Maurice Cognacq

médecin et administrateur colonial français
Maurice Cognacq
Fonctions
Gouverneur de la Cochinchine française
-
Directeur
Université de médecine de Hanoï
à partir de
Inspecteur général de l'Instruction publique (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domicile
Activités
Autres informations
Distinction

Maurice Cognacq (Maurice Charles Cognacq) est un médecin français né le à Cayenne, en Guyane et mort en à Saint-Germain-sur-Avre[1].

Biographie modifier

Enfance et jeunesse modifier

D'une famille de l'île de Ré, fils d'Étienne Gustave Cognacq (1825-1879), sous-inspecteur général des douanes, et de Joséphine Fouré (1849-, remariée au général Raoul Bouguié), il passe sa thèse de médecine le [2].

Il épouse Sarah Aurore Pestre le à Paris (9e arrondissement).

Fonctionnaire colonial modifier

Il commence sa carrière en Chine où il est médecin à la Légation française de Pékin, auprès du chef de la diplomatie française, Paul Beau. Ce dernier en fait son chef de cabinet quand il est nommé gouverneur général de l'Indochine française, à la suite de Paul Doumer, en 1903. Cognacq est ensuite nommé par Beau directeur de l'École de médecine de Hanoï, embryon d'une université indochinoise que le nouveau gouverneur général vient de créer. Au cours de cette carrière médicale, Maurice Cognacq contribue à propager les services de vaccination du Tonkin[3].

Sa carrière prend véritablement un élan nouveau quand il est chargé de superviser les services de l'enseignement en Indochine où « il s'illustre par sa façon brutale de gérer la grève d'étudiants du collège Chasseloup-Laubat »[4].

Gouverneur de la Cochinchine modifier

Il est gouverneur de la Cochinchine française de 1922 à 1926, l'année de sa retraite[5]. Dès 1923, il est vivement pris à partie par la presse progressiste de Cochinchine, notamment par Paul Monin et Eugène Dejean de la Bâtie[6]. Malraux en fait une de ses têtes de turc dans le journal L'Indochine qu'il crée avec Paul Monin en 1925. « Il fut vivement attaqué par André Malraux pour ses méthodes autoritaires »[7],[8]qui le surnomme « M. Je-Menotte »[9].

En 1926, Cognacq est accusé d'avoir fait disparaître une partie des archives de Cochinchine. Pour cela et pour d'autres faits, il est mis à la retraite d'office ; mais refusant cette sanction, Cognacq poursuit l'administration devant le Conseil d'État qui lui donne finalement raison et lui accorde des dommages-intérêts importants.

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. Registre des inhumations au cimetière de Saint-Ouen, avec la mention « venant de St Germain s/Avre (Eure) » sur Filae
  2. Cognacq, Maurice-Charles. De la sensibilité colorée : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue publiquement le 6 novembre 1893. Thèse de doctorat. impr. Cadoret
  3. Yves Le Jariel, L'Ami oublié de Malraux en Indochine, Paul Monin, 1890-1929, Les Indes savantes, , 260 p.
  4. (en)Philippe M. F. Peycam, « The Birth of Vietnamese Political Journalism : Saigon, 1916-1930 », Google Livres, (consulté le )
  5. Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LK19-1019, « Discours prononcé par M. le docteur Maurice Cognacq, gouverneur de la Cochinchine, à l'ouverture de la session ordinaire du Conseil colonial le 26 octobre 1925 », Impr. du centre (Saïgon), (consulté le )
  6. Paul Monin, « A nous deux, Monsieur Cognacq », La Vérité,‎
  7. « Saint-Ouen (93) : cimetière parisien (partie ancienne) - Cimetières de France et d'ailleurs » (consulté le )
  8. Myriam Boucharenc, Joëlle Deluche, « Littérature et reportage : actes du Colloque international de Limoges, 26-28 avril 2000 », Google Livres, (consulté le )
  9. Sébastien Cauquil, « Malraux face au colonialisme : aspects du désenchantement en Indochine », SIELEC (consulté le )

Liens externes modifier