Mustapha Filali

homme politique et syndicaliste tunisien

Mustapha Filali
Illustration.
Mustapha Filali, le 22 novembre 2011.
Fonctions
Secrétaire d'État tunisien à l'Information

(1 an, 2 mois et 29 jours)
Président Habib Bourguiba
Gouvernement Bourguiba II
Prédécesseur Abdallah Farhat
Successeur Mohamed Masmoudi
Secrétaire d'État tunisien à l'Agriculture

(1 an, 5 mois et 16 jours)
Président Habib Bourguiba
Gouvernement Bourguiba I et II
Prédécesseur Poste créé
Successeur Mahmoud Khiari
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Nasrallah (Tunisie)
Date de décès (à 97 ans)
Nationalité tunisienne
Parti politique Néo-Destour puis Parti socialiste destourien
Diplômé de Faculté des lettres de Paris

Mustapha Filali (arabe : مصطفى الفيلالي), né le à Nasrallah et mort le [1], est un homme politique et syndicaliste tunisien. Il est le premier à occuper le poste de ministre de l'Agriculture après l'indépendance de la Tunisie[2].

Biographie modifier

Il étudie au Collège Sadiki puis à la faculté des lettres de Paris, avant d'obtenir un poste de professeur de littérature arabe. Après son retour en Tunisie, il travaille comme professeur de littérature et de philosophie dans les écoles secondaires. Il est également actif dans l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) où il contribue à l'élaboration du programme économique et social adopté par le Néo-Destour en novembre 1955 à Sfax[3].

L'UGTT est récompensée pour ses positions favorables à Habib Bourguiba, dans sa lutte contre Salah Ben Youssef, par l'attribution du portefeuille de ministre de l'Agriculture à Filali dans le gouvernement formé le [4] ; trois autres portefeuilles sont attribués à des syndicalistes : Lamine Chebbi à l'Éducation, Ezzeddine Abassi aux Travaux publics et Mahmoud Khiari aux Postes, Télégraphes et Téléphones. À son poste, Filali contribue à la dissolution des habous. Désigné par surprise, en octobre 1957, pour prendre le portefeuille de l'Information en remplacement d'Abdallah Farhat, il quitte le gouvernement le [4].

Du au , il est directeur du Parti socialiste destourien avant de laisser sa place à Ferjani Bel Haj Ammar[5].

Filali est également élu à l'assemblée constituante de 1956, comme représentant de la circonscription de Kairouan-Zlass, puis à l'Assemblée nationale en 1959 et 1964. Après la révolution de 2011, il siège à la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique[6].

Au niveau international, Filali dirige le bureau maghrébin de l'Organisation internationale du travail basé en Algérie. Il est également membre du conseil d'administration du Centre d'études de l'unité arabe à Beyrouth[7].

Pressenti pour occuper le poste de chef du gouvernement dans le cadre du dialogue national, il décline l'offre le [8].

Décorations modifier

Publications modifier

Il est auteur de plusieurs livres dont :

  • (ar) L'Islam et le nouvel ordre économique international (الإسلام و النظام الاقتصادي الدولي الجديد)
  • (ar) Maghreb : l'appel du futur (المغرب العربي الكبير: نداء المستقبل)
  • (ar) Les Tables de l'Inchirah (موائد الانشراح)[13]

Références modifier

(ar) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en arabe intitulé « مصطفى الفيلالي » (voir la liste des auteurs).
  1. « Décès du syndicaliste et ancien ministre de Bourguiba, Mustapha Filali, 97 ans : un parcours d'exception », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  2. Azza Filali, « Mustapha Filali, hommage à un citoyen de mon pays », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  3. « Mustapha Filali, l'un des bâtisseurs de la Tunisie moderne, est décédé », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  4. a et b Mohamed Kilani, « Mustapha Filali, une vie riche et altruiste », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  5. « Décès de Mustapha Filali, premier ministre de l'Agriculture post-indépendance », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  6. « Quels sont les membres du Conseil de l'instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la Révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique ? », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  7. « Mustapha Filali n'est plus », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  8. « Tunisie - Prochain chef du gouvernement : confusion autour de Mustapha Filali », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  9. « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 26,‎ , p. 912 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  10. « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 26,‎ 21-25-28 juin 1968, p. 688 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  11. « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 31,‎ , p. 1063 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  12. « Le double hommage de Bouteflika à 11 personnalités tunisiennes », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  13. « Les Tables de l'Inchirah », sur leaders.com.tn, (consulté le ).

Liens externes modifier