Nu Aquilae

étoile supergéante de la constellation de l'Aigle
ν Aquilae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 26m 31,0893s[1]
Déclinaison +00° 20′ 18,855″[1]
Constellation Aigle
Magnitude apparente 4,72[2]

Localisation dans la constellation : Aigle

(Voir situation dans la constellation : Aigle)
Caractéristiques
Type spectral F3 Ib[3]
Indice U-B +0,60[2]
Indice B-V +0,59[2]
Astrométrie
Vitesse radiale –2,3 ± 0,5 km/s[4]
Mouvement propre μα = −0,562 mas/a[1]
μδ = −2,294 mas/a[1]
Parallaxe 0,875 2 ± 0,086 9 mas[1]
Distance 3 700 ± 400 al
(1 100 ± 100 pc)
Magnitude absolue −5,58[5]
Caractéristiques physiques
Masse 12,5 M[3]
Rayon 104 R[6]
Gravité de surface (log g) 1,43[3]
Luminosité 21 000 L[6]
Température 6 700 K[3]
Métallicité [Fe/H] = −0,03[7]
Rotation 13 km/s[8]
Âge 15 × 106 a[3]

Désignations

ν Aql, 32 Aql, HR 7387, HD 182835, HIP 95585, BD+00°4206, SAO 124628, WDS J19265 +0020A[9]

Nu Aquilae (ν Aql / ν Aquilae) est une étoile de la constellation de l'Aigle, située près de l'équateur céleste. Sa magnitude apparente est de 4,72[2] et elle est donc visible à l'œil nu. L'étoile présente une parallaxe annuelle de 0,88 ± 0,09 mas telle que mesurée par le satellite Gaia, ce qui indique qu'elle est distante de 3 700 ± 400 a.l. (∼ 1 130 pc)[1].

Nu Aquilae est une supergéante jaune de type spectral F3 Ib âgée de seulement 15 millions d'années[3]. Cette grande étoile est 12,5 fois plus massive que le Soleil[3] et son rayon est 104 fois supérieur au rayon solaire, ce qui est équivalent à 0,48 ua[6]. Sa luminosité est 21 000 fois grande que celle du Soleil[6] et sa température de surface est de 6 700 K[3].

Nu Aquilae possède un compagnon stellaire, désigné Nu Aquilae B. Il s'agit d'une étoile de magnitude 9,6[10], qui, en date de 2012, était localisée à une distance angulaire de 200,5 secondes d'arc et à un angle de position de 287° de de Nu Aquilae A[11]. Il existe peu de données sur ce compagnon si ce n'est une classification spectrale approximative de type A1[10]. Les deux étoiles forment une double purement optique[12].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Early Data Release 3 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 649,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202039657, Bibcode 2021A&A...649A...1G, arXiv 2012.01533). Notice Gaia EDR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c et d (en) J. R. Ducati, « Catalogue de données en ligne VizieR : Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0,‎ (Bibcode 2002yCat.2237....0D)
  3. a b c d e f g et h (en) L. S. Lyubimkov et al., « Accurate fundamental parameters for A-, F- and G-type Supergiants in the solar neighbourhood », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402, no 2,‎ , p. 1369–1379 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.15979.x, Bibcode 2010MNRAS.402.1369L, arXiv 0911.1335)
  4. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  5. (en) V. V. Kovtyukh et al., « Accurate luminosities for F-G supergiants from FeII/FeI line depth ratios », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 408, no 3,‎ , p. 1568 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17217.x, Bibcode 2010MNRAS.408.1568K)
  6. a b c et d (en) James B. Kaler, « Nu Aquilae », sur Stars
  7. (en) Leonid S. Lyubimkov et al., « Carbon abundance and the N/C ratio in atmospheres of A-, F- and G-type supergiants and bright giants », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 446, no 4,‎ , p. 3447 (DOI 10.1093/mnras/stu2299, Bibcode 2015MNRAS.446.3447L, arXiv 1411.2722)
  8. (en) P. L. Bernacca et M. Perinotto, « A catalogue of stellar rotational velocities », Contributi Osservatorio Astronomico di Padova in Asiago, vol. 239, no 1,‎ , p. 1 (Bibcode 1970CoAsi.239....1B)
  9. (en) * nu. Aql -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. a et b (en) M. L. Burnichon, « Investigations on the intrinsic properties of high-luminosity blue stars inferred from observations of multiple systems », Astronomy & Astrophysics, vol. 45,‎ , p. 383 (Bibcode 1975A&A....45..383B)
  11. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  12. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)

Liens externes modifier