Mycobionte
Un mycobionte est un champignon ou un ensemble de champignons impliqué dans une forme de symbiose mutualiste, mais parfois pris comme un parasitisme sans symptômes[1]. On retrouve fréquemment dans ces association les divisions ascomycètes ou basidiomycètes.
Les mycobiontes peuvent être intercellulaires ou intracellulaires (suçoirs) dans les liaisons lichéniques (utilisant des microalgues comme photobiontes), à 98 % avec des ascomycètes, mais parfois des basidiomycètes), mais sont strictement intercellulaires dans les mycophycobioses, qui utilisent des macroalgues comme photobiontes, exclusivement des ascomycètes[1].
Description
modifierLes orchidées et les Ericales sont des familles de plantes utilisant également des symbioses utilisant différents types d'ectendomycorhizes et d'endomycorhizes à pelotons, également avec ascomycètes ou basidiomycètes, les mycorhizes apportant alors azote, phosphore et parfois carbone à la plante[2]. Les orchidées dépendent de champignons mycorhiziens. Dans une étude sur Habenaria repens, le mycobionte semble être généralement du genre Epulorhiza (en)[3] (un basidiomycète).
D'autres associations comme les mycophylles ou l'endophytisme sont mal connues mais seraient également présentes chez les Poaceae (par des Clavicipitacées, ascomycètes proches de l'ergot de seigle). Elles apportent alors une amélioration de la résistance au stress hydrique, une modification de la conductance stomatique (en), une augmentation de la croissance et de la teneur en azote et une réduction du broutage par les herbivores[4].
Histoire
modifierOn trouve des fossiles de zygomycètes non symbiotiques depuis l'Ordovicien (460 Ma) La présence du groupe des zygomycètes est documentée depuis le Dévonien voire avant. Il est responsable d'associations mutualistes avec toutes les Archégoniates sauf les mousses. Les glomales, qui sont des zygomycètes, coïncident avec la sortie des eaux des archégoniates, il y a 460 à 355 millions d'années[5].
Notes et références
modifier- Selosse et Le Tacon 2001, p. 5.
- Selosse et Le Tacon 2001, p. 8.
- Keel 2007, p. i.
- Selosse et Le Tacon 2001, p. 9.
- Selosse et Le Tacon 2001, p. 12.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Marc-André Selosse et François Le Tacon, « Les stratégies symbiotiques de conquête du milieu terrestre par les végétaux », Année Biol., Institut de systématique moléculaire (IFR CNRS 1541), Muséum national d'histoire naturelle, Équipe de microbiologie forestière, UR 349 INRA, Centre de recherches forestières de Nancy, vol. 40, , p. 3-20 (lire en ligne)
- (en) Brian J. Keel (Chapter 3 Assisted Migration - 28 p.), Assisted Migration as a Conservation Strategy for Rapid Climate Change: Investigating Extended Photoperiod and Mycobiont Distributions for Habenaria Repens Nuttall (Orchidaceae) as a Case Study, Antioch University New England, , 160 p. (lire en ligne)
- (en) J.A. Raven, J. Beardall, K.J. Flynn et S.C. Maberl, « Phagotrophy in the origins of photosynthesis in eukaryotes and as a complementary mode of nutrition in phototrophs: relation to Darwin's insectivorous plants. », Journal of Experimental Botany, vol. 60, no 14, , p. 3975-3987 (DOI 10.1093/jxb/erp282, lire en ligne)
- Marie-Claude Janex-Favre, « L’ontogénèse des ascocarpes et la position systématique du mycobionte du Lichen Arthopyrenia fallax(Nyl.). », Bulletin de La Société Botanique de France, vol. 115, nos 5-6, , p. 359–367 (DOI 10.1080/00378941.1968.108385)
- CTIFL - Le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes (collectif), Mycorhizes à arbuscules, Centre Technique Interprofessionnel Des Fruits Et Légumes - Ctifl, , 120 p. (ISBN 9782879113364)