ).
  6. (ar) « أحمد بن أبي » [« Ibn Abi Dhiaf »], sur arab-ency.com.sy (consulté le ).
  7. Abderrahman Abdelkebir, « Les mutations socio-spatiales, culturelles et aspects anthropologiques en milieu aride : cas de la Jerrafa tuniso-libyenne 1837-1956 » [PDF], sur docnum.univ-lorraine.fr (consulté le ).
  8. « Notés succinctes sur les tribus de la régence », Revue tunisienne, no 33,‎ , p. 19 (lire en ligne, consulté le ).