Michele Dougherty

professeure de physique sud-africaine/britannique

Michele Karen Dougherty (née en 1962)[1] est une physicienne sud-africaine, professeure de physique spatiale à l'Imperial College London[2],[3]. Elle dirige les missions d'exploration non habitées de Saturne et de Jupiter et elle est chercheuse principale pour le J-MAG, un magnétomètre pour le Jupiter Icy Moon Explorer de l'Agence spatiale européenne (ESA) dont le lancement est prévu en .

Formation modifier

Michele Dougherty effectue ses études à l'Université du Natal, où elle obtient un doctorat en pour ses recherches sur la dualité onde-corpuscule en dispersion et milieux anisotropes[4].

Recherches modifier

Parmi ses réalisations importantes, on compte la découverte d'une atmosphère contenant de l'eau et des hydrocarbures autour du satellite de Saturne, Encelade, ouvrant ainsi de nouvelles possibilités dans la recherche de vie extraterrestre[5],[6].

Elle se distingue « pour son leadership scientifique de la mission Cassini-Huygens internationale de la NASA-ESA-ASI vers Saturne et ses satellites ». En tant que chercheuse principale de l'opération, la collecte de données et l'analyse des observations de l'instrument du champ magnétique à bord de la sonde Cassini, elle a fortement contribué à améliorer notre compréhension de Saturne et de ses satellites[7],[8],[9],[10].

Avant de travailler sur le vaisseau spatial de la mission Cassini-Huygens, elle a été impliquée dans l'équipe du magnétomètre pour l'analyse de Jupiter de la sonde Ulysse. Elle a également été chercheuse invitée auprès du programme du système d'analyse des données de Jupiter de la NASA dans le cadre de la sonde Galileo[11].

Prix et distinctions modifier

Michele Dougherty a remporté en 2008 la Médaille Hughes[12],[13] de la Royal Society « pour l'utilisation novatrice de données sur le champ magnétique qui ont conduit à la découverte d'une atmosphère autour de l'un des satellites de Saturne et la façon dont elle a révolutionné notre vision du rôle des satellites planétaires dans le Système solaire ». Elle a été élue membre de la Royal Society en 2012 et a été reconnue par le Science Council du Royaume-Uni comme l'une des cent meilleures personnalités scientifiques britanniques vivantes[14]. Elle a reçu la Médaille d'or de la Royal Astronomical Society en géophysique en 2017[15]. Elle a été élue Fellow de la Royal Astronomical Society (en) (FRAS).

Références modifier

  1. « Michele Dougherty, British astrophysicist », Science Photo Library (en), (consulté le )
  2. « Professor Michele Dougherty, Professor of Space Physics, Imperial College London »
  3. Jim Al-Khalili, « Michele Dougherty interview », sur bbc.co.uk, BBC Radio 4,
  4. (en) Michele Karen Dougherty, Wave-particle interactions in dispersive and anisotropic media (thèse de PhD), University of Natal, (OCLC 890036806, lire en ligne)
  5. G. R. Gladstone, J. H. Waite, D. Grodent et W. S. Lewis, « A pulsating auroral X-ray hot spot on Jupiter », Nature, vol. 415, no 6875,‎ , p. 1000–1003 (PMID 11875561, DOI 10.1038/4151000a)
  6. H. Backes, « Titan's Magnetic Field Signature During the First Cassini Encounter », Science, New York, American Association for the Advancement of Science, vol. 308, no 5724,‎ , p. 992–995 (PMID 15890875, DOI 10.1126/science.1109763)
  7. C. S. Arridge, J. P. Eastwood, C. M. Jackman et G.-K. Poh, « Cassini in situ observations of long-duration magnetic reconnection in Saturn’s magnetotail », Nature Physics, vol. 12, no 3,‎ , p. 268–271 (DOI 10.1038/nphys3565, arXiv 1512.06980)
  8. F. J. Crary, J. T. Clarke, M. K. Dougherty et P. G. Hanlon, « Solar wind dynamic pressure and electric field as the main factors controlling Saturn's aurorae », Nature, vol. 433, no 7027,‎ , p. 720–722 (DOI 10.1038/nature03333)
  9. E. J. Bunce, C. S. Arridge, J. T. Clarke et A. J. Coates, « Origin of Saturn's aurora: Simultaneous observations by Cassini and the Hubble Space Telescope », Journal of Geophysical Research: Space Physics, vol. 113, no A9,‎ , n/a–n/a (ISSN 0148-0227, DOI 10.1029/2008JA013257)
  10. Stéphane A. Espinosa et Michele K. Dougherty, « Periodic perturbations in Saturn's magnetic field », Geophysical Research Letters, vol. 27, no 17,‎ , p. 2785–2788 (DOI 10.1029/2000GL000048)
  11. Anon, « Michele Dougherty FRS Home Page », sur ic.ac.uk, London,
  12. (en) Personnel de rédaction, « The Hughes Medal (1902) », The Royal Society, (consulté le )
  13. « List of 21st century winners of the Hughes Medal », sur royalsociety.org
  14. Caroline Jackson, « Congratulations Professor Michele Dougherty - named in top 100 Scientists », sur imperial.ac.uk,
  15. Anon, « RAS honours leading astronomers and geophysicists », sur ras.org.uk, Royal Astronomical Society, (consulté le )

Liens externes modifier