Nu Orionis

étoile binaire de la constellation d'Orion

Nu Orionis (en abrégé ν Ori) est une étoile binaire localisée dans la partie nord-est de la constellation d'Orion. Elle brille d'une magnitude apparente de 4,42[2], et elle est donc visible à l'œil nu. Le système présente une parallaxe annuelle mesurée par le satellite Hipparcos de 6,32 ± 0,33 mas[1], ce qui permet d'en déduire qu'il est distant de 520 ± 30 a.l. (∼ 159 pc).

Nu Orionis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 06h 07m 34,326s[1]
Déclinaison +14° 46′ 06,51″[1]
Constellation Orion
Magnitude apparente 4,42[2]

Localisation dans la constellation : Orion

(Voir situation dans la constellation : Orion)
Caractéristiques
Type spectral B3 V[3] ou B3 IV[4]
Indice U-B −0,67[2]
Indice B-V −0,18[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +24,1 ± 0,9 km/s[5]
Mouvement propre μα = +6,78 mas/a[1]
μδ = −20,23 mas/a[1]
Parallaxe 6,32 ± 0,33 mas[1]
Distance 520 ± 30 al
(158 ± 8 pc)
Caractéristiques physiques
Masse 6,7 ± 0,1 M[4]
Rayon 4,3 R[6]
Gravité de surface (log g) 4,06[7]
Luminosité 1 965 L[3]
Température 17 880 K[7]
Métallicité [Fe/H] = −0,05[7]
Rotation 30 km/s[8]
Âge 26,3 ± 5,3 × 106 a[4]
Composants stellaires
Composants stellaires ν Ori A, ν Ori B[9]
Orbite
Excentricité (e) 0,64
Période (P) 131,211 j
Argument du périastre (ω) 6,6°
Époque du périastre (τ) 2 436 475,852 JJ

Désignations

ν Ori, 67 Ori, HR 2159, HD 41753, HIP 29038, BD+14°1152, FK5 232, SAO 95259[10]

Nu Orionis est une étoile binaire spectroscopique à raies simples[8], ce qui signifie que seules les raies d'absorption de l'une des composantes peuvent être distinguées et que la présence de son compagnon est mise en évidence par le déplacement de ces raies par effet Doppler. Les deux étoiles tournent l'une autour de l'autre avec une période orbitale de 131,2 jours et leur orbite présente une excentricité marquée de 0,64[9].

Selon la source, l'étoile primaire, désignée Nu Orionis A, est classée soit comme une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B3 V[3], soit comme une sous-géante plus évoluée de type B3 IV[4]. Son diamètre angulaire mesuré est de 0,251 mas[11]. Connaissant sa distance, cela donne à Nu Orionis A un rayon qui est 4,3 fois supérieur à celui du Soleil[6]. L'étoile est 6,7 plus massive[4] et est 1 965 fois plus lumineuse que le Soleil[3]. Sa température de surface est de 17 880 K[7].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) D. L. Crawford, J. V. Barnes et J. C. Golson, « Four-color, H-beta, and UBV photometry for bright B-type stars in the northern hemisphere », The Astronomical Journal, vol. 76,‎ , p. 1058 (DOI 10.1086/111220, Bibcode 1971AJ.....76.1058C)
  3. a b c et d (en) M. M. Hohle, R. Neuhäuser et B. F. Schutz, « Masses and luminosities of O- and B-type stars and red supergiants », Astronomische Nachrichten, vol. 331, no 4,‎ , p. 349–360 (DOI 10.1002/asna.200911355, Bibcode 2010AN....331..349H, arXiv 1003.2335)
  4. a b c d et e (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  5. (en) D. S. Evans, The Revision of the General Catalogue of Radial Velocities, Université de Toronto, International Astronomical Union, 20–24 juin 1966 (Bibcode 1967IAUS...30...57E), « Determination of Radial Velocities and their Applications, Proceedings from IAU Symposium no. 30 »
  6. a et b (en) Kenneth R. Lang, Astrophysical formulae, vol. 1, Birkhäuser, coll. « Astronomy & Astrophysics library », , 3e éd. (ISBN 3-540-29692-1, lire en ligne). Le rayon (R) est donné par la formule suivante :
     
  7. a b c et d (en) Douglas R. Gies et David L. Lambert, « Carbon, nitrogen, and oxygen abundances in early B-type stars », The Astrophysical Journal, vol. 387,‎ , p. 673–700 (DOI 10.1086/171116, Bibcode 1992ApJ...387..673G)
  8. a et b (en) Helmut A. Abt, Hugo Levato et Monica Grosso, « Rotational Velocities of B Stars », The Astrophysical Journal, vol. 573, no 1,‎ , p. 359–365 (DOI 10.1086/340590, Bibcode 2002ApJ...573..359A)
  9. a et b (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424,‎ , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  10. (en) * nu. Ori -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) J. Zorec et al., « Fundamental parameters of B supergiants from the BCD system. I. Calibration of the (λ1, D) parameters into Teff », Astronomy & Astrophysics, vol. 501, no 1,‎ , p. 297–320 (DOI 10.1051/0004-6361/200811147, Bibcode 2009A&A...501..297Z, arXiv 0903.5134)

Lien externe

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