Le NCSM Kenora (pennant number J281) (ou en anglais HMCS Kenora) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Royal Canadian Navy (RCN) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

NCSM Kenora
illustration de NCSM Kenora (J281)

Autres noms TCG Bandirma à partir de 1958
Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Pavillon de la marine turque Marine turque
Constructeur Port Arthur Shipbuilding Company
Chantier naval Port Arthur - Ontario, Canada
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Démoli en 1972
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 54,9 m
Maître-bau 8,7 m
Tirant d'eau 2,51 m
Déplacement 667 t
Propulsion 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty - 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 400 ch (1 790 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Indicatif J281/191

Conception

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Le Kenora est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1941-42 pour le chantier naval de Port Arthur Shipbuilding Company de Port Arthur en Ontario au Canada. La pose de la quille est effectuée le 18 août 1941, le Kenora est lancé le 20 décembre 1941 et mis en service le 6 août 1942.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par 3 types de motorisation: moteur diesel, moteur à vapeur à pistons à double ou triple expansions et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 683 tonnes en charge normale. Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire possède des dimensions plus grandes que les premières versions à moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente alimentés par 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty et entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h). Le dragueur de mines peut transporter un maximum de 152 tonnes de fioul.

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire

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Seconde Guerre mondiale

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Le Kenoraest mis en service le 6 août 1942 à Port Arthur[3] et arrive à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 7 septembre et, après des préparatifs, le navire est affecté à la Western Local Escort Force (WLEF) (Force d'escorte locale de l'Ouest) en tant qu'escorte de convoi dans la bataille de l'Atlantique. En juin 1943, le dragueur de mines est affecté au groupe d'escorte W8 de la WLEF. Il reste membre de ce groupe jusqu'en février 1944, lorsque le Kenora embarque pour l'Europe dans le cadre de la contribution du Canada à l'invasion de la Normandie[3].

A son arrivée en mars 1944, le Kenora est affecté à la 14e flottille de dragage de mines. Pendant le débarquement, le Kenora et ses collègues dragueurs de mines nettoient et marquent des chenaux à travers les champs de mines allemands menant aux plages d'invasion dans le secteur américain[4]. La 14e flottille de dragage de mines inspecte la Baie de Seine une heure après le début de l'assaut[5]. Les Bangors canadiens passent la majeure partie du mois de juin à nettoyer le chenal 14, la zone élargie qui combine les chenaux d'assaut 1 à 4[6].

Les dragueurs de mines passent les mois suivants à nettoyer les voies de navigation entre le Royaume-Uni et l'Europe continentale. Vers la fin de 1944, les dragueurs de mines sont également utilisés pour escorter les convois de la Manche[7]. En octobre 1944, le Kenora revient au Canada pour subir un carénage à Liverpool, en Nouvelle-Écosse. Le navire reveint dans les eaux européennes en février 1945, rejoignant à son arrivée la 31e flottille de dragage de mines[3].

En avril 1945, la 31e flottille de dragage de mines est affectée à la dernière opération combinée d'envergure sur le théâtre européen. Le 12 avril, la flottille de dragueurs de mines se dirige vers l'estuaire de la Gironde et balaie un canal d'invasion pour la force d'attaque qui débarque dans la région. Une fois leur mission de dragage terminée, les dragueurs de mines effectuent une patrouille anti-sous-marine dans la région. Ils continuent à effectuer ces tâches jusqu'au 16 avril, date à laquelle les dragueurs de mines retournent à Plymouth. En retournant à Plymouth, la flottille rencontrae un chalutier allemand et le capture[8]. Le Kenora et la 31e flottille de dragage de mines passent les cinq mois suivants à inspecter la Manche[9]. Le Kenora reste dans les eaux européennes jusqu'au 4 septembre, date à laquelle le dragueur de mines revient au Canada[3].

Après-guerre

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Après son retour au Canada, le dragueur de mines est désarmé à Halifax le 6 octobre 1945 et immobilisé à Shelburne (Nouvelle-Écosse). Le Kenora est emmené à Sorel, au Québec, et placé en réserve stratégique en 1946.

En 1952, le dragueur de mines est réactivé par la Marine royale du Canada pendant la guerre de Corée et modernisé[3]. Le navire est amené à Sydney (Nouvelle-Écosse), et reçoit le nouveau numéro de coque (Pennant number) FSE 191 et est désigné à nouveau comme escorte côtière[3],[10].

Cependant, le navire n'est jamais remis en service et reste en réserve à Sydney jusqu'au 29 novembre 1957, date à laquelle le Kenora est officiellement transféré à la marine turque[3],[11]. Rebaptisé TCG Bandirma (TCG pour Türkiye Cumhuriyeti Gemisi ou Navire de la République de Turquie) par la marine turque, le navire reste en service jusqu'en 1972, date à laquelle le Bandirma est mis au rebut[3]. Le navire est démantelé en Turquie en 1972 [12]. Le registre du navire est supprimé en 1980[11].

  • Gulf of St. Lawrence 1942
  • Atlantic 1942-1945
  • Normandy 1944

Participation aux convois

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Le Kenora a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

Commandement

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  • T/Lieutenant (T/Lt.) Frederick Robb Naftel (RCNVR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Douglas Wilson Lowe (RCNVR) du au
  • T/Lieutenant (T/Lt.) Ralph Morton Meredith (RCNR) du au

Notes:
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Voir aussi

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Notes et références

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  1. Brown, p. 124
  2. a et b Chesneau (1980), p. 61
  3. a b c d e f g et h Macpherson and Barrie (2002), p. 191
  4. Schull, pp. 233–34
  5. Schull, pp. 284–85
  6. Douglas et al., A Blue Water Navy, pp. 290–291
  7. Douglas et al., A Blue Water Navy, p. 334
  8. Schull, pp. 395–96
  9. Douglas et al., A Blue Water Navy, p. 337
  10. Blackman, p. 99
  11. a et b Colledge, p. 340
  12. "Kenora (6113192)". Miramar Ship Index. Consulté le 11 novembre 2016.

Bibliographie

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  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes

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