Niccolò di Pietro Gerini

peintre italien
Niccolò di Pietro Gerini
Niccolò di Pietro Gerini, Sainte Trinité (1400-1410),
Rome, musées du Capitole.
Naissance
Décès
Période d'activité
Activité

Niccolò di Pietro Gerini (v. 1368-Florence, v. 1415) est un peintre italien important de l'école florentine de la période gothique tardive, fortement imprégné du style de Giotto di Bondone, dans la tradition d'Andrea Orcagna et de Taddeo Gaddi.

Crucifixion, salle capitulaire de l'église Santa Felicita, Florence.
Signature de Niccolò Gerini, sur la Crucifixion.

Il fut actif principalement dans sa Florence natale, bien qu'il ait également réalisé des commandes à Pise et Prato. Il n'était pas un peintre novateur mais s'appuyait sur des compositions traditionnelles dans lesquelles il plaçait ses personnages dans un mouvement raide et dramatique[1].

Biographie modifier

Jeunesse et famille modifier

Son père, Pietro Geri, est enregistré comme membre de la Guilde de Saint-Luc en 1339. En 1368, Niccolò Dipintore est identifié comme membre de la Corporations d'arts et métiers médiévales de Florence (Guilde des médecins et des apothicaires, qui comprenait des peintres jusqu'en 1378). Niccolo travaille principalement à Florence, bien qu'il réalise également réalisé des commandes à Rome au Vatican, ainsi qu'à Pise et Prato.

Un autre artiste important, Lorenzo di Niccolò di Martino, se forme dans l'atelier de Niccolò di Pietro Gerini et ensuite collabore avec lui, mais n'est pas son fils comme on le dit parfois à tort. Gerini a eu un fils nommé Bindo di Niccolo di Pietro Gerini, né en 1363, qui a été enregistré comme membre de la Guilde de Saint Luc en 1408.

Carrière modifier

 
Chapelle migliorati, église San Francesco, Prato.

Gerini représente l'école de Giotto di Bondone, dans la lignée d'Andrea Orcagna et de Taddeo Gaddi. Typique des représentations gothiques, les personnages de Gerini ont de grands mentons, des fronts inclinés et des nez pointus, tandis que leurs corps sont trapus et déplacés frontalement.

Gerini est enregistré comme collaborant avec Jacopo di Cione sur des fresques pour la salle de la Guilde des juges et des notaires à Florence en 1366. Il est le Niccolaio Dipintore qui a travaillé avec Jacopo di Cione sur le retable du Couronnement de la Vierge, aujourd'hui à la National Gallery de Londres, commandé par la famille Albizzi (Toscane) pour l'église San Pier Maggiore de Florence en 1370. Il est payé 12 florins d'or pour la conception du retable en novembre de la même année. En plus de celui-ci, il conçoit le dais du trône élaboré, tandis que Jacopo di Cione produit la pièce[2].

Il collabore avec Jacopo di Cione à un second Couronnement de la Vierge (Académie des beaux-arts de Florence) en 1372, commandé par la Monnaie de Florence Zecca Vecchia la même année. En 1383, Gerini travaille à nouveau avec Cione sur une fresque de l'Annonciation au palais des Prieurs (Volterra). Cette fresque montre clairement le travail de deux artistes très différents : Niccolò di Pietro Gerini au dessin et à la peinture très fine, et Jacopo di Cione aux saints largement peints.

Il peint dans la sacristie de la basilique Santa Croce de Florence des Scènes de la vie de Christ (1380 environ). En 1386, Niccolò peint à fresque la façade de la Loggia del Bigallo à Florence, ainsi que la basilique Saint-Ambroise de Milan et exécute une Crucifixion dans l'église Santa Felicita de Florence.

Entre 1391 et 1392, il travaille à Prato où il peint les fresques du Palazzo Datini[3] et celles de l'église San Francesco avec son fils Lorenzo di Niccolò Gerini, Agnolo Gaddi et son élève Lorenzo di Niccolò di Martino. Il réalise ensuite celles de la salle capitulaire de la Cappella Migliorati de l'église San Francesco de Pise.

En 1397, il peint le Baptême des saints Pierre et Paul, maintenant à la National Gallery de Londres.

Œuvres modifier

Beaucoup de ses œuvres qui ont couvert bon nombre d'églises de Florence et de la région n'ont été retrouvées qu'au XXe siècle.

Notes et références modifier

  1. Dillian Gordon. Niccolò di Pietro Gerini. Grove Art Online. Oxford Art Online. Oxford University Press. Web. 28 Mar. 2016
  2. « artnet.com » (consulté le )
  3. Page sur les fresques
  4. « Vierge d'humilité », notice no 000PE012547, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  5. vierge et enfant
  6. La Crucifixion
  7. Mikhaïl Piotrovski, Ermitage, P-2 ART PUBLISHERS, v.2001, p. 83
  8. Baptême du Christ
  9. Adoration des bergers
  10. Le christ au tombeau et la vierge
  11. Quatre martyrs fouettés
  12. Saint Antoine et saint Pierre
  13. Le Calvaire
  14. Erika Langmuir, National Gallery : Le Guide, Flammarion, (ISBN 2-08-012451-X), p. 53
  15. Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 33
  16. première exposition mondiale au Musée Jacquemart-André, Paris du 13 septembre 2019 au 20 janvier 2020
  17. Carlo Falciani et Pierre Curie, 2019, p. 94-95.
  18. Commune di Roma, Les musées capitolins, guide, Milan, Mondadori Electa S.p.A., , 221 p. (ISBN 978-88-370-6260-6), p. 158

Liens externes modifier

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