Maurice (archevêque de Rouen)

archevêque de Rouen

Maurice
Image illustrative de l’article Maurice (archevêque de Rouen)
Biographie
Naissance Champagne
Décès 11 ou
prieuré de Saulseuse à Tilly
Évêque de l'Église catholique
Archevêque de Rouen
11 ou
Évêque du Mans
Autres fonctions
Fonction religieuse
Archidiacre de Troyes

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Maurice est évêque du Mans (1216-1231), puis archevêque de Rouen (1231-1235).

Biographie modifier

Originaire de Champagne, né de parents pauvres, il devient archidiacre de Troyes[1]. Il se retire ensuite dans le monastère bénédictin féminin qui l'avait accueilli quand il était plus jeune[1].

La mort de l'évêque Nicolas laisse le siège du Mans vacant. Maurice est désigné pour lui succéder en 1216[1]. Il est le premier à avoir prêté serment le au roi Louis VIII, serment qu'il renouvellera avec son fils Louis IX. Il commence peu après son arrivée en 1216 les travaux du chœur de la cathédrale Saint-Julien du Mans, vraisemblablement suivant les plans de Maurice de Paris[2].

Le chapitre de la cathédrale Rouen procède en 1229 à l'élection d'un nouvel archevêque, à la suite de la mort de Thibaut d'Amiens[3]. Une partie du chapitre élit le doyen Thomas de Fréauville[3]. Après appel auprès du Saint-Siège et la désignation le de deux enquêteurs, Adam de Chambly, évêque de Senlis et Jean de Montmirail[1], l'élection est cassée[3]. Thomas renonce à ses droits[4] et Grégoire IX transfère en 1231 Maurice du Mans à Rouen[3]. Il en prend possession par procuration le et fait son entrée solennelle le lendemain[1].

La restitution des biens de l'église de Rouen se faisant attendre et après avoir engagé un dialogue avec le roi, Maurice jette l'interdit sur le diocèse de la Saint-Michel 1233 au [1]. C'est probablement lui qui inaugure la cathédrale achevée[5].

Il meurt le 11 ou au prieuré de Saulseuse à Tilly[1]. Son corps est ramené à la cathédrale de Rouen où il est enterré[1]. Le gisant d'Hugues d'Amiens, démonté pendant les travaux de reconstruction de la cathédrale est remonté pour lui servir de sépulture[6]. Une épitaphe aujourd'hui disparue a été placée au-dessus du gisant :

« D.o.m.
hic jacet
Mauritius ex episcop.
cenomanensi/ad rothom.archiep.
translatus
anno M.CC.XXXI
vitae austeritate
in pauperes clarus
obiit anno
M.CC.XXXV.
Deo omnipenti[Note 1],[6]
 »

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Traduction: Ci-git Maurice, ancien évêque du Mans, nommé archevêque de Rouen en 1231 ; il se distingua par l'austérité de sa vie et sa sollicitude pour les pauvres ; il mourut en l'an 1235 ; à Dieu tout-puissant

Références modifier

  1. a b c d e f g et h Vincent Tabbagh (préf. Hélène Millet), Fasti Ecclesiae Gallicanae 2 Diocèse de Rouen : Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, Turnhout, Brepols, , 447 p. (ISBN 2-503-50638-0), p. 82-84
  2. Auguste Voisin, Notre-Dame du Mans: ou Cathédrale de Saint-Julien, origine, histoire et description, Paris et Le Mans, 1866, 60 p., p. 16.
  3. a b c et d Pascal Montaubin, « Les chapitres cathédraux séculiers de Normandie et la centralisation pontificale au XIIIe siècle » dans Chapitres et cathédrales en Normandie, actes du XXXIe congrès tenu à Bayeux du 16 au 20 octobre 1996, Caen, 1997, p. 270.
  4. Il devient en 1233 évêque de Bayeux.
  5. Georges Lanfry, La cathédrale après la conquête de la Normandie et jusqu'à l'occupation anglaise, Rouen, Lecerf, coll. « Les cahiers de Notre-Dame de Rouen », , 87 p., p. 9
  6. a et b Jean-Charles Descubes (dir.) (préf. Jean-Charles Descubes), Rouen : Primatiale de Normandie, Strasbourg, La Nuée Bleue, coll. « La grâce d'une cathédrale », , 511 p. (ISBN 978-2-7165-0792-9), p. 245

Bibliographie modifier

  • François Pommeraye, Histoire des archevesques de Rouen, L. Maurry, Rouen, 1667, p. 453-460
  • Jules Thieury, Armorial des archevêques de Rouen, Imprimerie de F. et A. Lecointe Frères, Rouen, 1864, p. 56
  • Jean-Baptiste Guyard de La Fosse et Jean Colomb, Histoire des évêques du Mans, Ch. Richelet, Le Mans, 1837, 452 p., p. 210-215