Nosiviwe Mapisa-Nqakula

femme politique sud-africaine

Nosiviwe Mapisa-Nqakula
Illustration.
Nosiviwe Mapisa-Nqakula, en septembre 2012.
Fonctions
Présidente de l'Assemblée nationale d'Afrique du Sud

(2 ans, 7 mois et 15 jours)
Prédécesseur Thandi Modise
Ministre de la Défense et des Vétérans

(9 ans, 1 mois et 24 jours)
Président Jacob Zuma
Cyril Ramaphosa
Gouvernement Zuma
Ramaphosa I et II
Prédécesseur Lindiwe Sisulu
Successeur Thandi Modise
Ministre des Services correctionnels

(3 ans, 1 mois et 1 jour)
Président Jacob Zuma
Gouvernement Zuma
Prédécesseur Ngconde Balfour (en)
Successeur S'bu Ndebele (en)
Ministre des Affaires intérieures

(5 ans et 12 jours)
Président Thabo Mbeki
Kgalema Motlanthe
Gouvernement Mbeki
Motlanthe
Prédécesseur Mangosuthu Buthelezi
Successeur Nkosazana Dlamini-Zuma
Députée à l'Assemblée nationale
En fonction depuis le
(9 ans, 10 mois et 28 jours)
Élection 7 mai 2014
Réélection 8 mai 2019
Législature 26e et 27e
Biographie
Nom de naissance Nosiviwe Noluthando Mapisa
Date de naissance (67 ans)
Nationalité Sud-africaine
Parti politique ANC
Conjoint Charles Nqakula

Nosiviwe Mapisa-Nqakula, née le , est une femme politique sud-africaine.

Biographie modifier

Née en 1956, elle a étudié notamment à l'école normale de Bensonvale, à la fin des années 1970. En 1984, elle quitta l'Afrique du Sud pour suivre une formation militaire en Angola et en Union soviétique, et travailla pour les structures politico-militaires de l'ANC[1].

En 1993, elle devient secrétaire générale de la Ligue des femmes de l'ANC. Elle fut nommée vice-ministre de l'Intérieur du au , puis ministre de l'Intérieur de l'Afrique du Sud du au . Elle devint ensuite ministre des Services correctionnels (2009-2012). Elle occupe le poste de ministre de la Défense et des Vétérans depuis juin 2012 dans les gouvernements de Jacob Zuma et de celui de Cyril Ramaphosa[1].

En 2021, elle contredit le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors des troubles en Afrique du Sud, lorsque celui-ci évoque une insurrection d'une partie de l'ANC. Ses propos ajoutent de la confusion aux troubles, montrant des divergences au sommet de l’État. Elle revient ensuite sur ses propos, en évoquant une erreur[2],[3].

En août 2021, Cyril Ramaphosa annonce que Nosiviwe Mapisa-Nqakula, qui est ministre de la Défense depuis 2012, sera prochainement nommée à un autre poste gouvernemental[4]. Elle devient présidente de l'Assemblée nationale le .

En avril 2024, Nosiviwe Mapisa-Nqakula est accusée par des procureurs de la justice d'avoir reçu des pots-de-vin d'un entrepreneur de la défense alors qu'elle était ministre de la Défense. Selon les procureurs, elle a reçu 11 paiements totalisant 135 000 dollars entre décembre 2016 et juillet 2019. Elle a demandé un autre pot-de-vin de 105 000 dollars, mais celui-ci n'a pas été versé, ont indiqué les procureurs. Nosiviwe Mapisa-Nqakula a fait une demande judiciaire pour empêcher son arrestation ; la Haute Cour du Nord Gauteng à rejeté sa demande[5]. Le , elle remet sa démission de présidente de l'Assemblée nationale[6]. Le lendemain, elle est arrêtée dans le cadre d'une enquête judiciaire pour soupçon de corruption[7].

Références modifier

  1. a et b (en) « Nosiviwe Noluthando Mapisa-Nqakula, Ms », sur le site du gouvernement sud-africain
  2. (en) Unathi Nkanjeni, « Nosiviwe Mapisa-Nqakula on ‘contradicting’ Ramaphosa: ‘I’m being portrayed as an irresponsible young girl’ », The Sowetan,‎ (lire en ligne)
  3. Jean-Philippe Rémy, « Après la vague de pillages, l’Afrique du Sud à l’heure des comptes », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. « Important remaniement en Afrique du Sud : le ministre de la santé, accusé de corruption, évincé », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. (en) « South Africa: parliamentary speaker faces imminent arrest over graft charges », Africanews,‎ (lire en ligne)
  6. « Afrique du Sud: la présidente de l'Assemblée nationale démissionne », sur RFI,
  7. « Afrique du Sud : la présidente démissionnaire du Parlement arrêtée pour corruption », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Article connexe modifier