Neutralité scientifique

valeur influençant la manière dont la science est pratiquée et dont les vérités scientifiques sont découvertes

Le concept et l'objectif de neutralité scientifique prennent racine chez les philosophes des lumières et dans le positivisme et la recherche de l'objectivité et de l'impartialité. La neutralité scientifique, universitaire et académique et de l'enseignement public inclut le principe de neutralité axiologique, proposé par Max Weber ; c'est une condition majeure d'équilibre du débat public. La neutralité scientifique est parfois critiqué (par les tenant du pragmatisme américain par exemple), et peut être affectée par certains lobbys et les personnes ou autres entités qui financent la science et l'enseignement.

Histoire

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Selon Rebecka Lettevall, Geert Somsen et Sven Widmalm, l'idéologie de la neutralité scientifique[Quoi ?] a pris son essor en Europe après la Première Guerre mondiale, en tant que posture intrinsèquement liée aux enjeux politiques de la seconde moitié du XXe siècle[1].

En philosophie

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Pour Marc-Kevin Daoust, le concept de neutralité scientifique s'enracine principalement dans le positivisme et dans l'idée de la neutralité axiologique. L'une des principales critiques de ce concept vient selon lui du pragmatisme américain[2].

Une autre des critiques majeures de la neutralité scientifique vient de la théorie féministe, qui selon Sandra Harding réhabilite la subjectivité et promeut la connaissance située[3].

Pour Jan-Erik Lane, le principal danger pour la neutralité scientifique au XXIe siècle vient de la privatisation de la science[4].

Références

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  1. Neutrality in Twentieth-Century Europe: Intersections of Science, Culture, and Politics after the First World War, Routledge, (ISBN 978-0-203-11679-1, DOI 10.4324/9780203116791, lire en ligne)
  2. Marc-Kevin Daoust, « Neutralité Scientifique », dans Encyclopédie Philosophique, (lire en ligne) (consulté le )
  3. Sandra Harding, « After Absolute Neutrality: Expanding “Science” », dans Feminist Science Studies, Routledge, (ISBN 978-0-203-61426-6, DOI 10.4324/9780203614266-34, lire en ligne)
  4. (en) Jan-Erik Lane, « Scientific neutrality and objectivity 100 years after Weber: still relevant in the era of big science? », dans Towards Cartography of Higher Education Policy Change: A Festschrift in Honour of Guy Neave, Center for Higher Education Policy Studies, , 339–346 p. (ISBN 978-90-365-2530-5, lire en ligne)

Voir aussi

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Articles connexes

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