Oscar Chelimsky

peintre américain
Oscar Chelimsky
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Oscar Chelimsky (New York, - Shaker Heights, Ohio, ) est un peintre américain appartenant au mouvement de l'abstraction lyrique. Il vit et expose en France de 1947 à 1970.

Biographie modifier

Oscar Chelimsky naît à New York où son père Max Chelimsky et sa mère Bertha se sont établis en venant de Russie. Il fréquente la Cooper Union, l'Art Students League of New York de 1939 à 1943 et la Hans Hoffmann School of Art en 1946 et 1947.

Bénéficiaire d'une bourse du G.I. Bill, accordée par le gouvernement américain aux anciens soldats désireux de poursuivre des études, Oscar Chelimskyi arrive en France en 1947. Après un bref séjour à Fontainebleau, il s'établit à Paris et s'inscrit à l’Académie de la Grande Chaumière[1],[2].

Entre 1949 et 1950 Oscar Chelimsky s'installe dans un atelier vacant, qu'il a découvert par hasard, au n° 6 de l'impasse Ronsin, que domine la personnalité du sculpteur Constantin Brâncuși, mais doit le quitter au bout d’un an, cet atelier faisant partie des premiers détruits[3].

Oscar Chelimsky est en 1950 l'un des membres fondateurs de la Galerie Huit, galerie coopérative fondée par de jeunes Américains pour diffuser leur travail. De 1954 à 1970 Oscar et Eleanor Chelimsky passent leurs étés à Saint-Maurice-d'Ibie où s'installe également le sculpteur Hajdu et où ils reçoivent les visites de leurs amis Hayter et Helen Phillips venus d'Alba-la-Romaine ou du poète Jacques Dupin[4].

Oscar et Eleanor Chelimsky rentrent en 1970 aux États-Unis où le peintre enseigne jusqu'à sa retraite en 1991 dans le département de peinture du Maryland College of Art and Design.

Expositions modifier

  • 1945 : Chelimsky, Galerie Neuf, Manhattan, New York.
  • 1953 : Chelimsky, peintures, Marcel Fiorini, gravures sur bois, galerie Jeanne Bucher, Paris.
  • 1955 : 5 amerikanen in Europa (L. Alcopley, Oscar Chelimsky, Paul E. A. Fontaine, John H. Levee, B. Parker), Stedelijk museum, Amsterdam, janvier- (catalogue).
  • 1956 : Peintures de Chelimsky, galerie Jeanne Bucher, Paris.
  • 1956 : Junge amerikanische kunst, Kunstmuseum, Düsseldorf (catalogue).
  • 1958 : Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, janvier- (catalogue, préface de Jacques Dupin).
  • 1958 : 4 artistes américains de Paris (Oscar Chelimsky, Harold Cousins, John Levee, Helen Phillips) : Centre culturel américain, Paris, avril- (catalogue).
  • 1959 : Peintures récentes de Chelimsky, galerie Jeanne Bucher, Paris.
  • 1962 : Chelimsky, The big open form, galerie Jeanne Bucher, octobre- (catalogue, préface de Jérome Mellquist).
  • 1963 : 18ème Salon des Réalités Nouvelles, Musée d'art moderne, Paris (catalogue).
  • 1965 : Inform and Interpret, The American Federation of Arts, New York, .
  • 1968 : Chelimsky, The bright open form, galerie Jeanne Bucher, Paris.
  • 1970 : Chelimsky, Fine Arts Building The Catholic University of America, Washington, octobre-.
  • 1985 : Chelimsky, The Salvin Gallery, Washington, 1985 (catalogue).
  • 2012 : Les américains à Paris, galerie Artemper, .
  • 2016 : 5 G.I. à Paris, galerie Artemper, Paris, septembre-[5].

Collections publiques modifier

Bibliographie modifier

  • François Stahly, « Pariser Kunstchronik », dans Werk, n° 5, 1960.
  • Elisa Capdevilla, « Les Américains dans les cités d’artistes de Montparnasse (1945-1965) : une nouvelle bohème ? L’exemple des artistes américains à l’impasse Ronsin », dans Circé. Histoires, Cultures & Sociétés, numéro 8,
  • Elisa Capdevila, Des Américains à Paris, Artistes et bohèmes dans la France de l'après-guerre, Armand Colin, Paris, 2017. (ISBN 978-2-200-61852-0)

Filmographie modifier

  • Vernissage of American Artists, Paris, 1950, film de Carmen d'Avino, transféré en vidéo par Mathew White et RD White en 2002 (20 minutes).

Notes et références modifier

  1. Oral history interview with Oscar Chelimsky, 1990 August 28-September 5, par Michael Plante, pour les Archives of American Art, Smithsonian
  2. (en) « Oscar Chelimsky », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit  , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  3. « Construits à même le sol, sans étage, [les ateliers] consistaient en quatre murs sans fenêtre, de peut-être 3,6 mètres de haut, ils faisaient environ 5,5 sur 4,5 mètres. Le toit était constitué de deux plans inclinés, l’un en tuiles rouges, l’autre en verre, qui prenaient appui en haut de deux murs opposés et se rejoignaient à une hauteur d’environ sept mètres. ». « En 1949, peu de Parisiens avaient idée de la vie bucolique qui régnait au cœur de la métropole, à quelques pas d’une des artères les plus grandes et les plus empruntées. Au milieu des feuillages abondants […] se promenaient librement, comme dans n’importe quelle ferme, chats, chiens, poules, lapins ainsi qu’une oie majestueuse. Il y régnait cette atmosphère paisible des fermes. » (Oscar Chelimsky, « A Memoir of Brancusi », p. 19, cité en traduction par Elisa Capdevilla, « Les Américains dans les cités d’artistes de Montparnasse (1945-1965) : une nouvelle bohème ? L’exemple des artistes américains à l’impasse Ronsin », dans Circé. Histoires, Cultures & Sociétés, numéro 8, avril 2016).
  4. Eleanor Chelimsky, « Souvenirs de Saint-Maurice-d'Ibie », dans La feuille, Saint-Maurice-d'Ibie, n° 33, octobre 2013
  5. avec notamment, Theodore Appleby, Don Fink, Sam Francis, Stanley William Hayter, John-Franklin Koenig, John Levee, Jean-Paul Riopelle, Mark Tobey

Liens externes modifier