Mohamed Sidda Dicko

Mohamed Sidda Dicko est un magistrat malien, ministre de la Justice et Garde des Sceaux du Mali depuis le 5 octobre 2020.

Mohamed Sidda Dicko
Illustration.
Fonctions
Ministre malien de la Justice et des Droits de l'Homme
Garde des Sceaux

(7 mois et 19 jours)
Premier ministre Moctar Ouane
Gouvernement Ouane I
Prédécesseur Malick Coulibaly
Successeur Boubacar Sidiki Samaké
Biographie
Nom de naissance Mohamed Sidda Dicko
Nationalité Malienne
Profession Magistrat
Haut-fonctionnaire

Biographie

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Le 10 février 2008, Mohamed Sidda Dicko est nommé membre de la cour constitutionnelle du Mali[1]. Il devient ensuite procureur de la commune III du district de Bamako, au Pôle économique[2]. En 2014, il démissionne de son poste à la suite de sa mésentente avec le ministre de la justice Mohamed Ali Bathily sur le traitement du dossier de l’incarcération du maire de Bamako Adama Sangaré[3],[4].

À la suite de sa démission, il devient directeur de l'Institut National de Formation Judiciaire (INFJ)[5]. En juin 2019, il est nommé inspecteur en chef à l’Inspection des Services Judiciaires[6].

Le 5 octobre 2020, le président de la transition Bah N'Daw le nomme ministre de la Justice et Garde des Sceaux[7]. En février 2021, il accède également à la présidence de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA)[8].

Controverses

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En 2012, Mohamed Sidda Dicko est chargé par Malick Coulibaly, alors ministre de la Justice, d’enquêter sur les dossiers de fraudes et corruption entre 2002 et 2012 (période de la présidence d’Amadou Toumani Touré). Il fait incarcérer le maire de Bamako Adama Sangaré pour faux et usages de faux. Ce dernier est relaxé le 29 août 2013, soit deux semaines après la tenue des élections présidentielles. Il apparaît par la suite que Sangaré était un puissant soutien au candidat à la présidence Modibo Sidibé, et que cette incarcération avait pour but de briser les soutiens stratégiques du candidat Sidibé[9],[10].

En décembre 2020, dans une cabale contre l’ancien premier ministre Boubou Cissé, Mohamed Sidda Dicko fait incarcérer arbitrairement 7 personnalités politiques et du monde des affaires, dont le DGA de l’AGEFAU et celui du PMU Mali, les accusant de comploter contre la junte militaire au pouvoir depuis août 2020, mais sans jamais apporter d’éléments au dossier pour justifier ces arrestations[10]. Human Rights Watch s’est saisi du dossier[11].

Notes et références

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  1. « Cour constitutionnelle du Mali : nouvelle composition », sur Association des Cours Constitutionnelles Francophones, (consulté le )
  2. « L'invité 16/04/2013 : Mohamed Dicko, procureur de la commune III de Bamako », sur BBC News Afrique, (consulté le )
  3. « Démission du procureur de la République près le Tribunal de la C III, Mohamed Sidda Dicko: Les vrais raisons du clash », sur Niarela.net, (consulté le )
  4. Mamadou Makadji, « Mali : Mohamed Sidda Dicko Il faut compter avec le nouveau ministre de la justice : Malick est parti, Malick est revenu », sur Mali Actu, (consulté le )
  5. « Procédures judiciaires : Le ministère de la Justice renforce les capacités des journalistes maliens », sur Notrenation.com, (consulté le )
  6. « Communiqué du Conseil des ministres du 20 juin 2019 », sur sahelien.com, (consulté le )
  7. « Un gouvernement de 25 membres formé au Mali », BBC News Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Pr. Emmanuel Sibidi Darankoum, « Cérémonie de passation de charge de la présidence du conseil des ministres de l’OHADA », sur Ohada.org, (consulté le )
  9. Le Prétoire, « Affaire Adama Sangaré : Une mise en liberté bien curieuse | maliweb.net », sur Maliweb.net, (consulté le )
  10. a et b « Politique • Mohamed Sidda Dicko, porte-flingue de la junte militaire au Mali », sur Afrique Centrale, (consulté le )
  11. (en) « Mali: Due Process Concerns in ‘Conspiracy’ Case », sur Human Rights Watch, (consulté le )