Mulgrew Miller

pianiste américain

Mulgrew Miller, né le à Greenwood (Mississippi) et mort des suites de deux accidents vasculaires cérébraux rapprochés le [1] à Allentown (Pennsylvanie), est un pianiste de jazz américain.

Mulgrew Miller
Description de cette image, également commentée ci-après
Mulgrew Miller en 2004

Naissance
Greenwood (Mississippi)
Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 57 ans)
Allentown (Pennsylvanie)
Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Pianiste, compositeur
Style
Années d'activité 1976-2013

Biographie

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Né dans un milieu familial très imprégné de pratique musicale, et particulièrement son frère ainé, bassiste et pianiste qui l'initie au jazz, il étudie le piano dès l'âge de six ans. Il partage ses activités de musicien précoce entre les groupes locaux de rythm'n blues et le gospel des églises baptistes et méthodistes, mais déjà écoute attentivement Errol Garner, Oscar Peterson et Ahmad Jamal. Boursier à l'université de Memphis, il reçoit les conseils des pianistes Donald Brown (en) et James Williams. Puis il rencontre à Boston le batteur Alan Dawson, le saxophoniste Ricky Ford et les musiciens de Ray Charles à Los Angeles. En 1976, il tient la place de Duke Ellington dans l'orchestre de son fils Mercer Ellington avec qui il vient l'année suivante en Europe. En 1980, il accompagne la chanteuse Betty Carter.

Outre des participations régulières aux formations du trompettiste Woody Shaw (1981-1983), puis aux célèbres Jazz messengers du batteur Art Blakey (1983-1986) et au quintette du batteur Tony Williams (1986-1994), Mulgrew Miller accompagne de très nombreux musiciens : les saxophonistes Jackie McLean, George Coleman, Branford Marsalis et Kenny Garrett, les trompettistes Freddie Hubbard, Terence Blanchard et Wallace Roney et la chanteuse Cassandra Wilson.

En tant que leader, il forme d'abord des trios avec le bassiste Ira Coleman et le batteur Marvin S. Smith (1985), puis le bassiste Charnett Moffett et la batteuse Terri Lyne Carrington (1986), avant de diriger un quintette avec Kenny Garrett au saxophone et Steve Nelson au vibraphone avec lequel il joue au Village Vanguard.

Dans les années 2000, il poursuit son travail en trio avec le bassiste Derrick Hodge et le batteur Kariem Riggins (Live at Yoshin en 2004 et Live at Kennedy center en 2006), enfin avec le bassiste Ivan Taylor et le batteur Rodney Green. Il se fixe alors à Easton (Pennsylvanie) et devient directeur des Jazz studies à la William Paterson University. En 2007-2008, il est artiste en résidence au Lafayette College. Il continue à enregistrer avec le saxophoniste Joe Lovano et le contrebassiste Ron Carter (2003) avec lequel il joue au New Morning au cours de l'été 2010, et avec le saxophoniste français Pierrick Pédron en 2007.

Le public français a pu l'entendre et l'admirer une dernière fois au Jazz à Vienne de l'été 2012 où il participe à un workshop avec trois autres pianistes dont Kenny Barron. Après avoir encore remporté un triomphe en novembre de la même année à Mannheim (Allemagne) au sein d'un "all stars" où il joue aux côtés des saxophonistes Archie Shepp et Yusef Lateef et du bassiste Reggie Workman, Mulgrew Miller meurt d'un double AVC le .

En tant que musicien

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Mulgrew Miller a participé à plus de 500 enregistrements au cours de sa carrière. Son jeu léger et fluide, à l'image de celui de son mentor et ami Hank Jones, qu'il développe souvent en longue phrases où sa virtuosité, héritée de ses modèles Errol Garner, Oscar Peterson et Bud Powell (« il ne me quitte jamais », affirmait-il) peut s'exprimer, mais aussi sa conception "orchestrale" de l'instrument et sa maîtrise des structures modales inspirées d'Ahmad Jamal et de McCoy Tyner en font un des accompagnateurs les plus appréciés et les plus sollicités de sa génération.

Son travail en tant que leader le plus souvent dans le cadre du trio piano/basse/batterie, le situe davantage comme un héritier des grandes figures qui furent pour lui autant de modèles que comme un innovateur. Son unique album en solo, paru seulement en 2010 témoigne de très belle façon que cette fidélité à la tradition n'a pas occulté sa capacité à exprimer une personnalité originale.

Sources

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  • Article de Philippe Carles dans le dictionnaire du jazz du même et d'André Clergeat et J-L Comolli aux éditions Robert Laffont (collection "bouquins").
  • Isabelle Leymarie, Les cahiers du Jazz n°10, Paris, , « In memoriam Mulgrew Miller (1955-2013) + discographie + transcription »

Notes et références

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Liens externes

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